Les Mille et une vies

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A lire, à écouter...

Fil des billets

vendredi 31 juillet 2009

"Mon traître"

J'ai entendu Sorj Chalandon dans une rediff de Nonobstant sur Inter, l'un de mes derniers jours ouvrés.

En fait j'avais déjà entendu la toute fin de l'émission, mais loupé ce qui en faisait le coeur.

Sorj Chalandon y parlait de son amitié avec Denis Donaldson, ancien leader du Sinn Féin, qui avait avoué il y a quelques années avoir trahi son camp pour le profit des anglais depuis 25 ans.

L'ancien journaliste de Libé racontait comment cet aveu l'avait bouleversé, et son récit m'a bouleversée, moi.

De cette histoire il a fait un livre, un peu romancé. "Mon traître", paru l'an dernier.

Que j'ai lu d'une traître traite.

Depuis des années mon chemin croise l'âme celte en général, irlandaise en particulier, alors le contexte faisait écho. Et le si fort sentiment d'amitié aussi. L'absence de réponses définitives.

Sorj Chalandon est passé avec un talent immense de l'écriture journalistique à la romanesque. On sent encore sa vie d'avant dans sa façon d'écrire, mais c'est un compliment !

Et ce roman est fabuleux, à lire absolument. D'urgence.

Du coup je viens de commencer son précédent, "Une promesse". Voilà-t-y pas un personnage qui s'appelle Fauvette, c'est fait pour moi !

Je découvre un auteur qui vibre d'humanité, j'ai l'impression. C'est une découverte rare et importante.

Alors je file, je vais lire !

mardi 21 juillet 2009

Des frontières...

J'aime quand les gens cherchent à découvrir leurs pairs au cours de leurs voyages.

De ces rencontres, on découvre de multiples différences, mais aussi une grande fraternité.

La preuve en musique. Celle qui abolit les frontières.

(Merci L'Amoureux pour la découverte de ce bijou, et pour les créateurs de ce projet, à découvrir ici).

lundi 6 juillet 2009

Quand je n'aime pas franchement...

Il y en a une qui va tempêter à la lecture de ce billet, et à vrai dire, j'ai hâte de lire ce qu'elle va y répondre.

J'avais "bien" aimé "Ensemble, c'est tout", d'Anna Gavalda.

Je serais tentée de dire "sans plus". Parce que finalement, ce que j'en avais retenu, c'était des tombereaux de bons sentiments et un happy end. Une jolie recherche de personnages, surtout pour les "plus secondaires". Et pis voilà.

Un truc à lire vite, qui fait passer un moment plutôt agréable, mais assez vite oublié aussi.

J'avais acheté son suivant, "La consolante", en espérant un pas en avant, un étoffement de l'auteure en herbe.

Las.

A la première lecture, je n'ai "pas trop" aimé.

Certes, pas de quoi détester non plus. Mais les recettes de petits bonheurs qui font les grands, croyez-le ou non (!!), mais en littérature, il me faut que ça soit sublimement bien traité pour que j'adhère. Sinon, ça fait déjà vu, je trouve.

Je suis en train de le relire, plusieurs mois plus tard, en me disant que j'avais dû procéder la première fois lors d'une phase de mauvaise humeur évidente, ou que sais-je encore.

Le problème c'est que j'aime encore moins.

Mais j'ai mis le doigt dessus.

En littérature, et surtout en matière d'écriture, quelle que soit la personnalité du style, si j'ose dire, j'apprécie que ce dernier soit mis au service du récit. Et non pas le récit pour se plier aux jeux de styles de l'auteur.

Or, "La Consolante", c'est ça. C'est des pages de :

S'est essuyé le front. Trouvait qu'il faisait déjà bien chaud et ne voyait pas comment supporter ça en plus. Se trouvait très con (ad lib).

Bref, ça me donne l'impression gros comme une maison que l'auteure se regarde écrire (et se trouve bien belle en ce miroir).

Du coup, ça me gonfle, alors ça ajouté à la psychanalyse de comptoir des héros et aux (toujours très) bons sentiments...

Pfff.

Y a tellement mieux à faire d'une histoire, me semble-t-il.

vendredi 3 juillet 2009

De la connaissance via la lecture, et réciproquement

Des mots, privés, m'ont fort touchée ces derniers jours.

Quelques mots de "semi confidences" qui ouvraient des portes vers une meilleure connaissance, une confiance renforcée en une personne que je côtoie depuis quelques années.

Ils m'ont touchée, ces mots, parce qu'il étaient une marque de confiance. Et parce qu'ils me disaient, en gros, "tu as contribué à faire un pas de plus".

