Les Mille et une vies

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mercredi 7 septembre 2011

L'étrange lucarne

J'ai une télé qui prend la poussière.

Enfin, qui sert surtout à alimenter la passion de ma fille pour des héros de son âge (qui tendent à me crisper un peu, je les fuis, donc).

Mais en ce qui me concerne, je crois bien que je ne l'ai pas allumée vraiment depuis des semaines.

Autres choses à faire de mes soirées.

Du coup les rares fois où je presse le bouton, tout m'ennuie au bout de 5 secondes et j'éteins. Je loupe des films bien par manque d'assiduité à me demander s'il y aurait quelque chose de regardable ou d'enregistrable, et globalement, je m'en fous.

Les films bien repasseront.

Ou alors il y aura des trous dans ma culture.

Et les façons d'occuper mes soirées sont beaucoup plus essentielles à mes yeux que le contenu de l'étrange lucarne.

mardi 6 septembre 2011

Les joies d'la ZEP

Pour répondre à Gilda qui m'interpellait hier sur Twitter et pensait que je confondais MON blues de la rentrée de Cro-Mi avec ses sensations à elle, suite à quoi ça a dérivé sur l'ennui en classe, je dois dire que je suis assez épatée par l'attitude des instits de la maternouille [1].

Comme nous sommes en ZEP, il y a en moyenne 22 ou 23 élèves par classe.

Ce qui est un confort certain et pour les enfants, et pour les enseignants et ATSEM, parce que 30 et plus trolls bruyants toute la journée, ça doit pas être du gâteau.

Bref. Je suis l'heureuse et fière maman d'un modèle qui, pour le moment, apprend vite et bien, et dans le plaisir. Du coup elle fait partie des plus avancés de sa classe.

Il m'est, du coup, arrivé de me poser quelques questions en rapport avec l'ennui en classe et son naturel bavard.

Il se trouve que sa maîcresse, l'an dernier, procédait par étape :

Première étape, on complique l'exercice pour les premiers à l'avoir réussi correctement.

Deuxième étape, une fois qu'ils ont réussi l'exercice plus compliqué, on les met à contribution pour aider ceux qui sont moins avancés dans l'achèvement de la chose. Pour qu'ils expliquent avec leurs mots, mais aussi développent le sens de l'entraide. Et ceci vaut en sport comme en lecture, en peinture comme en maths, en récitation comme en j'sais pas quoi encore, ce qui fait que chacun trouve une occasion, à un moment où à un autre, d'être "l'aide" des autres.

En dehors du fait que ça me ravit et que c'est une bien belle façon d'utiliser les compétences collectives autant qu'individuelles, ce qui ne serait pas satisfaisant si ça en restait à mon ravissement seul, ça plait BEAUCOUP aux enfants.

Donc pour boucler la boucle avec la Gilda-conversation : et bien si Cro-Mignonne continue sur cette voie là et qu'elle sait lire avant l'entrée au CP, je n'ai pas trop de doutes sur le fait que la maternouille fera bon usage du temps ainsi libéré.

En revanche, pour la suite, beaucoup plus.[2]

Notes

[1] Expression issue du charmant livre "Le Prince Nino à la Maternouille", que je recommande aux parents dont l'enfant aurait eu une première rentrée compliquée.

[2] Et non vous ne rêvez pas, j'ai fait ma première, et même ma seconde, note de bas de page bloguesque sous vos yeux dans ce billet. Private joke inside

lundi 5 septembre 2011

Déjà la dernière

Aujourd'hui, rentrée de Cro-Mignonne en grande section de maternelle.

"Mat' Sup", comme aiment visiblement à dire les joyeux lurons de l'Educ Nat (plusieurs specimen m'ont fait la blague cet été).

Tout va bien : nous avons consulté les listes, elle se trouve dans la même classe que sa meilleure copine ET que son amoureux. De quoi ajouter un peu à son déjà bel enthousiasme.

Et moi j'ai un micro pincement au coeur.

Elle grandit. J'en suis contente. Elle est devenue très autonome, elle apprend vite, bien, avec goût. Elle jongle avec la pensée, avec l'humour, et me laisse émerveillée souvent (c'est moi qui ait fait cette petite bonne femme ?!).

Mais la maternelle. Cette jolie école où l'on apprend pour le plaisir et dans le jeu.

Son grand projet dans la vie c'est d'apprendre à lire pour me piquer mes bouquins. Autant vous dire que ça me plaît !

