Il arrive parfois dans la vie qu'on se retrouve face à un morceau d'art qui fait écho à un autre morceau d'art, qui fait lui même écho à des choses auxquelles on est sensible.

Ainsi dans ma vie, Ronis a succédé à Bonnard et je les assimile maintenant dans cette capture de féminité matinale.

Ronis Bonnard

On dirait la même qui est passée en couleur et qui s'est redressée pour finir sa toilette, non ? (Pas la peine de jouer au jeu des 7 erreurs, il y en a plus !).

J'aime cette photo. J'aime ce tableau.

Ce que ça me disait avant ? Qu'il y a des hommes pour poser des regards bien tendres sur l'intimité de leurs compagnes ou modèles. Que c'est beau. Que c'est familier et mystérieux à la fois. Qu'ont-ils dans le regard au moment de transformer l'instant capturé en œuvre d'art ?

Ce que ça me dit maintenant ? Que pour un temps indéterminé, il me faut faire le deuil de ce regard d'un homme amoureux (on l'espère) sur ces moments de ma vie aussi. Et de mon œil sur ces moments d'un homme que j'aimerais. L'amour dans sa réalité, pas dans le rêve qu'on peut s'en faire. Trouver de la beauté, de la grâce à l'autre y compris dans les moments où on ne cherche pas à se séduire.

On se console comme on peut : mes propres ronflements ne me réveillent pas.