Si modeste soit cette contribution, c'est un grand hommage, je trouve, quand quelqu'un vous dit ce genre de choses.

Comme j'ai son autorisation (écrite !!), je vous livre en lecture, en ce jour où j'ai peu de temps pour écrire, le nouveau blog inscrit dans ma liste de lectures : L'incroyable intolérance de l'ours brun des cavernes.

C'est touchant. C'est humain. C'est comme j'aime.

Longue vie à Sapiens, donc.

mardi 30 juin 2009

Mais qu'ess tu lis, doudou, dis donc ?

Véronique, de retour sur la blogosphère (chouette !), me désigne pour un questionnaire lecture.

Je crois avoir répondu à plus ou moins toutes ces questions, mais ce sont des sujets sur lesquels je n'ai aucun scrupule à me répéter. C'est parti, donc !

Plutôt corne ou marque-page ? Marque-page ! En général un petit mot de quelqu'un, une carte postale, un dessin de ma fille.

As-tu déjà reçu un livre en cadeau ? Souvent ! Parfois de vraies révélations, de temps en temps des livres dont je me demande bien comment on a pu avoir idée de me les offrir. Mais je fais partie des gens à qui on offre un livre quand on ne sait pas quoi d'autre, pour mon plus grand plaisir !

As-tu déjà pensé écrire un livre ? Oui ! Commencé même. Mais finir... aha. Voilà la partie la plus ardue !

Que penses-tu des séries à plusieurs tomes ? Quand ça me plaît, je suis assez cliente ! Harry Potter, la série de Jean Auel, Millenium, Fortune de France... une sérivore, je suis. Le corollaire, c'est que je suis évidemment archi frustrée quand ça finit !

As-tu un livre culte ? Pourquoi un ? A choisir, je dirais "L'homme au désir lointain" pour le romanesque moderne, mais il y en a quelques-uns (un bon paquet) que je ne pourrais pas ne pas avoir.

Aimes-tu relire ? Oui quand j'ai aimé. Je relis beaucoup.

Rencontrer ou pas les auteurs des livres que l'on a aimés ? Ca m'est arrivé, j'ai rencontré Patrick Cauvin, par exemple (et me suis transformée en ado rougissante même quand je ne l'étais plus du tout, la dernière fois). Mais globalement, ce n'est pas une fixation ! Je préfère qu'ils travaillent sur un bon suivant !

Aimes-tu parler de tes lectures ? Oui, bien sûr. Mais je trouve souvent difficile de traduire en mots pourquoi j'ai aimé, ce qui m'a transportée. Alors, j'offre.

Comment choisis-tu tes livres ? Je recopie la réponse de Véro, qui me va parfaitement : "Par auteur, par hasard, par genre, par conseil... par petit bonheur ?"

Une lecture inavouable ? Euh, si c'est inavouable, faut pas le dire, si ? Quelques livres des gonzesses pour la plage, les premiers Marc Lévy (mais vite devenu plus insupportable qu'inavouable)... mais en fait, en matière de livres, comme de films ou de musique, je crois nécessaire d'avoir quelques mauvais goûts, à condition de savoir à quoi s'en tenir !

Des endroits préférés pour lire ? Un peu partout, mais j'apprécie particulièrement mon lit ou la baignoire (oui,je sais, périlleux !)

Lire et manger ? Nan. Parce que manger, en général, c'est à plusieurs, et que je passe ce temps avec ceux qui sont près de moi.

Livres empruntés ou livres achetés ? Les rares fois où j'ai emprunté, j'ai quasiment systématiquement acheté dans la foulée... Oué, je sais, ce n'est pas éco responsable. Mais j'aime avoir mes livres autour de moi, ça me rassure. On ne sait jamais, que je reste cloîtrée et qu'il me faille m'occuper !!

As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ? Oui. Même plusieurs fois. Proust, notamment, j'essaie tous les 5-10 ans et je m'arrête invariablement. Du coup, suspense torride : est-ce que ça s'arrange par la suite ? Rien qui m'empêche de dormir, en tout cas !

Et voilà, vous savez tout ou presque. Prenne le relais qui voudra !

vendredi 26 juin 2009

We are the world

Il est bien rare que je me livre à un billet commentaire sur un artiste fraîchement mort, si j'ose dire.

Hier après-midi et jusque tard dans la nuit, je travaillais, et ce matin au réveil, le choc.

Miachael Jackson est mort.

La nouvelle semble invraisemblable, et pourtant.

