Les Mille et une vies

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

La nursery de Cro-Mignon(ne)

Fil des billets

samedi 22 mai 2010

Work in progress - Edition 2010 - Part II

Suis pas peu fière.

Réalisation en parallèle d'un double marathon de la maternité :

  • Animation du premier goûter d'anniversaire de la Cro-Mignonne. Ambiance Benetton avec la blackette, la beurette, et la semi Noich' ! Seulement trois, mais dont l'une en vaut 4 ou 5. Les deux plus sages sont épuisées à l'heure qu'il est, la boule de dynamite doit éreinter sa mère. Mais quels sourires, les trois !
  • Réalisation du gâteau qui va sous le décor et retournage dudit décor. Ca le fait. Cro-Mignonne a approuvé. Y a plus qu'à coller 4 bougies dessus demain et souffler (après avoir réalisé la blanquette qui va bien, retourné le salon, bu un peu des bulles, et tout ça).

Je ne suis pas sûre de faire long feu ce soir, notez. Mais radieuse des sourires, bisous et câlins des filles et de la mienne en particulier.

Preuve en image que le cru 2010 ne sera pas un râtage :

Work in progress - Edition 2010

Cette année, après le choix du motif, j'ai décidé de me doter d'outils performants.

Pour les colorants, j'avais repéré un fournisseur. Mise à jour des stocks in extremis.

Pour le coloriage, on laisse tomber les cure-dents et on passe à l'outillage professionnel.

Résultat des premières étapes...

La rapidité d'exécution est vraiment stupéfiante, merci la seringue en silicone.

Pour le retournage et le dévorage... affaire à suivre !

vendredi 21 mai 2010

Les enfants passent...

Hier soir, retour inhabituel en train, pour cause de Rock Star de L'Amoureux qui avait besoin de la voiture pour trimballer son matériel de dieu de la scène.

D'ailleurs, si jamais je me demandais pourquoi prendre la voiture alors qu'il y a des transports en commun, j'ai la réponse. Avec une correspondance parfaite, et des places assises, en bref, le trajet idéal (bien que chaud et migraineux), j'ai mis 55 minutes de porte à porte contre une trentaine, 35 au pire, dans les jours normaux en voiture. Vive le banlieue à banlieue.

Bref.

Premier train. Monte avec moi une volée de collégiennes, jupes marine au genou, polo blanc. Quelques accessoires plus colorés mais encore bien sage viennent ajouter des touches de pré adolescence à l'ensemble. Le maintien typique des enfants très très bien élevés, qui fréquentent le privé. On compare d'impeccables cahiers d'histoire, on se raconte la photo de classe, sagement. Elles me font penser à une ancienne chanson de Maxime Le Forestier, celle dans laquelle il tombe amoureux de tout un pensionnat.

Correspondance, Asnières. Changement de quai, changement de monde.

Une bande de jeunes gens, du même genre d'âge, s'alpaguent joyeusement sur le mode zyva. Ca cause fort, ça ricane. C'est coloré autant que les précédentes étaient majoritairement diaphanes et blondes. Ce brave monde n'est pas aussi policé, mais me renseigne gentiment sur la destination du train. Ils sont plus bruyants que méchants, c'est sûr. Ils me font penser à des musiques plus récentes et urbaines, mais pas toujours moins poétiques.

Je descend un peu après eux.

Et me demande à quoi ressemblera ma fille à leur âge.

Cro-Mignonne qui attaque ses 4 ans, l'oeil et l'esprit vif, le corps gracieux et la joie de vivre chevillée au corps.

Bon anniversaire, ma chérie.

mercredi 19 mai 2010

Petite Grande

Cro-Mignonne a amorcé son compte à rebours.

Tous les matins, elle se lève et m'annonce fièrement (et sans se tromper) combien de jours il lui reste avant son anniversaire !

Il faut dire que ça n'est pas rien, quacre ans.

Nous lui avons donné le choix entre un goûter maison et un goûter avec toute sa classe, elle a opté pour la deuxième proposition. Me voici investie d'une mission : réaliser jeudi soir un quacre-quart vanille et un chocolat, si possible avec un peu de déco dessus.

Et surtout, le gâteau pour la fête familiale.

