Les Mille et une vies

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La nursery de Cro-Mignon(ne)

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mardi 8 mars 2011

Bonheurs d'enfance

C'est à peine l'aurore et je tombe du plum' Mon amour dort encore du sommeil de l'enclume

Stop.

Marche arrière.

C'est pas du tout comme ça que ça se passe.

Les week-ends où Cro-Mignonne est avec moi, c'est réveil matinal. Les autres aussi, en fait, mais en général, je me lève, me fais un petit déj, lis un peu et me rendort.

Là, y a pas moyen.

Alors samedi, on a remplacé la grasse-matinée par une lonnnngue séance de câlins bisous jeux sous la couette, avant d'aller affronter le froid, profiter du soleil et faire les courses.

Et puis papotages.

Elle me dit : "tu sais maman, je suis très heureuse avec toi"

Moi ravie, ça tombe bien, moi aussi, je suis très heureuse avec elle. Mais j'en profite pour creuser un peu, lui demander comment elle se sent dans cette nouvelle vie, si ça n'est pas triste pour elle, parfois.

Elle semble avoir oublié les coups de blues de la semaine chez son papa, et me dit que ça va, qu'elle est contente, parce qu'elle fait plein de sorties avec son papa, et plein de sorties avec moi, et qu'elle aime sa chambre et sa maîcresse, et qu'elle est vraiment crès heureuse.

Ouf.

C'est incroyable comme ça fait du bien à entendre. Ca justifie toutes les batailles, ça, croyez-moi.

Et puis dimanche, dans le métro pour la sortie du beau temps, on croise la maîcresse, justement. Ravissement total de ma fille, comme si de la magie s'était mêlée à tout ça.

Jeux en plein air, soleil, douce ambiance de dimanche, on rentre, on se lave, on mange, on se couche.

Et ma Cro-Mignonne : "oh maman, merci pour ce formidable week-end".

Merci à toi, lui dis-je.

vendredi 18 février 2011

Ooouuuups !

Pardon, je suis en retard.

C'est pas ma faute.

Enfin si, mais j'ai été aidée.

Figurez-vous qu'à deux du mat, j'ai vu débarquer dans ma chambre un petit roudoudou, ses doudous, son p'tit cul, avec un grand sourire.

"J'ai fait un cauchemar, Maman".

Un cauchemar qui donne un grand sourire.

Pas trop dupe mais trop dans les vapes j'ai ouvert en grand la couette pour lui faire signe de s'y glisser.

Erreur fatale.

Me suis fait pousser, latter, griffer et j'en passe tout le reste de la nuit par ma propre fille, la chair de ma chair.

Si c'est pas un monde.

Ce soir, c'est décidé, je pose un verrou sur ma porte de chambre.

(Nan je déconne, elle sent bon, ça pardonne un peu).

vendredi 28 janvier 2011

La semeuse

Maman !

Mamaaaaaannn !!!

Oui ma chérie ?

Où est mon téléphone / mon élastique magique / mon stylo / mon doudou / mon machin / mon cruc ?

Là où tu l'as posé la dernière fois, ma chérie (mon dieu, je me suis transformée en ma mère !!!!).

Cro-Mignonne sème sur son passage.

Rien que de très habituel chez une enfant, je suppose. Elle sème et évidemment, elle a la flemme de chercher. Beaucoup plus facile de mettre Môman à contribution.

Alors inlassablement, je répète : là où tu l'as posé la dernière fois, ma chérie. Je n'ose employer le verbe ranger qui est définitivement inconnu de ma fille. Ou alors avec une notion associée très différente de la mienne.

Parfois c'est simple : le stylo, dans la trousse. Le doudou, sous la couette.

Mais hier, c'était du pur Cro-Mignonne : l'élastique magique (vous savez, ces machins qui prennent la forme d'une lettre, d'un animal, et qui semblent faire fureur dans la cour de récré ?). Pas facile à trouver, un élastique égaré. Mais après avoir vérifié ma couette, la sienne, son bureau, elle l'a finalement retrouvé dans un chapeau lui-même accroché au guidon de sa trottinette.