Pour ceux qui ont connu les années 80, qui se souviennent de l'effet qu'on fait des albums comme Thriller ou Bad à leur sortie, c'est un phénomène unique qui disparait.

Loin de la caricature, ombre claire sur laquelle pesaient d'obscurs soupçons, MIchael Jackson, dans les années 80, c'était un génie, un vrai surdoué musical, de la scène... un artiste qui inventait.

Je me souviens, petite, d'avoir connu un de mes premiers chocs d'actu people en apprenant qu'il avait été gravement brûé sur le tournage d'un spot de pub.

Aujourd'hui, j'apprends que Michael Jackson n'est plus de ce monde. Malgré tout ce qui a fait de lui un "freak", même s'il n'en a jamais vraiment complètement fait partie, j'ai peine à y croire. Michael Jackson est mort.

mardi 16 juin 2009

Des voix qui écrivent

Le matin, on a tous nos voix. Enfin tous ceux qui écoutent la radio.

Dans la voiture, c'est Nicolas Demorand qui s'occupe de ma mise à jour sur l'état du monde avant que je ne passe du mien (de monde) à celui impitoyable du travail.

Quand je suis partie un peu plus tard, ou quand ça bouche, j'arrive à entendre en entier la revue de presse de Frédéric Pommier.

Je suis fan.

D'abord, elles sont formidablement bien écrites, ses revues de presse. Et puis il les dit avec une voix et un ton qui pétillent d'intelligence et de malice. Un ton qui se décale d'un pas par rapport à la litanie des gens de radio (vous avez remarqué, ils parlent tous un peu pareil, les gens de la radio. On doit apprendre à mettre l'accent là où il faut, histoire qu'une douce mélopée ne nous endorme pas au lieu de nous réveiller).

Bref. J'aime beaucoup les revues de presse de Frédéric Pommier. Il m'arrive de rire bien fort dans ma voiture quand, en studio, l'invité ne peut se retenir d'éclater de rire, lui non plus. Deux fois, j'ai piqué un fou rire avec François Bayrou, lui en studio, moi dans la voiture. Tout ça à cause de Frédéric Pommier.

Comme quoi il ne faut jamais jurer de rien, dans la vie.

Bref, ses revues de presse sont tellement bien écrites et je passe de tellement bonnes minutes avec lui (si la radio passait dans le parking, je resterais dans la voiture pour en entendre la fin), que je me disais l'autre jour qu'il devrait avoir un blog, ce garçon.

Ca n'a pas râté. Il en a un.

Où il écrit aussi bien qu'à la radio, si j'ose dire. Son oeil aïgu sur les choses de l'humain est fort bien servi par une plume remarquable.

Alors je vais picorer chez lui, parfois. Lire ou relire. Frédéric, il faudrait que vous écriviez plus, vous savez ?

Et merci à vous de ces moments particuliers, du matin ou de lecture, où le monde semble faire une pirouette sur son axe au travers de vos mots.

mercredi 13 mai 2009

MEMOIRES ET RICOCHETS

Je viens de commencer "Le lièvre de Patagonie", mémoires de Claude Lanzmann, notoirement connu pour son documentaire "Shoah".

J'avais envie de le lire depuis un moment et c'est l'enthousiasme de Nicolas Demorand qui a fini de me convaincre il y a quelques jours.

Je commence juste, j'en suis donc à son récit de jeune résistant, très jeune, même, puisqu'il était encore lycéen quand il a pris le maquis.

Là, une suite de noms m'interpellent. Ruynes, Bort les Orgues, Saint Flour, le Mont Mouchet... L'Auvergne dans laquelle mon grand-père, lui aussi, était un jeune résistant.

En dehors d'un style qui m'accroche et d'une vie passionnante, dès le début, Lanzmann me fait donc écho familial.

Et je pense à tous ces très jeunes qui ont pris, un matin (ou une nuit), la décision de vivre la guerre dans une clandestinité armée, qui ont risqué leur vie toutes les heures de tous les jours pendant des semaines, des mois, des années, au nom d'un refus de l'horreur.

Que ces jeunes esprits étaient animés d'une flamme, d'une conviction profonde. De loin dans le temps, je les remercie. Même si le monde dans lequel nous vivons n'a rien de très palpitant, à cette époque là, ils nous ont évité le pire. Ils nous ont fait le don de leur courage, de leurs espoirs, de leurs idéaux, de leur révolte.

Au nom de l'humain.

Mon grand-père a, je crois, abondamment instruit ses enfants de ses récits de guerre. J'en connais des bribes, je sais notamment que des objets qui lui ont appartenu, à lui et à ses camarades, sont exposés dans le petit musée du Mont Mouchet.