Comme tous les ans je lui ai demandé si elle voulait que je fasse un dessin dessus.

Comme tous les ans depuis qu'elle est dotée de la parole, elle me répond oui.

Comme tous les ans je lui demande ce qu'il faut mettre dessus.

Et, à mon grand soulagement, les quacre ans se feront sous le signe de...

....

....

Hello Kitty.

Je n'ai aucun avis autre que : "c'est achement plus facile à faire qu'Oggy ou que les neuf Barbapapas". Ouf.

D'autant que je me suis équipée d'une magnifique seringue à décorer en silicone qui devrait grandement me faciliter la tâche par rapport aux éditions précédentes.

En attendant, quand on lui demande ce que ça fait, d'avoir bientôt quacre ans, elle répond : "je vais être une petite grande".

C'est parfaitement exact et ça décrit très justement ce qu'elle est.

lundi 10 mai 2010

Une maman dans les nuages

Il y a quelques jours, au milieu d'autres informations échangées pendant le dîner, Cro-Mignonne prend un ton solennel.

"La maman de N. est partie dans les nuages".

N. est l'une des animatrices du centre de loisirs.

N'étant pas complétement sûre de ce que nous raconte ma fille, j'enquête. Pour un voyage ? Pour très longtemps ? Pour toujours.

Pour toujours, donc.

Je me lance alors. N. doit être très triste ?

Non, me répond ma fille, parce qu'elle va revenir dans très très très longtemps.

Puis elle tourne son regard vers la fenêtre et me dit, un peu inquiète : "Tu sais, je ne vois aucune maman dans les nuages". Avant d'enchaîner, rassurée par son propre raisonnement : "Elle a du aller plus loin, là où il y a la lune et les étoiles.

Je tâte alors le terrain. "Crois-tu que ça soit pour de vrai, ou alors une façon de parler ?"

"Pour de vrai, maman".

"Est-ce que tu as des questions à me poser là-dessus, chérie ?"

"Non maman". Et elle attaque son dessert.

Je fais de mon mieux pour retenir les larmes qui s'annoncent.

Les questions seront pour plus tard. Quand elle aura besoin des réponses. Mais l'âge de l'insouciance totale est en train de prendre fin, doucement, pour s'approcher des réalités dont certaines font si mal.

vendredi 9 avril 2010

Retard

Y a des matins comme ça.

On se lève normalement, même un peu en avance.

Tout se passe comme d'habitude, on est dans les temps compte-tenu du fait que la voiture est garée au parking, donc loin, et qu'il faut partir quelques minutes plus tôt.

Et puis une tasse de lait chocolaté éclabousse une tenue matinale choisie pour sa haute concentration en rose. Grimaces, essuyage, tensions, quelques pleurs.

Je change tout de suite, contrairement à ce que j'avais pensé (quitte à ce que ça éclabousse, autant salir la tunique jusqu'au bout avant de la mettre au sale).

Et puis je rouspète, je rouscaille, on se dit qu'on s'aime quand même.

Et finis par partir un gros quart d'heure plus tard que prévu. 20 minutes, même, pour être honnête.

Mais ça m'a vallu d'assister à deux miracles.

Ne suis arrivée qu'avec 7 minutes (j'ai noté, oui !) de retard sur mon horaire théorique. En même temps vu que je suis seule dans mes quartiers à cette heure là, il n'y a que moi pour le voir, déplorer ou me réjouir, mais ma conscience travailleuse est sauve : ça aurait pu être BIEN pire).

Et surtout.

Cro-Mignonne a bu son lait dans une tasse au lieu d'un biberon.

Elle est cro grande, maintenant !

mercredi 31 mars 2010

D'enfant à adulte

Cro-Mignonne, vous le savez, est plutôt bavarde. Et curieuse de savoir comment fonctionne le monde.

Il se trouve que Mary Poppins ne veut pas que les enfants l'appellent Nounou, Tata, ou autre surnom généreusement attribués aux femmes exerçant sa profession. Les petits la nomment, par étapes successives que sont les différentes syllabes de son prénom, pas nécessairement dans l'ordre, d'ailleurs.

Mais le reste du monde continue à appeler "nounou" les nounous.