Élémentaire, ma chère semeuse !

lundi 24 janvier 2011

Cro-Mi téléphone maison

Ca a commencé il y a quelques jours.

Cro-Mignonne m'annonçait que quand elle serait grande, elle enverrait des SMS à ses copines.

Vu la quantité de SMS que j'envoie par jour, je ne peux qu'accabler la pédagogie par l'exemple.

Et puis en rangeant (ahem. En déblayant un peu) sa chambre hier, elle retombe sur un téléphone factice que lui avait offert un vendeur de chez l'agitateur culturel. Très réaliste puisque ce sont les modèles qui sont exposés pour la vente.

Je la vois se balader une partie de l'après-midi avec son téléphone, pourquoi pas. Un classique de l'enfance.

Et puis en allant lui faire le bisou du soir, elle émerge de sous son oreiller (alors qu'elle devrait dormir du sommeil du juste, rappelons-le), pour me dire : "Maman, mes copines m'ont téléphoné, alors je me suis mise sous l'oreiller pour ne pas faire trop de bruit et te réveiller".

Ahem. Voilà qui promet.

J'ai bien rigolé quand même, d'autant que ce matin elle s'est levée avec le téléphone à la main pour me dire qu'elle avait été obligé de dire à ses copines d'arrêter, qu'il était trop tard pour se téléphoner, et d'envoyer des SMS à la place. Avant de vouloir me prendre en photo.

Fille de son temps, quoi.

Fille de sa mère, aussi !

mercredi 22 décembre 2010

Colombes Ink

Cro-Mignonne fait TRES peu de bêtises.

Mais quand elle en tient une, il faut fermeté et patience pour qu'elle arrive à y trouver moins d'intérêt, puis à s'en désintéresser.

Depuis quelques semaines elle s'intéresse de très (trop) près à l'art corporel.

Entendez par là : dès que vous ne l'entendez plus pendant trois minutes, vous pouvez être certain de la retrouver avec les mains, les bras, et même les jambes couverts de tatouages au bic. Eventuellement, les doigts (soigneusement, elle fait ça avec application) coloriés au feutre.

D'ici à ce qu'elle s'oriente au choix ou simultanément aux carrières d'un Ami James, ou d'une Kat von D. (oui, je sais, mes références culturelles en matière de tatoueurs stars aux Etats-Unis vous impressionnent), il n'y a qu'un pas que je souhaiterais qu'elle franchisse plus tard, si vraiment elle souhaitait le franchir.

Comme j'en ai un peu ras la casquette de tout nettoyer, j'ai activé l'option "maman hyper sévère". Et j'ai appliqué la punition ultime : privation de chocolat du calendrier de l'avent.

Elle a fait sa fière, hier matin, quand il fût temps d'appliquer la punition et qu'elle m'a regardé manger le chocolat (même pas bon, autant vous dire que ça n'était pas par plaisir). Mais si sa lèvre tremblait de peine et de rage, j'ai bien vu qu'elle faisait tout pour garder le contrôle de ses émotions.

Une qualité qui lui sera nécessaire quand elle entamera le tracé de son premier dragon. Non mais. Educatif, je vous dis.

ami.jpg

Ami James

Kat von D

mardi 21 décembre 2010

Stratégie d'amazone

Forte de ses succès auprès du jeune F., ma fille a résolu de s'emparer du sujet de mon célibat.

C'est ainsi que dimanche, elle m'a expliqué, qu'en fait, je n'avais qu'à demander à tous les hommes que je croise qui n'ont pas d'amoureuse si ils voulaient devenir le mien, d'amoureux.

Ahem.

J'ai vaguement rétorqué que "et bon, s'il ne me plait pas, le type, je fais quoi ?" Et d'expliquer qu'on peut être heureux seul ou à deux, mais que bon, sa méthode avait quelques défauts.

Elle me coupe la parole pour me dire : "c'est vrai, tu ne peux pas demander à tous les garçons".

Ah bon ?