Mais il est mort trop tôt pour me la raconter, et je regrette qu'en une génération, toutes ces bribes d'histoires se soient un peu perdues. Il faudra que je demande à papa de se faire l'écho, à son tour, de ces récits, si ça ne lui est pas trop douloureux.

En attendant je suis Claude Lanzmann dans cette Auvergne qui m'est chère et j'imagine, un peu, par ses yeux, la vie de mon tout jeune grand-père, tout près, presque aussi jeune.

(Sur la deuxième guerre mondiale, mais dans un registre moins lourd, bien que tout aussi grave, j'ai lu ce week-end "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", l'histoire, traitée sous forme épistolaire, de quelques personnes qui ont trompé l'enfer de la guerre sur l'île de Guernesay. C'est à la fois délicieux et poignant, j'ai adoré).

lundi 4 mai 2009

ONCE... UPON A GOOD SURPRISE !

Il y a quelques jours, L'Amoureux et moi étions dans une grande surface de produits culturels qui proposait la faramineuse promotion de 5 DVD pour 30 euros.

Avec des films bien dedans.

Nous avons donc sélectionné 4 films qu'on avait déjà vus l'un ou l'autre mais qui faisaient objectivement partie d'une dvd-thèque de base digne de ce nom... et pour le 5ème, nous avons laissé faire le hasard (et la jaquette).

Ainsi, nous nous portâmes acquéreurs du film "Once".

Il s'agit d'un film irlandais (à l'accent touffu, au demeurant), dans lequel un musicien un peu dépressif, suite à une rupture douloureuse, rencontre en jouant dans la rue une jeune tchèque (en bois), elle aussi musicienne chevronnée.

Il est malheureux, elle est mariée sans conviction et mère d'une petite fille... et c'est tout naturellement qu'ils vont vivre une histoire de... musique.

A ma connaissance assez confidentiel, mais je peux avoir loupé des trucs, ce film est un vrai petit moment de bonheur musical.

Le tout pour la modique somme de 6 euros, il est des petits bonheurs dont, quand on peut, il ne faut pas se priver (clin d'oeil à Onze et luciole !)

vendredi 20 mars 2009

EN CHANSON

Parce que lundi j'y retourne et que je m'en réjouis d'avance.

Parce qu'il y en a de moins en moins qui me donnent envie d'aller les voir, en vrai.

Parce qu'il adore Bashung et que c'est une forme d'hommage détourné et joyeux, malgré tout. Car tant qu'à vivre, autant le faire joyeusement, ça finira mal de toute façon.

Et parce que cette chanson est proprement JU-BI-LA-TOIRE.

Oui, j'aime !

(Et le clin d'oeil des pôpas à la fin du clip !!!)




Et pour se donner du courage pour ce vendredi, celle-ci, qui est une de mes préférées. L'Amoureux vous dirait qu'il n'a pas de voix mais moi je m'en fous, ça roule comme sur du billard, et ça me colle de frissons partout.

vendredi 24 octobre 2008

NOTES ET SON D'ANTAN

J'ai cessé d'apprécier Jean-Jacques Goldman après "Entre gris clair et gris foncé", trop répétitif.

Et j'ai très peu écouté ses chansons ces quinze dernières années, sauf quand feu Barnabé nous les collait en tête exeuprès.

Cette nuit, réveillée en plein milieu de, sans espoir de me rendormir, j'avais quelques mots en tête : ''"j'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit, un peu de chair à chaque empreinte de mes pas, des visages et des voix qui ne me quittent pas, autant de coups de coeur et qui tuent chaque fois"''...

(Oui, j'ai une mémoire diabolique pour des chansons que j'apprenais par coeur à l'époque et qui me sont resté alors que les déclinaisons latines et les théorèmes, que pouic).

Bref, ces quelques mots m'accompagnaient et j'ai voulu réécouter la chanson pour me souvenir comment c'était hors de mon souvenir. Moins bien, mais quand même, aujourd'hui ça me parle.

Alors on partage.


(Quand même, Chib', Goldman, la tehon. Mais vous avez de la chance, c'était ça ou Chapi Chapo, alors finalement, hein ?)

lundi 15 septembre 2008

7 CHANSONS

'Listez sept chansons que vous aimez en ce moment. Peu importe leur genre, ou si elles ont des paroles, ou même si elles sont bonnes ou non, mais elles doivent absolument être des chansons que vous aimez vraiment en ce moment. Postez ces instructions sur votre blog avec vos sept chansons, puis taguez sept autres personnes pour voir ce qu'ils écoutent'.

