Les Mille et une vies

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Mot-clé - spleen

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mardi 5 octobre 2010

Lettre à l'absente

Ca doit faire une paire d'années, maintenant, que tu m'as sortie de ta vie.

Je suis toujours sûre de ce que j'ai pensé, loin de ce que tu m'as reproché. Mais c'est comme les briseurs de ménages dans un couple, je ne crois pas vraiment à un élément déclencheur. Je me dis qu'il devait y avoir quelque chose à casser entre nous, déjà, avec juste le regret de n'avoir pas vu.

De n'avoir pas su réagir.

J'imagine que ta vie est toujours bien remplie. Je t'y souhaite heureuse.

Telle que je t'ai connue, on aurait passé pas mal de temps ensemble, ces derniers temps, si tu ne m'avais pas sortie de ton existence. Tu m'aurais secouée, tu aurais distrait Cro-Mignonne, on aurait refait le monde autour de plats simples et délicieux. Il y aurait eu du Coca Light Lemon dans mon frigo en permanence pour tes passages. On aurait bu des litres de thé. On aurait sans doute pleuré, et puis ri, aussi beaucoup.

Tu m'aurais coachée et je n'aurais su te dire merci.

Mais tu n'es plus dans ma vie, je ne suis plus dans la tienne. D'autres ont pris des places. Importantes. Différentes de la tienne.

On survit. On continue.

Vu ce que tu m'as dit, je suppose que je ne te manque pas beaucoup.

Et moi, je me débrouille sans toi. Mais dire que je n'ai pas de nostalgie pour ce qu'on a partagé serait faux.

mardi 29 juin 2010

Des temps compliqués

Si je redéménage de bureau, dans quelques jours, je ne suis aux prises qu'avec des questions de logistiques. Principalement : serai-je bien placée sur le plateau ? Et se gare-t-on convenablement dans le quartier puisque, faute d'avoir reçu le message invitant à se faire connaître pour le parking, je n'ai pas de place prévue. Super. Youpla boum.

Pour mes camarades, c'est plus compliqué. Ils laissent derrière eux un pan d'histoire de leur entreprise, et de leur vie professionnelle, que j'ai trop peu partagé en ces lieux que j'en suis moins émue.

Mais leur émotion me touche, bien sûr, de même que l'inquiétude générale à l'idée que nous fusionnons avec nos camarades, mais que ce sont plutôt eux les conquérants et nous les conquis.

Ambiance réunification de Koh-Lanta à prévoir pendant quelques semaines, je pense.

De mon côté, c'est un peu tristoune aussi. Des mots échangés qui ont épuisé mon dernier stock de patience concernant cette personne. Qui a compté parmi les plus proches, mais il y a tellement longtemps. Même si on sait que ça ne changera pas la face du quotidien, voilà. Une blessure de plus, qui deviendra cicatrice au milieu des autres.

J'en ai parfois gros sur la patate, ces jours-ci. Et puis ça passe.

Mettons que 2010 n'aura pas été, pour sa première moitié, des plus faciles à passer. Espérons que sa fin nous réserve de belles surprises, du coup.