Dernière année.

Après il y aura les devoirs, les notes, d'autres contraintes. Et un bout d'enfance qui sera résolument derrière.

Un an à passer, on y est pas encore tout à fait. On va profiter de mille et une choses, scolaires ou pas, d'ici là. Et on va s'y appliquer, croyez-moi.

En attendant, cette dernière rentrée en maternelle m'est un peu irréelle, j'ai l'impression que la première, c'était hier ou avant-hier.

vendredi 2 septembre 2011

Oups

Oups. Donc.

J'ai oublié d'écrire un billet pour aujourd'hui. Je dois avoir la tête ailleurs, ou bien pas du tout envie qu'on ne soit que vendredi matin et pas encore vendredi soir.

Faut dire, hier, ça avait un petit air joyeux, estival qui aurait été avec le concept du vendredi. Qui plus est, j'aurais pu rester au lit ce matin.

Donc un billet de rien, pour ne rien dire, juste ne pas inquiéter les mères poules, vous faire, j'espère, sourire un peu.

Et partager un grand sourire avec vous.

jeudi 1 septembre 2011

Cadeaux

Il est des cadeaux qu'on achète pas.

Des choses dont on a envie et dont on se demande si, finalement, ça existe "pour de vrai".

Mais qui n'ont ni prix ni coût, de toute façon. Ce ne se trouve pas en magasin.

Et puis un jour, on tombe sur quelque chose qui semblerait ressembler à cette envie qu'on porte de puis longtemps. Enfin plutôt, on dresse l'oreille, intrigué, et peu à peu on se dit que ça ressemble de près, oui. On s'interroge, on n'ose y croire. Il y a eu tant d'espoirs déçus, tant de blessures... On se dit que sans doute, c'est pas sérieux ni raisonnable d'envisager que... Et puis qu'on ne saurait pas. Ou qu'on est pas fait pour ça, sans doute. C'est pour les autres...

Mais on y songe et la pensée s'insinue. On tourne autour, on pense, on se tâte, on se trouve des freins, et des pas vraiment bonnes raisons de les utiliser...

On se rend compte qu'à un moment, ça occupe un peu plus de place dans nos pensées que ce qu'on aurait imaginé.

Mais on se dit, comme d'un objet posé sur l'étagère : trop haut pour moi. Sans avoir vraiment envie de se détourner. Mais sans vouloir trop espérer.

Et puis un jour, sans que ce jour n'ait, alors, aucune spécificité particulière dans notre calendrier intérieur, on l'approche de près.

Et on se hausse sur la pointe des pieds, pour voir. Si, quand même...

Et parfois, surprise, oui, le cadeau est à notre portée.

S'avère même plus beau que ce qu'on en entrevoyait, jusqu'alors.

Alors la seule chose à faire, c'est dire : merci la vie.

mercredi 31 août 2011

Du team building qui me plait bien.

D'habitude je traîne les pieds à aller dans ces grand-messes d'équipe. D'abord parce qu'en une journée, il se dit tant de choses qu'on en retient pas lourd.

Ensuite parce qu'ils trouvent TOUJOURS le moyen de nous coller une animation destinée à créer du lien dans l'équipe qui est une sorte de grand moment où je voudrais être partout sauf là.

La pire ayant été un lip-dub sur une chanson improbable, et tellement entêtante (et craignos) que je n'en ai pas dormi la nuit d'après, tant elle se répétait en boucle dans ma tête. Beurk.

"Et c'est parti pour le show", me revenait donc en tête, en ouvrant le message qui nous invitait pour aujourd'hui. Glacée d'effroi.

Mais non ! Bonne surprise !

Au moment où vous lisez ces lignes, nous conférons dans une école de cuisine de bonne réputation ! Où je suppose, nous prendrons un cours au passage !!! (J'espère que ça sera un cours, et pas une épreuve façon Truc Chef).

Avec mes camarades, je crains bien que ça ne vire un peu potache, les niveaux sont, à ce que je sais, assez hétérogènes, mais j'ai bon espoir d'y apprendre quelques tours de mains et une ou deux recettes à réessayer à la maison.

Pour le plus grand plaisir des cobayes, j'espère... (Mais pourvuuuuu que ça ne soit pas du poisson).