Ma fille, dans la voiture, l'autre jour, me demande donc pourquoi la maîcresse (arg, d'ailleurs, les cr et les sossottements s'atténuent) parlait de Mary Poppins comme "sa nounou".

Et me voilà partie dans une longue explication sur le mot nourrice, qui, ne trouves-tu pas ma chérie, ressemble à nourrir, et pour cause, etc.

Après 10 minutes d'étymologie et de sociologie en passant par une interrogation (pourquoi leur métier est-il appelé "assistante maternelle", alors qu'on devrait dire "parentale", je vous le demande ???), je pensais bien l'avoir définitivement larguée.

Et la voilà qui du fond de son siège auto me dit : "tu sais, Mary Poppins, je vais lui dire que ce n'est pas grave si les gens disent que c'est une nounou".

Paf. Pas 4 ans et déjà plus le sens de la synthèse que sa mère.

Tout ça pour dire que dans sa grande entreprise de découverte du monde, je me dis qu'il y a de grosses chances pour qu'on se retrouve avec d'énormes et approximatifs poissons dans le dos, demain soir, qu'il faudra faire semblant de ne pas avoir vus.

J'ai hâte.

vendredi 19 mars 2010

Compassion

Je souffre à la voir s'étouffer dans des quintes de toux, vagues spasmodiques.

On l'a tellement souhaité, ce printemps.

Et maintenant qu'il est là, elle en célèbre l'arrivée d'une façon plus qu'inconfortable.

Les nuits sont hachées, par ses réveils, par l'inquiétude, aussi.

Et je ne pense qu'au moment de la retrouver le soir, la palper, la savoir au mieux possible.

Et merde.

lundi 15 mars 2010

Première

Cro-Mignonne a goûté aux joies du cinéma vendredi, avec sa classe.

Comme depuis quelques temps elle montre de l'intérêt pour les dessins-animés un peu plus longs que le programme de la télé, et que tout s'est bien passé, dimanche, après un déjeuner en belle-famille, nous avons réitéré l'expérience pour "La Princesse et la Grenouille".

Ca fait un peu étrange de voir son petit bout, perdu au fond d'un fauteuil, piocher d'une main décidée dans le pop corn de son beau-grand-père, rire et ouvrir de grands yeux devant le film.

Ledit beau-grand-père (on va l'appeler BGP, ça ira plus vite), lui avait par ailleurs fait cadeau d'un lecteur de CD avec micros pour chanter en même temps que le disque, qui fût fort apprécié. Suis étonnée de ce que je connais encore par coeur de comptines et chansons d'antan.

Bref, hier soir, au débriefing (le moment où on se raconte ce qu'on a préféré), elle ne savait plus que dire de tout ce qu'elle avait adoré, du pho de sa grand-mère aux cadeaux en passant par le cinéma et le temps passé tous ensemble.

Un petit bout de bonne femme qui vibre de bonheur.

Et moi avec.

vendredi 5 mars 2010

Message subliminal ET discret

Notre fille.

Crois ans crois quart.

Commence à glisser lentement du Cro-Mignonne au Trop-Mignonne dans sa prononciation.

Signe particulier : toujours barbouillée de chocolat.

Trait de personnalité frappant : quand elle a une idée en tête....

Manie du moment : regarder en boucle, matin et soir, "Franklin et le chevalier vert".

Comme la télé est inondée d'épisodes divers et qu'elle a d'autres DVD de la tortue, je lui demande, un matin, pourquoi elle veut absolument celui-ci.

"Parce qu'il y a la petite soeur de Franklin qui naît dedans, Maman".

Ceci aurait donc un lien avec les demandes répétées multi quotidiennement : "Dis maman, vous avez réfléchi pour ma petite soeur ?" "Hey maman, vous avez commandé ma petite soeur ?" "Maman, elle arrive quand ma petite soeur ?"

(Comme je vous connais, nombre d'entre vous vont s'empresser de plussoyer, la réponse est PAS ENCORE ! )

mercredi 24 février 2010

Mafalda

Ce matin, L'Amoureux est parti avant même les horreurs pour rejoindre la ville de la porcelaine (il était obligé, hein !).

