Il y a un an, à peu près jour pour jour, je reprenais le boulot un peu abattue par un été qui n'avait pas tenu toutes ses promesses de repos.

Je démarrais une vie de mère célib, une cohabitation de quelques semaines avec celui qui était devenu mon ex. Un peu frappée par cette fin d'histoire qui n'était pas une surprise, qui était même une sage décision. Mais qui venait effacer une partie de qui j'étais, en tout cas de l'idée que je m'en faisais.

Alors il a fallu redéfinir des contours, apprendre à vivre différemment. Gérer du quotidien, parfois à bout de bras, dans de grands moments de solitude.

Et puis se battre, contre des gens qu'on a envie d'éviter, en général. Des banquiers.

Jusqu'à trouver l'alliée notaire, quelques bons conseils amis, et le type bien de la banque à qui parler, qui ont permis de s'assurer que là où on voulait continuer à vivre, Cro-Mi et moi, resterait à nous.

Se battre aussi contre des élans dont aujourd'hui, je suis benaise qu'ils aient été contrariés.

Il y a eu un vrai tournant dans cette année. Juin. Mois du déposage de fardeau. Mois de légèreté. Mois de "ouf, on peut se poser".

Et l'été qui a suivi a été aussi beau que le précédent a été dur. Plein de rires, de moments festifs ou bavards, plein de rencontres et de retrouvailles.

Aujourd'hui... aujourd'hui, je crois que je peux dire que je me suis retrouvée. Que les morceaux sont recollés. Les scories laissées derrière. Et heureuse. Et amusée par certains mots que j'ai dits / écrits pendant cette période. Ah oui, si j'avais su. Si j'avais su j'aurais fait pareil, sans doute, chemin nécessaire. Pour passer à celui d'après.

C'est bon. Si vous saviez. Pas la peine de me dire "profite", je savoure. Chaque seconde. La vie est belle. Ma vie est belle.