"Oui parce qu'il ne faut demander qu'aux jeunes, parce que toi tu es jeune".

(Le fait de ne pas avoir mis de "encore" devant "jeune" lui a valu une nouvelle feuille de laurier sur sa couronne de Cro-Mignonnitude).

Me demande bien ce que je vais en faire, de celle-là !

mardi 7 décembre 2010

Scène du quotidien

Cro-Mignonne a une caractéristique matinale qu'elle tient de son père : elle aime prendre son temps le matin.

Et moi, soit je la réveille encore plus tôt ce qui me paraît déraisonnable, soit je suis obligée de la pousser aux fesses pour qu'on arrive à tenir l'emploi du temps serré matinal.

Enfin serré : trois quart d'heures entre le lever et le départ, ça n'est pas non plus SI terrible.

Elle, elle joue à faire semblant de dormir, elle piapiate, elle passe dix minutes par bouchée, elle me raconte sa vie entre chaque pièce de vêtement enfilée.

Hier matin je lui demande pourquoi elle se sent obligée de commenter longuement chaque fait, l'empêchant ainsi de procéder au lavage de ses dents ou à la mastication de ses tartines.

Elle me répond : "mais parce que je n'ai pas parlé depuis longtemps, le matin, maman, j'ai des choses à dire !"

Ahem.

Clairement, pour ça, c'est plutôt de moi qu'elle tient.

Ahem.

Oué quoi.

(En même temps, je lui demandais comment faire pour qu'elle se dépêche un peu plus sans avoir à m'énerver, elle me répond : "Ben dis moi de me dépêcher !". OK. Comme toutes les 2 minutes, quoi).

Et on s'étonne que je sois fatiguée !!!

lundi 6 décembre 2010

Moments de doux

On a passé un joli week-end avec Cro-Mignonne.

Un bon petit plat, un sapin décoré, du shopping qui, merci le CE, ne nous a pas coûté un rond et nous a permis de rentrer bras chargés un peu avant Noël.

Et puis séance ciné hier après-midi. J'appréhendais un peu, sa dernière séance ne l'ayant pas convaincu. Mais elle était hyper motivée par "L'Apprenti Père Noël" et on s'est régalées toutes les deux de ce joli film.

L'occasion pour moi de dissoudre dans ses rires et ses yeux émerveillés le chagrin lié à la mort de Labradog l'Ancien, LE chien qui m'a choisie (et que j'ai soigneusement laissé à mes parents en quittant leur maison).

Après le film, j'ai raconté à Cro-Mi qui le craignait un peu (c'était un très gros Labradog) quelques unes de ses bêtises mémorables. Notamment la fois où il a mangé sa niche en entier.

Elle a bien ri. Et m'a dit : "tu sais maman, c'est comme ça la vie, il ne faut pas être trop triste".

On dirait que les propos échangés sur le sujet ces dernières semaines ont fait leur chemin.

Et moi j'ai quand même un coin de cœur peiné en forme de toutou. Mais aussi de jolis moments. La vie. Tout côte à côte, dans un joyeux bazar...

mercredi 1 décembre 2010

Petite bonne femme...

Il faudrait, je crois, remplir le congélateur de crèmes glacées.

Ma fille entre dans une dimension de sa vie pour laquelle il sera nécessaire, parfois, de s'enfouir sous la couette, devant un film de gonzesses contre lequel on maudira ensemble, imprécations lâchées à la volée avec kleenex humides balancés à la télé.

Et des cuillers à soupe pour faire un sort à ce pot de crème glacée.

En attendant je lui souhaite tout le plaisir qui va avec les tout premiers émois. Plaisirs d'amours enfantines. Pourquoi semble-t-il si difficile de vivre ses amours avec autant de légère intensité, plus tard ? Si on se libérait de tout un tas de choses et qu'on se recentrait sur le plaisir d'être à deux ? Bref. Là n'est pas le sujet.

