Il y a des soirs où on a comme un gros coup de blues qui s'abat sur nous.

Les coups de blues, c'est pas très grave. Il faut les prendre pour ce qu'ils sont.

J'ai une technique bien à moi, bien qu'assez Bridget Jones-ienne, pour les mettre à distance.

Je m'assied en tailleur sur le canapé. Cendrier sur une cuisse. Iphone sur l'autre. Et je lance la machine en écoutant les chansons les plus tristes qu'il y a dans la partie musicale de l'engin.

De là je me mets à chanter (faux si possible, si deux ou trois larmes s'en mêlent et que ça fait dérailler la voix, c'est encore mieux, et si on ne connaît pas les paroles, c'est idéal).

On peut envisager le verre de vin qui va bien, mais pas moi, généralement je ne bois pas seule.

Normalement, au bout de deux ou trois chansons, on éclate de rire devant le pathétique assumé de la chose. Et ça commence à aller mieux. Alors on écoute d'autres chansons tristes, pas parce qu'elles ajoutent à l'ambiance, mais parce qu'elles sont belles.

Et le coup de blues ne doit pas durer au-delà de la soirée.

(Je triche un peu, s'il y a quelqu'un pour vous envoyer des sms pleins de réconfort qui viennent s'afficher en même temps que le processus se déroule, ça aide, beaucoup, aussi).