C'est la mission que me confie Véronique, comme je suis en période questionnaires, je prends !

1. "Perfect Day" de Lou Reed.
Une de mes chansons fétiches, indétrônable de mes compils de voiture, je peux l'écouter 30 fois de suite pendant des jours sans jamais me lasser.

2. "Lily" de AaRoN
J'ai entendu cette chanson dans "Je vais bien, ne t'en fais pas" et elle m'a happée, je ne m'en lasse pas non plus, une sorte de magie musicale.

3. "Si rien ne bouge" de Noir Désir.
Globalement, j'écoute beaucoup Noir Désir, j'adore cette chanson, et particulièrement le passage qui dit "Mon petit feu, J'tembrasse sur les yeux, Je quitte l'enveloppe, J't'aime plus qu'un peu" (c'est la litote sur "j'taime plus qu'un peu" qui marche bien avec moi, avec la magie incantatoire de la voix de Cantat, ça me met dans des états seconds).

4. "Grace", "Mojo Pin", "So real" de Jeff Buckley
Qui resteront dans mes préférées pour un bon bout de temps encore, j'imagine !

5. What a wonderful world de Louis Armstrong
Je l'écoute souvent entre les tours et le circulaire de La Défense, ça me colle un sourire ironique, du coup, mais quand même...

6. "Some devil" de Dave Matthews Band
Je vous l'ai fait écouter il y a quelques semaines, du plus pur envoutant bluesy style.

7. A peu près tout des Beatles (ok y a gruge).

Bon, je ne dénonce personne, débrouillez-vous, j'arrête les questionnaire pour un moment, maintenant !

mercredi 14 mai 2008

REDECOUVERTE

J'aime peu la poésie, ou plutôt, je suis trop paresseuse pour la lire comme il se doit, donc ça revient presque au même.

L'autre jour je faisais des recherches sur des poètes engagés (politiquement) pour le boulot, dans l'idée d'un projet pour plus tard, et ça tombe bien parce que mes poètes préférés sont souvent des hommes engagés (Desnos, j'en ai déjà parlé ici).

Et en tombant sur ces mots, je me suis souvenue comme j'ai eu du plaisir à lire Louis Aragon, le fabuleux amoureux.

Alors je partage :

Les mains d'Elsa

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet des sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon cœur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

C'est beau hein ? C'est cadeau.

jeudi 10 avril 2008

ENCORE DES VIES-BRATIONS !

La troisième qui me hante ces derniers jours, entendue au détour d'un épisode de Dr House (comme quoi même sur T*F*1 on arrive à piocher du bon, même si pas souvent !).

J'aime j'aime j'aime.

Dave Matthews Band - Some Devil

vendredi 4 avril 2008

TRANSES MUSICALES

Il y a, épisodiquement, des morceaux qui nous projettent dans un univers parallèle. Ca nous prend au coeur, à l'âme, aux tripes et on se dédouble le temps de quelques accords.

Parfois quand les notes s'arrêtent, on se trouve le souffle court, le coeur battant, l'envie d'encore (et les boutons repeat ont été généreusement inventés à cet effet).

Quand je prenais le bus ce matin, trois albums de Noir Désir tournaient en boucle. Il y avait cette chanson que je repassais parfois tout un trajet. Particulièrement ce couplet :

mon petit feu
j't'embrasse sur les yeux
je quitte l'enveloppe
j't'aime plus qu'un peu

Ce je ne sais quoi qui se passe à l'écoute du "j't'aime plus qu'un peu" m'a emmenée parfois plus haut que les douleurs vésiculaires qui m'accablaient alors.

(Noir Désir - Si rien ne bouge)

Et puis il y a quelques mois j'ai vu le film "Je vais bien, ne t'en fais pas". Que j'ai adoré. Et le film est comme hanté par une chanson qui vous pénètre, vous habite, vous accompagne (moi en tout cas). L'un des candidats chevelus à un radio crochet sur une chaîne qui monte l'a reprise cette semaine et il m'a eue par surprise, depuis au bureau ça tourne en boucle.

J'ai même téléchargé en payant l'album sur le site de l'agitateur culturel, ce qui m'a valu de confirmer que notre autoradio ne lit pas les CD mp3. Damned.

Alors on se venge ici.

Bonne journée en musique !

(AaRON - U-Turn (Lili)

lundi 3 décembre 2007

ARRETER LES PENDULES

Traou parlait l'autre jour des films de filles, et en dehors du plaisir à les regarder pour un moment de détente sans trop de réflexion, on y trouve aussi de beaux moments d'émotion.