Nous parlions d'amour avec ma fille, entre filles. Sujet sérieux s'il en est. Sensation étrange qu'elle a rejoint le camp de celles dont le cœur bat. Fierté. Inquiétudes. Maternité. Sororité aussi, pas dans mon rôle vis-à-vis d'elle, mais dans cette chaîne de femmes depuis la nuit des temps.

Et tout d'un coup elle me dit : "Tu sais maman, toi aussi, tu auras un amoureux, bientôt"

(Grand blanc dans mon fort intérieur. Si seulement... )

"Ah bon ?", lui réponje.

Et elle d'ajouter : "Il faut juste qu'il aime les enfants et qu'il soit d'accord pour jouer avec moi pendant que tu prépares le dîner".

(Ahem. Féminisme pas complètement ancré. Mais portrait robot établi, noté).

J'ai promis. Qu'il me serait impossible d'avoir un amoureux qui n'aimerait pas les enfants. Qui ne l'aimerait pas elle, inimaginable. Que je ne choisirais (han, si j'avais le choix, ça se saurait) pas quelqu'un avec qui elle n'aimerait pas jouer.


mercredi 24 novembre 2010

Post it d'enfance

Quoi qu'il advienne, je voudrais me souvenir.

Tous les jours, d'école, de centre, quoi qu'il arrive.

Les poches de ma fille, le soir. Un morceau de papier "soigneusement" plié.

Et un, parfois deux, dessins prélevés de la production quotidienne.

Exprès pour moi. Alors ok, ils sont tout chiffonnés, ces dessins, je ne sais plus où les mettre.

Mais aussi, les couleurs, les formes, deviennent de plus en plus beaux.

Et par dessus tout : cette pensée d'elle pour moi. Tous les jours. Qui me fait un dessin. Et qui le plie-taponne dans la poche de son p'tit futal pour me le donner.

Si vous saviez, la bouffée d'amour fou que ça me fait.

Comment on peut ne pas aller bien, avec ça ?

vendredi 19 novembre 2010

Des questions qu'on ne se poserait pas, si...

Mardi, j'étais convoquée pour la visite médicale de Cro-Mignonne.

Heureusement, sa phobie des médecins (en exercice) lui a passé.

Et globalement elle va bien.

Mais j'en suis sortie avec des questions plein la tête. Elle aurait une oreille qui entend un peu moins que l'autre, sauf qu'on lui fait le test dans un milieu scolaire avec des enfants qui crient à côté, et que l'atténuation du bruit est à peine perceptible, donc on est pas sûr.

J'avoue qu'habituellement, soit elle réagit à ce qu'on lui dit, soit elle ignore volontairement, elle chante plutôt juste et elle entend précisément ce qu'il ne faudrait pas qu'elle entende, je ne m'étais donc pas inquiétée de son audition (à vrai dire, même si c'était vrai, rien d'inquiétant, d'après la toubib).

Par ailleurs, c'est la même toubibette qui la voyait à la PMI, et depuis son enfance, elle lui trouve la mâchoire du bas légèrement en avant, et se demande si ceci n'expliquerait pas le chuintement occasionnel de Cro-Mignonne.

Je pensais bêtement qu'à 4 ans et demi, un enfant qui ne prononce pas encore complètement bien les sons difficiles, ça n'était pas un motif à courir chez l'orthodontiste.

Alors je me demande : j'y cours ou bien je lui laisse quelques mois ?

(Par ailleurs, elle va parfaitement bien, hein ! C'est juste sa mère juive qui cogite !)

mardi 9 novembre 2010

Photo de classe

Vendredi, c'est jour de photo de classe, pour ma fille. Nous avons déjà réfléchi à la tenue.

Parce que de nos jours, dès la maternelle, on est coquette. Il faut que l'image qui durera l'année, qui restera dans les archives familiales, soit le reflet de la tendance vestimentaire de l'année.

Alors nous avons écarté la robe d'été (oui, même avec des collants dessous, et même avec un pull dessus).