(Réponse aux commentaires plus tard, donc, vous l'aurez compris. Je dois avoir les mains dans la farine, là !)

mardi 30 août 2011

Qu'il peut s'en passer, en un an

Il y a un an, à peu près jour pour jour, je reprenais le boulot un peu abattue par un été qui n'avait pas tenu toutes ses promesses de repos.

Je démarrais une vie de mère célib, une cohabitation de quelques semaines avec celui qui était devenu mon ex. Un peu frappée par cette fin d'histoire qui n'était pas une surprise, qui était même une sage décision. Mais qui venait effacer une partie de qui j'étais, en tout cas de l'idée que je m'en faisais.

Alors il a fallu redéfinir des contours, apprendre à vivre différemment. Gérer du quotidien, parfois à bout de bras, dans de grands moments de solitude.

Et puis se battre, contre des gens qu'on a envie d'éviter, en général. Des banquiers.

Jusqu'à trouver l'alliée notaire, quelques bons conseils amis, et le type bien de la banque à qui parler, qui ont permis de s'assurer que là où on voulait continuer à vivre, Cro-Mi et moi, resterait à nous.

Se battre aussi contre des élans dont aujourd'hui, je suis benaise qu'ils aient été contrariés.

Il y a eu un vrai tournant dans cette année. Juin. Mois du déposage de fardeau. Mois de légèreté. Mois de "ouf, on peut se poser".

Et l'été qui a suivi a été aussi beau que le précédent a été dur. Plein de rires, de moments festifs ou bavards, plein de rencontres et de retrouvailles.

Aujourd'hui... aujourd'hui, je crois que je peux dire que je me suis retrouvée. Que les morceaux sont recollés. Les scories laissées derrière. Et heureuse. Et amusée par certains mots que j'ai dits / écrits pendant cette période. Ah oui, si j'avais su. Si j'avais su j'aurais fait pareil, sans doute, chemin nécessaire. Pour passer à celui d'après.

C'est bon. Si vous saviez. Pas la peine de me dire "profite", je savoure. Chaque seconde. La vie est belle. Ma vie est belle.

lundi 29 août 2011

Intérieur (nuit ?)

Paradoxe Chiboumien.

Il paraît que je suis assez expressive et extravertie. J'avoue que je suis un peu surprise de ce regard sur moi, il me semblait être assez proche de Mona Lisa dans le mystère et le calme posé, limite sphynxesque. Mais en tout cas, il arrive que des gens, probablement sous l'emprise de drogues puissantes, me trouvent même un peu bruyante et remuante (et rieuse).

Là n'est pas le paradoxe. J'ai déjà dit à l'occasion d'un concert d'il y a quelques semaines à quel point j'avais vécu ce moment de façon très "intérieure". A vrai dire, c'est plutôt comme ça tout le temps.

Mon père avait été surpris, m'emmenant voir un concert d'un artiste dont je ne dirai pas le nom même sous la torture rapport au peu de dignité qu'il me reste, alors que j'avais quinze ans et quelques, de ma grande réserve par rapport à mes coupines du même âge, un brin plus déchaînées.

C'est comme ça et ça m'est resté. Je me fige et toutes mes fibres s'imprègnent du moment. Il arrive que, quelques heures plus tard, quand l'enchantement retombe, je pleure d'émotion, mais rarement sur place, tant je suis tendue vers ce que je vois, ressens, entend, et plus j'apprécie moins j'extériorise (sauf le rire, curieusement, tiens. Faudrait que j'en parle au psy que je n'ai pas).

Tout ça pour dire qu'un soir de cet été, j'ai surpris une larme couler au cœur d'un instant émouvant, harmonieux et mélodique. Et ça m'a dit beaucoup. Figurez-vous.

vendredi 26 août 2011

Les invisibles

Je fais partie des archi matinaux du bureau. Arrivée vers 8h-8h15 max.

Ce n'est pas du tout pour le plaisir de contempler le jour naissant sur les riantes banlieues, c'est juste obligé : c'est le créneau qui me permet de déposer ma fille au centre de loisirs à l'ouverture et de pouvoir partir assez tôt (généralement peu avant 17h30) pour être à peu près certaine de l'y récupérer avant la fermeture.

Mais ça permet de goûter à un peu de temps serein sur l'open-space (encore que j'y ai un rabicoin bien à l'abri) encore désert.

Souvent on me demande : mais ce n'est pas trop flippant (oui, ils parlent comme ça, mes collègues) d'être toute seule au bureau ?

D'abord non, il y a d'autres matinaux.

Ensuite il y a la cohorte des invisibles.