Une scène hautement lacrymale pour moi, l'enterrement de Gareth dans "Quatre mariages et un enterrement", quand Mathew lit ce poème :

Arrêter les pendules
W.H. Auden (1907-1973)

Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne,
Faire taire les pianos et les roulements de tambour
Sortir le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots Il Est Mort,
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices
Ganter de noir les mains des agents de police

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort.

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démonter la lune et le soleil
Vider l'océan, arracher les forêts
Car rien de bon ne peut advenir désormais.

(En VO ici)

Il m'est revenu en tête il y a quelques jours et me colle aux baskets depuis (faut dire, quelle idée d'aller bosser en baskets, aussi, c'est favoriser les choses qui y collent).

Beaucoup de travail ces jours-ci, et puis j'ai besoin de penser, de réfléchir, alors je vais me prendre un peu de silence. Quelques heures, quelques jours, je ne sais pas encore.

Je reviens, de toute façon.

(PS : personne n'est mort, je vous rassure. Enfin pas que je sache.)

mercredi 28 novembre 2007

ON SE RATTRAPE COMME ON PEUT...

J'ai vraiment eu pitié de vos oreilles après les Boo Radleys hier (que j'ai quand même écoutée avec enthousiasme plusieurs fois tant les souvenirs fêtards rejaillissent, ça m'amuse, ça m'attriste, mais c'est ma vie. Et on a bien ri).

Alors je me rattrape un peu, j'espère, avec une chanson qui m'a happée au vol quand je l'ai entendue pour la première fois et me poursuit depuis.

C'est assez étrange, je l'entends pile à des moments auxquels elle prend une résonance particulière, sans que je le (la) cherche.

Ce sont des mots de Djian. Et Djian me fait profondément tressaillir souvent. A mettre des mots sur une chose muette, à explorer les troubles de l'âme humaine. Ce sont des notes et des sons de Stephan Eicher pour qui j'ai une sympathie "a priori" (et a fortiori aussi).

Ca a été longtemps la chanson de choses finies et tristes, aujourd'hui c'est la chanson du "goûtons le bonheur tant qu'il est là".

So far, so good ?


Stephan Eicher - Tu ne me dois rien

Je ne t'entend pas très bien
il y a si longtemps
d'où m'appelles tu? D'où vient
ce besoin si pressant
de m'écouter soudain?
Les poules auraient-elles des dents?

Ma voix t'a-t-elle manqué
après bientôt un an?
Ce serait une belle journée
et il n'y en a pas tant
je sais me contenter
de petites choses à présent

On enterre ce qui meurt
on garde les bons moments
j'ai eu quelquefois peur
que tu m'oublies vraiment
tu as sur mon humeur
encore des effets gênant

Mais tu ne me dois rien
j'ai eu un mal de chien
à me faire à cette idée
à l'accepter enfin
est-ce qu'au moins tu m'en s'rais gré?
Chacun poursuit son chemin
avec ce qu'on lui a donné
mais toi tu ne me dois rien

Tu ne m'as pas dérangé
je vis seul pour l'instant
mais je ne suis pas pressé
tu sais, je prend mon temps
tout est si compliqué
tout me parait si différent

On ne refait pas sa vie
on continue seulement
on dort moins bien la nuit
on écoute patiemment
de la maison les bruits
du dehors l'effondrement

Je vais bien cela dit
appelle moi plus souvent
si tu en a envie
si tu as un moment
mais il n'y a rien d'écrit
et rien ne t'y oblige vraiment

mardi 27 novembre 2007

FUCK THE ONES WHO TELL YOU THAT LIFE IS MERELY A TIME BEFORE DYING

Le titre ci-dessus est tiré de la chanson "C'mon Kids" des Boo Radleys, que je n'ai malheureusement pas trouvée sur YouTube et pas le temps de convertir en mp3.

Plongée dans le passé, il y a une dizaine d'années. Mon amie O., son petit ami C. et son amant X. (ça ne s'invente pas !) me font découvrir les Boo Radleys, groupe de noisy pop (ça ne s'invente pas non plus) britannique dont nous devenons collégialement fan.

Chance sur nous, ils se produisent lors d'une soirée de l'Essec dont nous étions voisins et nous filons nous acheter des places. J'ai failli mourir écrasée sous les fans tentant de rattraper le médiator de Tim Brown dont j'étais un peu amoureuse, ce qui au vu des images me paraît être le signe d'une alcoolisation massive de cette période où j'ai probablement perdu une bonne partie de mon sens commun.

