Les Mille et une vies

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mardi 5 juillet 2011

Le trac

J'ai toujours le trac quand je dois donner un avis sur quelque chose d'artistique qui est lié avec une personne que je connais.

Parce que je suis assez peu bonne en mensonges (sauf quand il s'agit de négocier pour le boulot), et que je ne sais pas bien dire combien j'ai aimé non plus. C'est compliqué à dire : vis-à-vis de l'art j'ai des goûts qui se forment sur des impressions, des sensations, des choses tellement parfois instinctives et intimes qu'il m'est quasi impossible d'émettre des avis un peu constructifs.

Alors ça a été compliqué parfois de dire au papa de ma fille que je n'aimais pas ce qu'il avait fait d'une chanson (heureusement : rarement), et j'ai toujours un grand moment de trac au moment de lire un livre écrit par un copain, d'écouter un morceau composé par un ami, etc. Qu'est-ce que je vais dire si je n'aime pas ? Qu'est-ce que je vais dire d'intelligent si j'aime ?

D'où. Dimanche. Je n'en menais pas large.

J'avais dit il y a un (long) moment à Noé Cendrier que je viendrai le voir jouer. Et puis pas de sous et pas de temps. Et soudain, un peu plus de sous et du temps. Donc, billets furent pris.

Et dimanche, je n'en menais pas large.

D'autant que (mais j'avais été prévenue par une amie bien intentionnée !) je savais qu'entre lui, ses comparses et nous, le contact serait proche.(Façon : "coucou, t'as vu, je suis bien là !" Huhu).

Evidemment c'était très con d'avoir le trac. Parce que Molière, mon trublion pétillant du théâtre français préféré, m'enchante depuis toujours et qu'il n'y a jamais à redouter d'aller se régaler à sa langue et à sa vision de la société. Parce que ces comédiens nous ont offert un très beau moment de plaisir partagé, parce que finalement, cette proximité qui confine à la promiscuité de la scène et du public, ça fait ressentir des choses très différentes de ce à quoi on peut s'attendre - en bien.

Alors je ne vais rien vous apprendre d'intelligent sur Molière, le théâtre en général et le plaisir qu'on y prend à recevoir énergie, talent et mots ciselés en particulier. Lettrés que vous êtes, vous n'avez pas besoin de moi pour ça.

En revanche je vous enjoins à cliquer rapidement sur le lien un peu au-dessus, d'une part parce qu'il le vaut bien, d'autre part pour vous jeter sur le calendrier et ajuster vos moments libres à ses moments sur scène (qu'on ne me demande pas pourquoi j'ai pas fait le lien sur le site du théâtre directement - private joke), histoire de vous précipiter avant la fin de la saison.

Et puis de faire un détour par le début de ses impressions de futur Cyrano (premier personnage fictif à subir un début de psychothérapie par commentaires de blogs). Histoire de vous donner envie pour dans quelques mois.

Et oui je donne des ordres si je veux !

(Et pour Noé spécifiquement : j'écoute "I know" de l'album "No one is really beautiful" de Jude en écrivant ce billet, qui vient rajouter des couches d'impressions sur Cyrano en tant que personnage et sur des bribes de discussions esquissées ou que j'ai envie d'avoir. Get prepared or run away !).

jeudi 14 octobre 2010

A ma place

Ceux qui fréquentent les immeubles modernes et dits "intelligents" savent de quoi je vais parler.

Dans nos bureaux HQE beaucoup de choses sont prévues pour limiter l'impact de notre vie de bureau sur l'environnement (...).

Ainsi les stores montent et descendent tout seuls en fonction de la luminosité, les lumières s'adaptent de même, l'ascenseur cause et la lumière des toilettes ne s'allume que quand elle détecte une présence (il paraît que c'est très pratique pour les siestes rapides, ce qui me permet d'adresser un clin d'oeil à celui avec qui on évoquait le sujet de la sieste Freudienne il y a quelques jours. Clin d'œil donc. Et les autres, pas de panique, la sieste Freudienne n'a aucun caractère sexuel).