Les coursiers que je croise dans le parking avec un rapide bonjour et un mot sur les bouchons du matin.

L'homme ou la femme de ménage du hall pour qui je fais des pitreries en évitant de marcher sur le marbre fraîchement lavé.

Le monsieur de la machine à café qui attend que j'ai fait mon thé ou mon chocolat du matin avant de se mettre à l'ouvrage (et qui m'a appris la fameuse réparation "à l'africaine" de la dite machine).

Eux et d'autres parfois, agents de maintenance, du PC de sécurité...

Je me suis longtemps demandé dans la vie si le fait de les connaître alors que les autres ignoraient leur existence était lié à des horaires du matin.

Mais non. Beaucoup ne les voient pas (sauf quand ça contrarie leur propre emploi). Pas un bonjour, pas un pardon, pas... rien.

Ca m'énerve. Du coup je fais justice sociale en allant leur tailler une bavette, parfois. Sans trop nuire à leur productivité, bien plus mesurée que la mienne.

jeudi 25 août 2011

De quoi ai-je envie de vous parler ?

Toujours dans la série "Sur une idée de..." et suite à mon appel à l'inspiration d'il y a quelques jours sur Twitter, Flo Boucle d'Or me propose : "chais pas un truc qui te ferait plaisir de nous raconter ?"

Héhé.

Et ben c'est pas si simple.

Parce que comme souvent, ici, on a l'impression que tous les micro détails de ma vie vous sont livrés en pâture. Que rien ne vous échappe.

Or il arrive que je ne parle pas du tout ou très allusivement de choses qui sont pourtant importantes pour moi. Parce que c'est pas le lieu, parce que je n'ai pas envie d'un débat en place public, parce que ça ne vous regarde pas ou plus ou pas encore (sisi).

Ou bien parce que je ne sais pas quoi en penser. Ce qui pourrait être le cas d'un sujet sur lequel je pourrais avoir plaisir à écrire ou même envie de poser des mots (mais sans doute pas ici, pas maintenant). Enfin à l'heure où j'écris ce billet.

Je me marre à imaginer la complexité de répondre à un tel billet.

C'est un peu fait exprès. Une sorte de pied de nez, quoi. Et une contribution de plus à l'art de parler pour ne rien dire.

Mettons qu'il y aurait une ou deux chansons, une couleur, des sons, des sourires, des envies, dans ce billet, si je devais l'écrire.

mercredi 24 août 2011

Les voyages en train

Je pique ce titre à Grand Corps Malade parce que l'idée du billet de train vient de Gilsoub qui à ma demande de suggestions me lance sur "les billets de train pour aller tu sais où" !

Mais il s'agira de voyages en général, en tout cas ceux en avion aussi bien !

J'aime ce moment où je décide d'un départ. Où les tarifs annoncés rendent les choses possibles. Où il n'y a plus qu'à.

Alors faire jouer la concordance des dates, accommoder les horaires possibles avec ma paresse de me lever trop tôt, ou des contraintes du moment, cliquer, et hop.

En général s'ensuit un mail : j'arrive à telle heure, tel jour, tel endroit.

Et c'est quasiment le voyage qui commence. Dans la tête.

A quoi ça va ressembler, ce qu'on va faire, de quoi on va parler. Le temps qu'il fera peut-être et qui n'aura pas grande importance.

Le décompte des jours.

Et puis on y est. Et si on a de la chance ça n'a pas grand chose à voir, c'est encore mieux.

Jusqu'au moment du retour où, si tout va bien, on a juste envie de déchirer son billet et de rester encore un peu.

Mais rentrer.

Et déjà, rêver un peu au prochain départ.

Les voyages en train

(Photo de Gilsoub pour illustrer son voyage, nos voyages, merci à lui de l'avoir partagée)

mardi 23 août 2011

Confidences culinaires

Faute d'inspiration, je demandais au grand Twitter de quoi parler ces jours-ci, Grumly me met sur la piste de la cuisine, de mes plats préférés et des anecdotes autour.

J'ai déjà raconté ici, souvent, comme j'adore cuisiner pour les amis, la famille, le week-end et comme je suis pathétiquement peu inspirée pour le dîner du soir, comme je suis accro au chocolat noir et au parmesan, et autres petites choses dans ce genre.

Grumly me demande un Top 3, qui sera nécessairement assez réducteur, alors je fais avec les trois premiers qui me viennent en tête.