Bizarrement les gens de mon entourage s'étonnaient en me disant que c'était inaudible, pas du tout, ça ne pouvait pas l'être ! Puisqu'on avait pris une bière avec eux, c'était forcément le meilleur groupe du monde voyons !

Il n'y a pas de raison, je vous fais profiter de l'un de leurs meilleurs titres, que j'écoute ce matin avec beaucoup de nostalgie et un effarement sans fin. Je vous épargne la version live, mais effectivement, c'était inaudible.

Ah jeunesse... folle insouciance, oreilles bétonnées...

mardi 6 novembre 2007

BLOQUEE DANS LES SEVENTIES (AU PLUS TARD)

L'Amoureux me sort sentencieusement, comme ça, en voiture alors que défilaient les chansons de mon cd-idéal-pour-la-voiture tout juste refait, que je suis quand même sacrément coincée dans le temps.

Que force est de constater que sur mon CD, tout n'est pas de la première fraîcheur. Voir qu'une bonne moitié date facile d'avant 1972, et qu'il doit bien avoir au moins 2 chansons post-2000.

Mais que bon, c'est pas grave, il m'aime quand même, même si j'écoute la musique de nos parents !!! (Kouwwwa ???!!!).

J'y peux rien, moi, si je suis restée aux premières époques de Lou Reed, d'Iggy Pop, de Bowie, si les Turtles me donnent la pêche pour la journée et si les Beatles ont quasi tout inventé, et que Jimi Hendrix m'assure ma dose de guitares déchaînées non mais ho !

Et puis j'y suis encore moins pour rien si j'ai plus la radio dans ma voiture et que donc l'écoute des nouveautés m'est assez restreinte, du coup !

J'vous jure, tout ça c'est encore un truc pour me traiter de vieille !

(Mais ça m'est égal, grâce à mon cd à moi que j'aime, j'écoute plein de chouettes chansons dans la voiture le matin).

mardi 24 juillet 2007

RANDOM

Transmis devinez par qui ? Par Sugar, oui oui oui !

Sauf qu'en plus je traduis, moi ! (Approx, j'ai la flemme).

  1. Allumez votre baladeur avec toute votre sélection et lancez la lecture aléatoire
  2. Appuyez sur "suivant" pour chaque question.
  3. Utilisez le titre de la chanson comme réponse même si ça ne veut rien dire. Pas de tricherie !
  4. Commentez la réponse en faisant le lien avec la question.
  5. Filez le boulet à 4 personnes.

1.Comment vous vous sentez aujourd'hui ?
Chanson : "Adieu Tristesse" - Arthur H
Ben... ça va. Les vacances approchent. Le soleil aussi.

2. Irez-vous loin dans la vie ?
Chanson : "Un autre monde" - Téléphone
Alors ça, si c'est pas aller loin !

3. Comment vos amis vous voient-ils ?
Chanson : "Everybody's Talking" - Harry Nilsson (rappelez-vous, Macadam Cowboy)
Ben oui, quoi, on papote, on papote.

4. Allez-vous vous marier ?
Chanson : "Louie Louie" - Iggy Pop
Ca pose un problème vu que mon Amoureux ne s'appelle pas du tout Louie.

5. Quelle est la chanson emblème de votre meilleur ami ?
Chanson : "Heroes" - David Bowie
Héhéhé. Isn't it ironic ?

6. C'est quoi, l'histoire de votre vie ?
Chanson "Don't go breaking my heart" - Elton John
Alors là je dois dire que le hasard... ahem. Bon, je ne me souvenais pas du tout d'avoir cette chanson dans ma collec, va falloir penser à faire du ménage, quand même.

7. C'était comment, le lycée ?
Chanson : "Video killed the radio star" - The Buggles
Ce qui est étonnant c'est que j'ai fait de la radio après le lycée, mais bon. Même remarque sur un léger ménage nécessaire dans mes chansons

8. Comment pouvez-vous avancer dans la vie ?
Chanson :"Armstrong" - Claude Nougaro
J'ai du mal à trouver un quelconque lien, là. Je vous tiens informés au cas où quelque chose de pertinent s'annonce.

9. Quelle est la meilleure chose à propos de vos amis ?
Chanson : "Aux sombres héros de l'amer" - Noir Désir.
Non ils ne sont pas tous camés jusqu'aux yeux. Mais je dois quand même bien dire qu'un certain nombre d'entre eux sont portés sur de bonnes bouteilles, si ça peut aider à mieux comprendre. Ou au Co*ca light Lemon, ce qui est pire. Mais bon, je les aime comme ça, hein.

10. Quoi de prévu ce week-end ?
Chanson : "New-York avec toi" - Téléphone
Ca risque de faire court pour organiser ça, mais j'en connais qui ne diraient pas non !

