Je suis étonnée par la facilité que nous avons, Cro-Mi et moi, à nous installer dans nos nouvelles habitudes.

L'organisation tourne, et nous laisse le temps pour des pauses de tendresse à toutes les deux. Des choses ont changé, mais pas tout. Et le fait d'être deux au lieu de trois ne double pas mon travail (ok je gère tout, mais moins de tournées de lave-vaisselle, de lave-linge à gérer).

Bref, on s'habitue bien à être entre filles et c'est tant mieux.

Pour autant, des choses que je ne soupçonnais pas s'insinuent dans ma tête et il faut s'habituer à l'idée.

Comme, par exemple, s'habituer à l'idée que la probabilité que j'ai un ou plusieurs autres enfants.

L'envie ne me tiraillait pas tant que ça, pourtant, juste avant. Sans doute parce qu'il était peu envisageable que le Papa de Cro-Mi et moi on le fasse ensemble. Même si tout avait l'air de ne pas aller si mal.

Maintenant je me dis que toute "jeune" que je sois encore, l'âge avance. Que la probabilité que je trouve un potentiel amoureux qui serait un potentiel papa, que l'envie en soit partagée, que la nature suive son cours, fait que même si tout ceci se produisait, je me retrouverais dans le camp des mamans à grossesse tardive. Ce dont je n'ai pas très envie sur le principe.

Ceci dit on est bien, nous deux. Et je ne suis pas sûre que replonger dans les joies des premiers mois soit si tentant que ça, à bien y penser. C'est juste l'idée de me faire à l'idée que ça pourrait ne jamais m'arriver, alors que je me gardais cette réflexion pour la ménopause, ça ne me laisse pas si indifférente que ça.

Mais bon. Ca s'en va et ça revient. Cro-Mi comble mes envies de me plonger dans des odeurs d'enfance.

C'est juste que les deux choses que j'ai faites de mieux, par amour, c'était les renoncements et une enfant.