Et nous avons tranché pour le petit jean neuf, un sous pull (ils résistent à toutes les modes, ces sous-pulls, mais sont faits d'une matière moins électrique qu'à mon époque !), et la "robe-pull" qui par la magie des enfants grandissants est devenue un pull à peine robe. A peine un peu plus long que les autres.

"Il faudra me faire des tresses". Ah oui mais ma chérie, vendredi matin, c'est Papa qui va te préparer, Maman sera en week-end, alors il faut choisir quelque chose qu'il sait bien faire !

Nous rions.

"Et toi maman, tu en as des photos de classe ?"

Oui ma chérie, j'en ai. Enfin ta mameï doit encore les avoir. Tous ces visages. Tous ces prénoms oubliés. D'autres qui ressurgissent à la vision d'un visage d'enfant, de pré ado, d'ado. Alors même qu'on ne se souvenait même plus avoir fréquenté les mêmes bancs qu'eux.

A quoi pensions-nous ? Comment nous serions placés ? (Moi : toujours sur le banc, le rang des petits). A côté de qui nous serions ? Au sourire forcé ou hilare au moment où le photographe déclenche ? (Le numérique a-t-il changé la donne ?) A planquer nos appareils dentaires, pendant certaines années.

Tous ces visages d'enfants, rieurs. De pré ados, boudeurs. D'ados, crâneurs. Tous les rêves, toutes les histoires dans nos têtes. Que sont-ils devenus ? Où sont-ils passés ? A quoi aspirions-nous ? Quelle était notre préoccupation du moment ?

Je rêve à mes photos de classe d'antan, ma fille me rappelle à l'ordre.

"Tu sais maman, il faudra mettre la barrette en cœur !"

Oui ma chérie. J'écris pour te raconter à quoi tu pensais, avant de la faire, cette photo...

Ceci est une introduction au billet de demain, avant de parler fiction, il fallait planter le décor.

mercredi 3 novembre 2010

Ma pipelette

Ma Cro-Mignonne est une pipelette, pire que sa mère, et ça n'est rien de le dire !!

L'autre jour, je me dis, comme ça : "allez, je m'accorde une demi heure avec un bain chaud et un bouquin".

Pensez-vous. Alors qu'elle était jusque là très occupée par son activité du moment (crayonnage ? Télévisage ? Je ne sais plus), la voici qui prend sa petite marche, s'assied au pied de ma baignoire, et me parle sans interruption pendant une demi-heure.

Elle m'a tellement parlé qu'à la fin je n'avais plus la moindre idée de ce qu'elle racontait, noyée sous le flot des paroles.

Il arrive que ça soit soulant, mais c'est surtout très drôle. Surtout quand elle se lance dans une explication documentée sur la raison pour laquelle, justement, elle ne fait pas ce que vous venez de lui demander. Tant de mauvaise foi et d'éloquence dans un si petit corps, ça m'étonne tous les jours, je ne m'y fais pas (je sens bien qu'il y en a deux, en bas à droite de la carte de France, qui me diraient qu'elle tient bien ça de quelqu'un... qui ? Je ne vois pas !!).

Il faut juste trouver l'interrupteur.

Du coup et par coq à l'âne, je m'interroge. Fort bien qu'elle parle, fort bien que les émissions pour enfants proposent des héros qui causent dans d'autres langues, ça peut permettre de joindre l'utile à l'agréable. Mais... pourquoi ont-ils un accent épouvantable, les Dora et autres ??

vendredi 1 octobre 2010

Si tu ne m'aimes pas...

Ca fait quelques fois ces derniers temps que je surprend chez ma fille des regards qui me scotchent.

Un peu à la Carmen (d'où le titre).

Des regards de future femme conquérante, sûre d'elle, séductrice.

Et ça marche (normal).

A l'heure qu'il est elle mène par le bout du nez le petit S., terreur des cours de récréation et du square qui se transforme en chevalier servant autant que prévenant pour ma fille. Le pire c'est qu'elle s'en rend à peine compte.

Je plains le petit mecton qui se mettra en tête de lui résister, quand elle aura jeté son dévolu dessus.

Par avance, je m'excuse auprès des parents qui auront des cœurs brisés à soigner.