11. Pour décrire vos grands-parents ?...
Chanson :"Strawberry fields for ever" - The Beatles
Vu que les trois quart de mes grands parents en sont à manger des pissenlits par la racine, ça fait un peu morbide. La dernière n'a, que je sache, aucun lien avec le LSD, mais comme y a plus de vieillesse, mes braves gens, je ne saurais en jurer.

12. Comment va votre vie ?
Chanson : "Perfect Day" - Lou Reed
Globalement mieux que la sienne, torturé qu'il est, et si elle pouvait être tous les jours un de ces "Perfect Days"...

13. Quelle chanson jouera-t-on à votre enterrement ?
Chanson : "All you need is love" - The Beatles
Au moins ça ne sera pas une trahison !

14. Comment le monde vous voit-il ?
Chanson : "Ain't no sunshine" dans une version de Ottis Redding
Héhé. Extrêmement flatteur, je trouve. Ca aurait été "Grace", j'aurais dû expliquer que c'était juste pour les jours où ils ont trop bu.

15. Aurez-vous une vie heureuse ?
Chanson : "Tu verras" - Claude Nougaro
Alors le shuffle, il aime bien Nougaro, on dirait. Et bien, on verra, on verra.

16. Qu'est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Chanson : "Je n'ai pas d'ami comme toi" - Stéphane Eicher
Merci à vous. Je suis touchée. (En même temps en trouver deux pareilles, ça ne serait vraiment pas de bol pour vous, hein).

17. Est-ce que les gens vous désirent secrètement ?
Chanson : "I don't know" - Noa
Et ben si elle ne sait pas, comment le pourrais-je ?

18. Comment me rendre moi-même heureux ?
Chanson : "Never met a girl like you before" - Iggy Pop
Fishing for compliments ?

19. Qu'est-ce que vous devriez faire de votre vie ?
Chanson : "I'll be there for you" (générique de Friends) - The Rembrants
Ah ben ça tombe bien, je trouve. Ca me va bien. Celà dit, heureusement, c'était pas Smelly Cat !

20. Aurez-vous des enfants un jour ?
Chanson : "En cloque" - Renaud
Mais j'ai pas mis sur l'mur, au d'ssus du berceau, une photo d'Arthur - Rimbaud. Donc ça, c'est fait.

21. Sur quelle chanson vous feriez un strip-tease ?
Chanson : "La cicrane et le fourmi" - Pit et Rik
Coup de bol, j'avais pas le générique de l'émission du même nom... Bon, un strip tease sur Pit et Rik, rien de plus sensouel. Si si je vous jure. En revanche si vous dites à qui que ce soit que j'ai cette chanson, je serais obligée de vous tuer.

22. Si un homme dans une camionnette vous offrait un bonbon, que feriez-vous ?
Chanson : "Are you gonna go my way" - Lenny Kravitz
Une variante 90ies du "Suivez-moi jeune homme" !

23. Qu'est-ce que votre maman pense de vous ?
Chanson : "San Franciso" - Maxime Le Forestier
Alors là, à part qu'elle l'a vu en concert il y a une brassée d'années, à l'époque de ladite chanson, je ne vois vraiment pas...

24. Quel est votre plus sombre secret ?
Chanson : "Lindberg" - Robert Charlebois et Louise Forestier
Parce que peut-être qu'un jour, je reviendrais à Montréal ? (Rien que pour voir Moukmouk, il faudra sans doute en passer par là !)

25. Quelle est la chanson emblème de votre ennemi mortel ?
Chanson : "Ashes to ashes" - David Bowie
Hin hin hin (ricanement sarcastique). Prémonitoire ?

26. Quelle est votre personnalité ?
Chanson : "Judith" - A Perfect Circle
Voilà, Judith, c'est tout à fait moi.

27. Quelle chanson jouera-t-on à votre mariage ?
Chanson :"Les vieux" - Jacques Brel
Pitêtre que je me marierai très tard ?

Je passe le bouzin à L'Amoureux qui aime la musique (l'heure pour toi de révéler que tu as des m*p*3 de Lara Fabian !!), à La Vita Nova sous forme d'éléments à intégrer dans sa fiction (ce qui est l'occasion de dire : allez-y !) (ah ça, fallait pas dire : donnez moi des idées et des contraintes, hein !), à Akynou si le coeur lui en dit (ça fera l'occasion de découvrir plein de trucs bien) et à Dom, à qui ça donnera des idées de chansons à jouer avec sa guitare !

Bon courage les zamis !

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