Attaquons-nous à ce que vous avez des chances de manger à la maison si un jour vous y venez, donc !

The famous et familial boeuf bourguignon

Que les choses soient claires, pour ces recettes-là, de celles qu'on se transmet de génération en génération, chacun sa recette et j'ai depuis longtemps renoncé à déterminer quelle chapelle était la bonne.

Mais en l'occurrence, ma recette, je la tiens de ma grand-mère (enfin de sa boîte à recettes) et elle a fait ses preuves.

C'est vraiment un "plat d'antan" : il faut compter une bonne heure pour mettre en route la machine, et puis six de mijotage, qu'on peut laisser faire mais qu'il faut quand même surveiller de temps à autre. Et puis goûter, et puis re goûter, etc.

Par une sorte de rencontre des cultures culinaires avec le papa de ma fille, on l'a toujours servi avec... du riz blanc. Et j'ai conservé cette habitude. Ca surprend la première fois, mais pas celles d'après : on y prend goût !

Et bien sûr, meilleur est le bourgogne dans les verres, meilleur est le repas.

Quand je m'installe dans la cuisine pour démarrer le premier boeuf bourguignon de l'année, invariablement, je pense à ma grand-mère, et puis à mon grand-père aussi, aux repas interminables, à la maison dans la Nièvre, au bon pain des dimanches matin là-bas. Une sorte de madeleine à double effet : du doux un peu nostalgique s'installe, puis, généralement, on se régale.

Les charlottes aux fruits

C'est curieux, plus j'avance en âge, plus j'aime le salé, à part le chocolat, mais plus je m'amuse à pâtisser (ce qui va encore me valoir de me faire suspecter d'être une réincarnation de Ragueneau, huhuhu).

Les charlottes aux mousses de fruits sont venues après un échec cuisant de dessert pour un réveillon avec papa. Il manquait clairement d'un truc pour gélifier, le goût n'était pas mauvais mais la texture était... douteuse et peu ragoûtante. A part quelques fous rires associés, rien n'était très mémorable dans ce dessert.

Piquée au vif qu'il n'ait pas suivi mes conseils, je me suis lancée dans une longue série de charlottes aux mousses de fruit, dont je ne suis pas encore sortie, près de deux ans plus tard. Poires, fraises, framboises...

Et quand je vois la mousse prendre et la charlotte se présenter fièrement, les ah et les oh fuser (ok, j'exagère peut-être un peu), je suis emplie de fierté et de plaisir. Non mais. Rien de moins. Et oui, en toute modestie !

CHARLOTTE.jpg

(Oui, c'est moôôôôââââ qui l'ai faite ! Proud !!!)

Les krûts au chocolat

Je suis assez chiante sur les desserts au chocolat : je n'aime pas qu'on vienne y mettre n'importe quoi. Foin d'amandes ou de cacahuètes, il faut que ça soit du chocolat et (presque) rien que du chocolat. OK un peu de beurre. Du sucre. Des oeufs. De la farine. Enfin rien de méchant, voyez (encore que je mijote un mi-cuit au coeur de spéculidou dont il faut que je parle avec Jath, pendant que j'y pense).

Donc chez moi, les krûts au chocolat, c'est du "tiers-cuit" (quand j'oublie qu'il faut rajouter 5 minutes au temps de cuisson de la recette), de la mousse au chocolat noir.

J'adore faire, j'adore lécher la cuiller, j'adore apprendre à Cro-Mignonne à les cuisiner avec moi... et j'adore la mine réjouie des amateurs, des vrais, des purs, des tatoués, de ceux à ne pas se demander combien de calories la micro cuiller.

C'est pas tout ça, mais il m'a donné faim, ce billet !

lundi 22 août 2011

Eparpillée

Faut qu'j'me rassemble.

C'est vrai, ça ne ressemble à rien, tout ça !

Un rire laissé ici, un souvenir par là, des microscopiques bouts de moi (oui, ça existe, des PETITS bouts de moi) semés un peu partout sur mes pas. Et là, j'ai envie de refaire le chemin en sens inverse, histoire de retourner un peu dedans.

Donc, concentration, inspiration, expiration.

Pffffcccchouitttt. Fait-elle. En expirant.

Allez ma grande ! m'interpellje (je sais). Retour à la vie, rythmée par les lundis matins et les vendredis soir. Tu te souviens, on s'est dit qu'il pouvait même se passer des trucs qui ne soient pas du travail, entre les deux ?! (Oui oui oui, je me souviens, je maintiens, je signe des deux mains).