Du coup j'étais en mission d'accompagnage de Cro-Mignonne au Centre de Loisirs (où, soit dit en passant, elle m'a engueulée parce que j'avais mis le bonnet sous le manteau au porte-manteau et pas l'inverse, et semi ignorée dès lors qu'elle a repéré presque toute sa bande de copines. Les temps changent, je vous le dis).

Le directeur du Centre profitant de mes rares apparitions là-bas en profite pour me caser qu'avec son sens du questionnement sur la marche du monde, son obsession à comprendre le pourquoi et son infinie capacité à chroniquer la moindre péripétie de sa journée, ma fille lui fait penser à Mafalda.

Lui c'était un peu empreint de "oh, ça va, y a des trucs pour les adultes et c'est tout" (mais bon, je l'ai trouvé attendri, quand même).

Moi lui rétorquant que c'était signe de bonne santé intellectuelle.

Ayant été moi-même comparée à Mafalda, je me dis que c'est de famille...

(Huhu, ça me plaît !)

Mafalda

Mafalda 2

Merci Quino :)

mardi 9 février 2010

Croizans crois quarts

Cro-Mignonne a été super pendant les vacances de son Papa, à part quelques "dépêche-toi !" et autres "Viiiiiteeeuhhh !" que je finis pas trouver lassants à force de les répéter (question de priorités non partagées entre elle et moi), la vie à nous deux a été facile et harmonieuse.

Ce week-end elle a sorti, en l'honneur du retour du héros, quelques nouveautés de son cru, histoire de bien placer le débat : "non mais qui c'est la plus mignonne, ici ?".

A quatre pattes en train de faire un bandage à une "encorse" de la cheville de son papa, avec quelques piqûres pour être sûre, le tout avec sa mallette de médecin en plastoc, la mine tellement concentrée que c'en était à pleurer de rire attendri.

Occupée à me téléphoner pour savoir si elle pouvait venir dîner à la maison ou pour raconter les soins prodigués à son père (le tout, à deux mètres de distance, elle avec un de ses nombreux faux téléphones, moi, sommée de parler dans le mien).

Faisant des essais avec sa corde à sauter toute neuve offerte par un resto (assidûment fréquenté par karmara et ses filles également), pataude comme un petit éléphant et pourtant gracieuse tout autant.

Testant sur nous un levé d'épaule accompagné d'une moue délicieuse, façon "qu'est-ce que j'y peux, moi, si vous ne résistez pas à mon charme naturel ?"

Et câline.

Et drôle (pardon, "grôle").

Et fière de retrouver des lettres qu'elle connaît partout où elle en voit, et des sons identiques dans des mots qu'elle connaît ou découvre.

Que ces instants se figent dans ma mémoire, qu'ils s'y gravent avec tant de force qu'ils me survivront. Parce qu'une telle dose de bonheur, gratuit, comme ça, juste pour le plaisir, c'est juste indécent.

(Même si facilement exaspérant à lire pour les autres. Mais bon. Hein).

mardi 2 février 2010

De petits scoops

Ces derniers jours, j'ai appris plein de micros petites choses sur la vie de Cro-Mignonne à la maternelle !

Et bien oui, forcément, j'y vais !

Ainsi, la maîtresse m'a dit que Cro-Mi était toujours sage, et que les journées avec elles étaient un vrai plaisir.

Mais elle a aussi confirmé qu'il y avait toute une bande de Cro-Mignonne (j'en ai eu deux exemplaires invitées à la maison, mais d'autres sont encore à découvrir !!). Et aussi, que ma fille est, comme je l'avais remarqué par ailleurs, très attirée par l'écrit.

A propos d'écrit, ce matin, elle me faisait remarquer que son prénom sur le porte manteau du centre de loisirs était écrit de travers (en fait, en cursive et non en majuscules, comme elle en a l'habitude).

Je lui ré explique le concept et le directeur du centre passe, amusée.

"Elle est pointilleuse, Cro-Mignonne !"

C'est rien de le dire, il y a des jours où j'aurais appelé ça psychorigide, même !!

Et le voilà de m'expliquer que si à la cantine, elle goûte maintenant à tout, est plutôt une picoreuse sauf quand ça lui plaît beaucoup, dans tous les cas, il a droit à la chronique en long et en large du menu.