En même temps, un peu envieuse, je lui demanderai bien de me donner quelques leçons, figurez-vous.

(Répondages à retardement aujourd'hui, journée des administrations avant de prendre l'avion pour le week-end).

mardi 27 juillet 2010

Breaking the news of the tototte !

Dans l'idée, hier, je m'apprêtais à vous parler du temps toujours pourri, de la millionième rediffusion des films de l'été (la 7ème compagnie, le gendarme) et des documentaires, de la misère intellectuelle de notre télé en période estivale.

Mais, breaking news, un événement d'importance s'est produit hier.

Dans le courant de l'après-midi, alors qu'on parlait de tototte (sur un ton un peu moqueur de ma part, je dois bien l'avouer), Cro-Mi m'a remis la sienne en me demandant de la ranger dans son tiroir.

Elle ne l'a pas réclamée pour dormir, et était assez fière de m'expliquer que quand elle était un bébé, elle avait besoin d'une tototte, mais plus maintenant.

Et la nuit est passée, la voici fière d'elle et fière de ma fierté.

Grande fille !

lundi 19 juillet 2010

Autoritaire ?

Effet conjugué de la génétique, de son âge et de la fréquentation du cencre de loisirs, notre fille traverse une phase particulièrement autoritaire.

Je dis particulièrement, parce qu'elle l'est un peu naturellement. On l'appelait le shérif à un an, quand elle gérait l'ouverture et la fermeture de la porte du Parrrk. C'est dire.

C'est ainsi qu'hier en vadrouille, elle a décrété que j'étais son assistante. SON ASSISTANTE !!!

Une petite tendance à la bouderie quand elle n'obtient pas ce qu'elle veut.

Du coup je récrimine et je m'agace.

Et pour me dérider, avec ou sans le concours de son père, c'est défilé de mignonneries, de moues craquantes, de "je t'aime maman, tu es la meilleure maman du monde et la plus belle et la plus gentille".

Oui, elle a tout compris.

Nous voilà bien partis, c'est moi qui vous le dis...

vendredi 2 juillet 2010

Bises-Touquettes

Ca se confirme.

Reçu hier soir la traditionnelle pochette faite d'un morceau de lé de papier peint plié et agrafé, contenant les œuvres de ma fille pour cette première année d'école.

Choc nostalgique. Je me souviens de mes pochettes, réalisées de la même façon. Plus de trente ans. La vache, ça file.

J'ai donc passé une bonne partie de la soirée à me examiner et commenter avec elle ces étapes de la vie scolaire et créative.

Il y avait aussi le cahier, celui qu'on avait vu à chaque période de vacances scolaires et qui est maintenant achevé pour l'année. Dans le cahier, des explications sur le fameux "test du bonhomme", adoré par les professeurs des écoles et autres professions liées à la petite enfance. Avec le "mode d'emploi" qui explique comment on mesure les progrès moteurs, notamment, de l'enfant, ainsi que sa capacité d'observation, avec l'évolution du gribouillage en têtard, puis en bonhomme patate.

Rien à dire, depuis le début de l'année, les bonshommes de notre fille sont remarquablement bien formés, fournis en détails.

A tel point que j'ai maintenant une honorable collection de dessins de garçons. On les reconnaît facilement à la bistouquette, placée comme il convient, et suffisamment exécutée pour qu'on ait aucun doute sur ce que c'est.

J'ai donc chaleureusement félicité ma fille, en expliquant toutefois que si son sens du détail était remarquable, elle pouvait maintenant penser à dessiner des bonshommes habillés ! D'ailleurs nous nous sommes concentrées sur la réalisation d'un double dessin à offrir à la maîcresse : un auto-portrait de Cro-Mignonne accompagné de celui de sa grande copine Crécy. Fort heureusement, elle avait ensuite envie de regarder son dessin animé et nous n'avons pas ajouté leur copain préféré. Juste le temps d'écrire un mot (une suite de lettres qui ne composent aucun vrai mot, mais ce sont des vraies lettres !) et de signer (avec une dextérité remarquable) de son prénom.

