L'automne commence à piquer. Pas tous les jours, pas toute la journée, il y a de beaux moments de soleil.

Mais aussi des jours où je suis bien contente d'avoir ressorti mon chaud bonnet.

Et des matins où je mettrais bien des gants.

Et là, ça recommence. J'en ai trouvé un, de la paire. Comme tous les ans à la même époque.

Alors je vais fourrager, me demander où il est passé, ne pas le trouver. Tomber sur un autre gant d'une autre paire, mais ça n'ira pas ensemble. Et ça ne sera pas assez rigolo à désassortir. Me dire que ça sera l'année pour en trouver des chouettes, jolis et chauds. Penser et puis oublier. En trouver mais trop chers. Ou ne pas avoir de sous à l'instant T.

Et puis un jour je vais y penser, m'acheter des gants, cesser de serrer les poings au fond de mes poches, et retrouver au moins l'un des manquants. Forcément. Murphy, tout ça.

Qui peut le plus peut le moins, penserai-je. Et puis l'hiver passera et le printemps viendra, chouette, on laisse le bonnet, les gants, de côté, pour l'an prochain.

L'automne reviendra et commencera à piquer. Pas tous les jours, pas toute la journée, il y aura de beaux moments de soleil...