"Et ça ça ne me plaît pas mais je goûte, et ça ça me plaît, et les becraves j'en ai déjà mangé à la maison, etc".

Vu le débit de paroles de ma fille, je n'en suis pas étonnée. Mais à voir le sourire du grand gaillard, j'ai l'impression que ça n'est pas une corvée majeure non plus que de l'écouter babiller.

Ca grandit....

mercredi 13 janvier 2010

Fierté immense

Je ne sais même plus depuis combien de temps j'aime les mots.

Sans doute depuis presque toujours. Oui, si j'en juge par le propre amour de ma fille pour ces petits signes qui racontent des histoires, depuis presque toujours.

Alors quand je l'ai vue faire, avec un peu d'aide...

Puis que j'ai constaté que chaque panneau, chaque page, même la télé, lui donnaient l'occasion de reconnaître certains signes...

Quand je l'ai vue, petit à petit, insister pour "raconter" elle-même son histoire du soir, de plus en plus souvent...

Et quand on m'a dit hier qu'elle, seule avec une autre de sa classe, savait écrire son prénom...

J'ai été immensément fière d'elle.

Et surtout heureuse du chemin qu'elle se promet avec les mots. Ceux qui la font rêver, qui l'emmèneront loin du monde quand elle en ressentira le besoin, la ramèneront à la réalité, quand elle en aura envie.

Ma fille sait reconnaître et écrire son prénom.

Quelle belle entrée dans le monde de l'écrit pour une poussinette de trois ans et demi.

mercredi 6 janvier 2010

Le jour de toutes les angoisses

Samedi dernier, comme tous les samedis ou presque, c'est jour de courses.

Sauf que pas comme d'habitude, L'Amoureux était parti chercher un colis à la Poste, où il n'était pas seul. Comme il n'y avait pas tant à acheter, j'embarque ma Cro-Mignonne et nous nous attelons à la tâche.

Déjà, impossible de libérer un chariot. Pas grave, nous disons-nous en filles pratiques que nous sommes elle et moi, nous nous emparons d'une sorte de panier à roulette et arpentons les rayons (et nous arrêtons soigneusement dans ceux dans lesquels nous n'avions pas d'achats prévus, je vous laisse devenir lesquels !).

Cro-Mignonne est une fillette courageuse mais pas téméraire, il est donc rare qu'elle s'éloigne de nous pendant que nous procédons au ravitaillement de la maison. Deux ou trois fois je me suis retournée en l'appelant, pour me rendre compte qu'elle était presque collée à ma jambe.

Mais là, au moment de choisir une caisse, petit embouteillage, je vois une ouverture, une autre caisse moins encombrée, je me faufile, me retourne, et pof, plus de Cro-Mignonne.

Je crie son nom. Rien. Je cours vers l'endroit où je l'ai vue en dernier, une dame avec landau m'empêche de passer en me disant qu'elle veut justement aller de là où je viens. Je lui réponds moitié hurlant que je dois d'abord retrouver ma fille et que je lui laisse même ma place si elle veut du moment qu'elle me laisse passer pour récupérer mon enfant.

Un pas de plus, un regard sur la droite, et ma Cro-Mignonne, les joues rouges de celle qui commençait à paniquer, qui m'attend, planquée par une tête de gondole, mais à peu près là où je l'ai laissée.

Ca a duré moins d'une minute, en tout, mais c'était la minute la plus longue de ma vie.

Même jour, le soir.

L'Amoureux parti faire de la musique. Moi comatant nauséeuse après un déjeuner douteux qui n'est pas passé.

Depuis quelques temps, notre fille a la fâcheuse habitude de rallumer sa lumière et de jouer dans sa chambre après qu'on l'ait couchée.

21h37. Grand bruit.

Je fonce dans sa chambre et la trouve en larme, sa petite chaise de petit bureau renversée, elle la main sur la tête.

Elle est montée sur sa chaise et en est tombée à la renverse, tête la première.

J'ai passé la nuit à me relever pour la réveiller et m'assurer qu'elle allait bien.

Elle oui. Moi moins. De trucs pas digérés, beaucoup, d'angoisse, énormément.