Sacrée Cro-Mignonne !

mardi 22 juin 2010

Premier bulletin

Je ne vous ai pas dit !!

Le premier samedi de mes vacances fût marqué par un réveil matinal, et ce malgré le coucher tardif post concert.

Mais la raison en était bonne puisqu'il s'agissait de la réunion bilan de la classe de Cro-Mignonne, avec la remise de son premier "bulletin".

Son année a été magistrale, le commentaire de la maîtresse se terminant par "Un vrai plaisir !". Plus tard, autour d'un jus de fruit et de gâteaux, elle me disait que notre fille était très en avance, et qu'on avait fait du bon boulot.

Imaginez ma fierté (à partager avec Mary Poppins qui, en vacances, ne sait encore rien de la gloire qu'elle partage en récompense de son travail assidu), répandue dans toute la famille et en fait, tout être humain que j'ai croisé ce jour là.

Samedi dernier, j'étais donc à la kermesse de l'école. Avec la maîcresse, nous animions d'une main de maître la pêche au canard, stand dont le succès n'est plus à démontrer !

Je lui racontais les derniers dessins de Cro-Mi et ma surprise devant le lot de détails qu'ils recelaient. Détails si bien exécutés qu'on arrivait même à trouver des ressemblances dans ses portraits.

Là dessus la maîcresse, mi hilare, mi fière, mi gênée, me raconte que justement, ma fille avait fait un dessin la représentant en compagnie de sa meilleure copine et d'un copain de classe. Et que pour être sûre qu'on reconnaîtrait ce dernier, lui avait même représenté l'organe génital, ce qui était fort peu répandu en petite section.

Ahem. Par "en avance", je n'avais pas imaginé ceci. Mais bon.

(On a bien ri, en fait. Et puis je suis fière).

PAPALOUP_BY_CLARA.jpg

Papaloup by Cro-Mignonne - Mai 2010

jeudi 3 juin 2010

Coeur de mère

Hier soir j'ai retrouvé une tête de boxer à la place du visage de ma fille.

Enfin je dis ça, j'exagère un peu.

Une grosse balafre râpeuse sur le nez et la lèvre supérieure.

Le doigt éraflé.

Une chute dans la cour. Une de plus.

Après les vérifications d'usage (ça te fait mal si j'appuie sur l'os de ton nez ? Tu peux plier le doigt ?), tout va bien.

Elle a beaucoup pleuré, me dit-elle.

Je lui demande ce qu'on fait les gens du centre, si ça a été désinfecté, si on l'a consolée.

Elle me répond par monosyllabes, tout ça pour finir par me dire qu'ils ne lui ont même pas fait un bisou pour la consoler (une fois leurs propres vérifications d'usages effectuées, quand même, il semble).

Mon coeur pleure avec le sien. Pensez bien que des bisous consolants, elle en a eu une grosse dose pendant la soirée.

lundi 31 mai 2010

Faites des mères

Non, non, pas d'erreur dans le titre.

Parce que c'est quelque chose que je ressens très fort depuis l'arrivée au monde de ma fille : on fait des enfants, mais ils font de nous des parents. On s'éduque mutuellement, d'une certaine façon.

Y a qu'à voir dans les émissions de feu Super Nanny pour en être convaincus (dans l'autre sens, rapport à ma fille qui ne fait que très peu de bêtises).

Bref, hier, c'était la fête des mères. Autant j'ai angoissé avant la maternité sur les horreurs que j'allais recevoir sans doute un jour à l'occasion, d'ailleurs, je n'étais pas très fan.

Autant depuis j'envoie des fleurs à maman et j'attendais avec impatience les premiers bricolages de ma progéniture.

Force est de constater que l'art maternel a évolué en bien depuis mon époque. Ou alors sa maîtresse a plus de talent que toutes mes instits réunies. Ou elle que moi.

Bref, en images.

kDO 1

KdO2

Je suis émerveillée.

Et ravie d'être la maman de cette petite là.

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