Et puis ce brin de mélancolie n'a rien de méchant, c'est même, plutôt, un tic-tac régulier d'une attente pas trop longue, de moments heureux avérés vécus et que personne ne peut m'enlever, et toutes ces sortes de choses dont je n'ai pas l'intention de me dispenser de sitôt.

Il est beau, cet été 2011, plutôt, pour le moment.

vendredi 19 août 2011

Consolante

J'ai eu hier midi Mary Poppins (l'ex nounou de Cro-Mignonne) au téléphone.

Elle était en Iran cet été, notamment pour prendre soin de sa maman et la convaincre de venir se faire opérer en France. Sa maman, vieille mais pas tant, usée, surtout. Qui avait fini par accepter de venir, malgré la fatigue et un "plus envie" qui se faisait perceptible depuis quelques mois.

Et puis le jour du départ, elle s'est écroulée. Et n'a plus jamais touché le sol de ses pieds.

C'est insupportable, cette idée, pour moi. Faire "sans ma maman" (ou avec mais juste dans les souvenirs et le coeur). Et ça l'est pour Mary Poppins qui m'a appelée, donc, en sanglotant.

Je lui réponds comme je peux, il n'y a pas de mots, pour ça. Je lui dis qu'il faut du temps. Qu'au moins elle était près d'elle. Des conneries. Rien qui puisse l'aider vraiment à part sentir que je l'aime fort et qu'elle n'est pas seule, enfin si, face à sa douleur, mais pas que, qu'il y a des bras pour la consoler, etc.

Et là elle me dit que là-bas, quand le chagrin était trop grand, elle prenait son téléphone et regardait des photos de Cro-Mi. Déjà un peu éprouvée par la contagion de son chagrin, ça m'a fait un truc de l'ordre du remuage de tripes, de savoir que mon petit bout de truc, du haut de ses 5 ans, était déjà capable de prodiguer consolation juste du fait de son existence et de ses liens avec autrui, à quelqu'un qui n'était pas de sa famille "de sang" (mais de cœur, oui, ô combien).

Promesse fut donc faite qu'aussitôt la petite rentrée, nous irions la visiter.

Et moi, ce soir, je crois que je vais faire une escale café de l'autre côté du square, histoire de serrer Mary-Poppins dans mes bras. Elle a consolé tant de chagrins, de la petite et de la grande, qu'elle mérite bien de recevoir ce qui est possible en retour...

jeudi 18 août 2011

Rentrée

Violence du réveil ce matin à des heures... auxquelles il m'est arrivé d'être réveillée, mais certainement pas dans l'optique de partir travailler.

D'ailleurs, travailler, travailler, qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

Route dégagée, mais qui commence mal. Hier soir j'ai cru PPCL envolé, ce matin il y avait un tas de plumes écrabouillées par terre... Je ne veux pas savoir (oui, il m'a gavée, mais on s'attache au vivant, surtout celui qu'on a vu naître). Mettons qu'il se soit envolé, donc ? Hein d'accord ?

Ici peu d'arrivés si tôt. Mondanités. Quelques sourires à voir que la guerre des space invaders en post-it et les moustaches fleuries sur les photos de ma collègue copine réservent quelques potacheries suffisantes pour passer le temps pas trop sérieusement tout le temps.

Mais le contraste.

Dur contraste. Du bleu. Dans le ciel, dans ma tête.

Envie d'être encore "là-bas", envie d'être déjà.

Bref. Petit blues de la rentrée. J'attends avec impatience l'arrivée du camarade L. pour débrief croisé. Et puis c'est reparti pour un tour.

mardi 16 août 2011

Victoires, échecs, wtf

Ces derniers mois, il y avait une pensée en arrière-plan qui se précisait au fin fond de mon cerveau.

L'idée de victoire et d'échec dans la vie.

Il se trouve que la question a été abordée récemment plusieurs fois et que Flo m'encourage, alors je me lance pour une première salve, on verra bien ce qui en sort.

Il me semble que le monde entier raisonne en victoires et échecs. Familiaux, sentimentaux, professionnels. Or plus ça va, et moins je comprend ce que ça veut dire.

Comme si tout était un jeu avec un lot à gagner ?

