La semaine dernière et à quelques heures d'intervalle, j'ai eu des signes de vie de gens du passé.

L'un est lui. On se donne des nouvelles sporadiquement, parfois courtes, parfois plus longues. Et là il débarque, pour quelques heures, à Paris. Et me demande si on peut se voir.

Quelques heures avant, c'était curieusement celui qui l'a précédé sur la liste des amoureux non amoureux, un copain d'avant, avec qui on s'est croisé sur FB, mais que je ne m'attendais pas à revoir. Et là, suite à une moquerie, pof, message avec sa touche si particulière. Il n'aurait pas signé que je l'aurais reconnu. Et il a envie qu'on se voit.

Entendons-nous bien, je suis contente d'avoir des nouvelles de ces deux-là. Il s'est passé plus de quinze ans depuis qu'on s'est (ou pas) fait chavirer un peu ou beaucoup les coeurs, ou autre chose. Mais bon.

Etrange, alors qu'ils ne se connaissent pas, que ça soit précisément ces deux là qui à quelques heures d'intervalle...

Et moi dans tout ça, je me sens un peu étrange aussi. Je ne suis plus celle qu'ils ont connu. Plus complétement. Et je me dis que parfois, les souvenirs, vaut mieux les laisser à leur place plutôt que de se la jouer "t'as pas changé, qu'est-ce que tu deviens", etc. Parce que souvent, le soufflé retombe passé la troisième question.

En même temps, chacun à leur manière, l'un et l'autre ont résolument contribué à qui je suis aujourd'hui. Par les chemins sur lesquels ils m'ont mise, si j'ose dire. Ou en tout cas ceux que j'ai choisis après les avoir connus.

Alors je me dis que, quand on marque la vie de quelqu'un, même sans le faire exprès (au moins pour l'un d'entre eux, l'autre l'a clairement fait exprès, ou en tout cas comme il pouvait), ça vaut la peine.

De se voir. De se dire qu'on est devenu cette personne.

Et pis voilà.

Mais étonnant, non ? Drôle de convergence planétaire en cette année du lapin.

En attendant, le plus important pour moi, en ce moment, ce sont les moments comme ça :

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