Elle est en toc, ma carapace, bon sang de bois !

Moi qui me croyait ENFIN apaisée, après des mois de tempêtes intérieures, et bien barricadée à l'abri de mon "je vais enfin suffisamment bien alors on ne touche plus à rien et on retient son souffle".

Je suis nulle en carapaces.

Mais vraiment nulle.

J'ai trop de goût pour ces rares moments où l'humain rencontre l'humain pour réussir à me protéger contre... ça, justement.

Alors je suis perméable aux rencontres, aux moments de grâce, aux échanges. Et pour le coup, il peut m'arriver d'être prise par surprise par quelque chose que je ne croyais pas possible, ou pas maintenant, ou pas... enfin bref, pas.

Parfois je me demande. De quoi j'ai peur. De quoi je suis capable. Est-ce que je suis capable d'encaisser un nouveau "non c'est pas toi", un nouveau refus ? (pour peu que je me croise dans un miroir juste après, ça n'arrange pas les questionnements. Pfff).

Parfois les questions et les doutes me submergent un peu trop à mon goût.

Alors concentration : nul ne sait ce qui peut ou doit advenir. Nul ne peut nous ôter nos souvenirs. Personne ne peut promettre de toujours (ou de jamais, non plus, quand on y pense). Et le bon à prendre quand il se présente, il ne faut pas lui cracher dessus. Alors autant faire avec la vie, comme elle vient, débrancher le cerveau et voir. Une pulsation après l'autre. Ne pas se laisser paralyser par les points d'interrogation. Vibrer sur les points d'exclamation. Le bonheur n'est pas la destination, mais le chemin.

En tout cas c'est ça qui m'a toujours guidée, et parfois sauvée, curieusement.