J'ai pour ma part la faiblesse de penser que de toute façon, on "perd" à la fin. Et que de notre passage, il ne reste qu'à essayer d'être juste, selon nos valeurs, et de se donner des occasions de ne pas avoir à regretter d'être là.

Alors quoi ? Oui, on vit des choses. Des belles, des moins. Elles nous traversent comme on les traverse. On en ressort formidablement heureux ou complètement anéantis. Et il faut faire avec ça. Se regrouper et tendre vers ce dont on pense qu'il pourrait nous rendre heureux. A nouveau.

Professionnellement, j'étais choquée ces dernières années de voir comme les licenciements économiques étaient vécus comme des échecs personnels, des défaillances, par les salariés concernés. Mais rarement comme un constat d'échec de l'entreprise, qui, elle, n'avait pas su (toujours la faute au contexte, à la crise, aux actionnaires, que sais-je) faire autrement que d'utiliser sa variable d'ajustement.

En dehors d'un profond dégoût pour l'économie et l'entreprise quand elles nous montrent le pire, je me dis : pourquoi ces gens se sentent-ils tant en échec ? Pourquoi serait-il de leur seule responsabilité que de jouer leur rôle de maillon social qui produit de la richesse, pourquoi pensent-ils avoir failli alors qu'ils sont tout sauf coupables de quoi que ce soit ?

Dans la vie privée, c'est un peu la même. On a tendance à considérer comme un échec tout ce qui ne vient pas confirmer le joli petit tableau qu'on a en tête. Mais comment faire un tableau fixe avec des humains en mouvement constant ? Seul ou à plusieurs, nous interagissons avec le reste du monde, nous en faisons ce qu'on peut avec l'état dans lequel on est, mais aussi celui de nos plus proches.

Parfois ça fait un mal de chien, et on tend à s'accabler. Alors que bon. Une fois que la douleur est là, on serait sans doute plus inspirés de chercher comment l'apprivoiser, puis l'oublier et resplendir de nouveau (je sais, hôpital, charité, etc).

Et les victoires c'est pareil. Une victoire suppose qu'il y ait eu un perdant, en face.

C'est une idée qui m'est insupportable. Je préfère partager mes instants de bonheur, ou même les offrir, plutôt que d'infliger de la douleur à qui n'aurait rien demandé.

Alors voilà. On nait. On meurt. Et entre les deux on vit. Et mon chemin à moi, c'est de faire avec ce qui est, et être prête à accueillir tous les moments qui me font dire que "c'est beau, la vie, quand même" :D

C'est pas comme ça que tu vas devenir riche, a-t-on ri à ce genre de propos il y a quelques jours. Je sais. Non. Enfin si : riche d'autre chose. J'aime mieux.

lundi 15 août 2011

Zoologie de mon balcon

On me demande des éclaircissements sur un twitt mystérieux où je parle d'un truc coincé sur mon balcon.

Il s'agit de Petits Pois Carottes Lardons, le bébé pigeon né presque dans mon bureau, si j'ose dire.

Il a presque la taille d'un pigeon adulte et est toujours aussi hargneux et agressif.

En plus il a des velléités de s'envoler (pas dommage !) mais pas encore le permis.

Ce matin il est tombé entre la porte-fenêtre du bureau et la partie basse du balcon.

Bien tenté de l'aider mais il m'a menacée du bec une partie de la journée, jusqu'à ce que finalement j'en ai marre de l'entendre se plaindre et que, craignant d'avoir bientôt un cadavre de bébé pigeon sur les bras, je le remonte d'une jardinière à l'autre.

C'est là que j'ai compris que je n'étais pas la seule à le trouver con, ce pigeon. Il s'est pris une rouste monumentale par sa mère, un truc qu'on oublie pas de sitôt.

Ca doit être un ado difficile, en fait.

dimanche 14 août 2011

Oh, Toulouse

De retour.

Avec un cafard plus gros que moi.

La rencontre avec la belle Toulouse a été au-delà de ses promesses. Je suis tombée en amour immédiat avec la brique Toulousaine et les différents accompagnateurs (et instigateurs) de mes promenades ont recensé environ 350 appartements dans lesquels je me serais installée sans qu'on me force trop. Enfin à part le job, tout ça, quoi.

Des humains à la pelle, aussi. De la chaleur tous azimuts. Des moments précieux au cœur, à la vie.