C'est ainsi que mon bureau fait plein de choses à ma place. Ma voiture aussi : elle s'ouvre pour peu que j'aie la carte sur moi, allume ses feux, actionne les essuie-glaces comme une bonne Christine bienveillante qu'elle est.

Du coup j'ai du temps de cerveau disponible pour un tas d'autres choses, mais il m'arrive de me retrouver comme une couillonne.

A me demander pourquoi je suis dans le noir quand je suis dans un endroit qui n'allume pas la lumière tout seule, par exemple.

Notez que ça me fait marrer toute seule quand je réalise que le monde entier n'est pas encore complètement réactif à ma présence. C'est toujours un rire de pris.

Bon. Pour qui, une sieste Freudienne, aujourd'hui ? ;)

PS qui n'a rien à voir, j'ai le plaisir de vous annoncer la création prochaine sur ce blog (entre autres) d'une nouvelle catégorie. Genre métaphysique de la médecine, la médecine expliquée aux nuls, Candide et le toubib, quelque chose comme ça. J'anticipe quelque peu sur des plaisirs à venir mais c'est pour mettre un peu la pression à l'autre du entre autres, qu'il ne croie pas que je le laisse siester Freudiennement au lieu de s'occuper de nos importantes affaires communes !!!

jeudi 12 novembre 2009

Malveillance(s)

J'ai hésité à parler de ça ici, mais finalement, ça va au moins me faire du bien, alors.

Vous vous souvenez de ma bonne humeur après blog tombé en carafe deux fois de suite ?

Bon. Après enquête, aidée par OVH et par Leeloolène, il s'avère qu'il s'agit de quelqu'un (ou de deux personnes à une semaine d'écart) qui a hacké mon accès FTP et est allé tripatouiller dans mon petit espace aux confins du ouaib.

Deux pistes alors.

  • Total "random", tombé sur moi, pas de bol, juste les faits d'arme de quelqu(es)'un(s) pour qui c'est rigolo de pirater, et pis c'est tout.
  • Ou bien quelqu(es)'un(s) qui ne m'aiment pas et ont envie de me faire chier.

C'est clair qu'il y a des gens qui ne m'aiment pas, je ne vois pas bien qui pourrait me haïr au point de prendre du temps pour ça. Mais bon. Ca se trouve.

Il y a donc eu des changements de mots de passe dans tous les sens, des sauvegardes dans tous les sens.

La tentation de tout fermer en me disant que bof, tout ça c'est pour me faire plaisir, à quoi ça sert si ça devient source de tracas. Mais bon, je venais de repayer, l'auvergnate en moi a pris le dessus.

Et le plaisir des échanges, aussi.

Au final, le plus prend le dessus. Mais bon. Je ne regarde pas tout à fait ce lieu du même oeil non plus. Laisser le temps au temps.

vendredi 3 juillet 2009

De la connaissance via la lecture, et réciproquement

Des mots, privés, m'ont fort touchée ces derniers jours.

Quelques mots de "semi confidences" qui ouvraient des portes vers une meilleure connaissance, une confiance renforcée en une personne que je côtoie depuis quelques années.

Ils m'ont touchée, ces mots, parce qu'il étaient une marque de confiance. Et parce qu'ils me disaient, en gros, "tu as contribué à faire un pas de plus".

Si modeste soit cette contribution, c'est un grand hommage, je trouve, quand quelqu'un vous dit ce genre de choses.

Comme j'ai son autorisation (écrite !!), je vous livre en lecture, en ce jour où j'ai peu de temps pour écrire, le nouveau blog inscrit dans ma liste de lectures : L'incroyable intolérance de l'ours brun des cavernes.

C'est touchant. C'est humain. C'est comme j'aime.

Longue vie à Sapiens, donc.