Sur le trajet du retour, je me disais que mes attachements avaient quelque chose d'enfantin dans l'absence notable de protocole que j'y mets, et quand je vis des moments comme il y en a eu de ma sortie d'avion à la montée dans celui du retour, je me dis que je suis dans le vrai. Qu'à défaut de ne jamais en souffrir, je n'ai jamais eu à avoir mal de n'être pas disponible pour ces partages d'humanité.

Je ne vais pas vous raconter : ça ne serait pas racontable.

Juste, je suis heureuse, et triste que ça soit fini. Mais ça n'est pas vraiment fini, en fait. J'y ai laissé des bouts de moi, des empreintes, j'en ai emporté d'autres, et l'histoire entre Toulouse, ceux qui ont partagé ces moments et moi continue.

mardi 9 août 2011

Départ imminent

Demain je repars pour une dernière salve de soleil, avant quelques jours de rangement et retour au bureau (oh my god, il en reste si peu, des vacances, déjà ?).

Je file donc vers Toulouse que je me réjouis de découvrir enfin.

Car si je suis venue plusieurs fois dans la région, je ne connais que... les salles de réunion des hôtels de Blagnac !

Je crois qu'il y a plus et mieux à voir.

Et puis si vous saviez le nombre de sourires à croiser là-bas !

J'ai hâte, j'ai hâte.

Et pour le coup, je pars sans ordinateur. Sisi, c'est possible. La faute au poison sucré que j'embarque dans la petite valise (moi qui avait tout fait pour voyager léger avec un sac, ne pas enregistrer, ne pas attendre de valise... pfff).

Enfin la faute. Disons que... je ne crois pas en avoir besoin là-bas et je sais qu'il y aura matière à dépanner si nécessaire !!!

Alors profitez bien, et puis à très vite.

lundi 8 août 2011

A quoi sert Twitter (ép 2)

Vous trouverez utilement le premier épisode de cet intéressant documentaire de l'été chez l'indispensable Kozlika.

Or donc, équipée d'une recette que j'avais hâte d'expérimenter, d'une vengeance sucrée à assouvir et de papilles à émerveiller sous peu, je me trouvais cet après-midi face à un problème de taille.

Il faut le savoir, j'ai du sang de navet dans les doigts et l'ouverture des bocaux et autres bouteilles à bouchons vissés me pose souvent problème. Problème que je pourrais résoudre efficacement par l'achat de l'un de ces engins destinés à ouvrir sans effort les dits récipients, mais ça serait trivial, et beaucoup trop facile.

Du coup, après deux essais plus que prometteurs, je me disais qu'un troisième pour faire bonne mesure ne serait pas de trop, mais le dernier pot à ma disposition refusait obstinément de s'ouvrir.

Inspirée par les grands succès de ma chère Kozlika, je décidais alors de recourir à la même sagesse populaire.

Twitter, un truc pour ouvrir un pot de confiote qui résiste ? #sangdenavetdanslesdoigts lançais-je plongée dans les plus grandes angoisses !

Aussitôt une foule en liesse s'occupa de ce cas délicat.

Avec des tendances différentes.

Les partisans de l'appel au voisin ou à l'homme fort en les personnes de @LaBouseuse, @samantdi, @Moukmouk11 et @Encampagne. Sans parler de @gilda_f prête à me céder les services de son fils musclé.

Solution que je refusais pour d'évidentes raisons éthiques féministes.

D'un autre côté, nous avions les défenderesses de la chaleur (humaine) : @kozlika, @brol31 @gildfa_f et @jathenais (en double canal, pour cette dernière).

Ceux du coup au cul du bocal(inefficacement testé avant l'appel au secours) avec toujours @jathenais et @Flofeenix

Enfin venaient les pros levier de dépressurisation, @franckpaul et @Flofeenix.

Oui, vous avez bien lu, certains étaient dans plusieurs camps à la fois.

Equipée d'une combinaison de plongée pour éviter les brûlures que je suis parfaitement capable de m'infliger seule avec un robinet, j'allais donc tester la solution eau chaude prems.

Qui n'a pas tout à fait fonctionné. J'ai donc saisi un levier pendant qu'un débat de thermophysique faisait rage entre les twitteriens. Et ouvert le pot avec une facilité déconcertante.

Il est donc fait preuve que l'intelligence collective est irremplaçable, et que Twitter ne pourrait en aucun cas être remplacé par quelque autre canal que ce soit.

Le pire c'est qu'en plus, on a ENCORE bien ri (et que ça n'arrête pas en ce moment, feels sooooo goooood).

A vous les studios.

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