Petits enfants, petits tracas, qu'ils disent. Et ben.

samedi 19 décembre 2009

Invitée surprise pour Noël

Depuis quelques jours, Cro-Mignonne avait le nez qui coule et un petit 38... rien de bien inquiétant, à vrai dire.

Ce matin, en enlevant son haut de pyjama, surprise, des boutons. Dont deux avec une petite vésicule bien typique.

Sachant qu'un enfant de sa classe avait la varicelle il y a 15 jours, le pré diagnostic est posé.

Le docteur est en route, et dans son malheur, je me dis que ça tombe pile quand ses parents ont deux semaines à consacrer à son soignage, avec diversion sous forme de cadeaux de Noël pour se consoler.

Et puis c'est mieux qu'à 12 ans comme sa mère, ou à 27 comme sa grand-mère !

Nous voilà donc avec une invitée surprise pour un démarrage de vacances en fanfare...

mardi 15 décembre 2009

Amitiés enfantines

Hier, à peine posée à mon bureau après un démarrage en trombe, mon portable sonne.

La maîtresse de Cro-Mignonne m'annonce une présomption de gastro.

Du coup je préviens qui de droit, m'assied sur mes récups de vendredi pour les prendre hier, et fonce sur l'autoroute, admirant au passage l'immobilité totale de la file d'en face, congestionnée par la grève du RER A.

Arrivée à l'école, je trouve ma fille dans le coin bibliothèque, ravie de me voir arriver. Et à l'idée qu'on passe la journée ensemble à la soigner.

Mais dans le coin bibliothèque, il y avait aussi Monsieur T. et Mademoiselle T., les copains préférés de Cro-Mignonne.

Qui ne voulaient pas la laisser seule dans son coin à s'ennuyer.

Cro-Mignon. J'ai fondu.

Finalement, il s'avère que le fondement de ma fille n'est provisoirement pas très étanche, mais sans fièvre (ou si peu) et sans vomissements, on a échappé au pire.

Enfin pas aux multiples lessives, hier, ni à la fatigue liée à une malade qui se sentait subitement BEAUCOUP mieux.

Je crois que j'aurais dû me faire arrêter pour me remettre...

lundi 7 décembre 2009

Breaking news

Une information essentielle vient perturber la ligne éditoriale de ce blog.

Sans aucune sollicitation de notre part et juste à la force de son plein gré,

Cro-Mignonne est propre la nuit !!!!!!!!

Plus d'couches pour Cro-Mi, plus d'couches pour Cro-Mi !!

Elle est CRO forte.

Sinon, vu "Neuilly, sa mère" et bien ri samedi, passé la soirée en bonne compagnie, fait le sapin dimanche... pourquoi ce week-end s'est-il arrêté ??

mardi 1 décembre 2009

Mon ours

L'enfance est une période où s'alternent nuages roses de bonheur parfaits et enfers nerveux.

Après la semaine dernière agitée de caprices divers et de punitions ô combien mal vécues (c'est vrai, ça, une princesse royale ne peut être punie, même par ses parents, tout le monde sait ça !), nous sommes revenus à une cohabitation harmonieuse, pleine d'amour, et chacun de nos moments partagés avec Cro-Mi est parsemé de pétales de roses.

Tout ça pour dire que parmi les bonheurs ineffables de la vie avec des enfants, il y a les trouvailles linguistiques.

J'adore les conjugaisons erronées, mais pleines de logique du genre "j'ai prendu" ou "en va toi".

Comme ma fille est une pipelette et qu'elle ose tout, on en entend toute la journée.

Mais elle est aussi prolifique en expressions imagées. Je sais je devrais noter.

En l'occurrence, depuis qu'on est allés à Thoiry, elle appelle mon fameux manteau qui tient chaud "ton ours".

L'autre soir le manteau avait chu de son porte-manteau, à quoi je m'étais dit qu'il ne tomberait pas plus bas que le panier qui l'avait reçu. Le lendemain matin, elle me dit comme ça "tu sais maman, il faut que tu ramasses ton ours !"

J'ai mis quelques secondes à comprendre. Elle, très sûre d'elle "mais si, maman, tu sais, ton ours !".

Dans les choses pour lesquelles elle ne tient pas de moi, elle est plutôt ordonnée, assez conditionnée par son père et sa Mary Poppins.

Le soir de la chute de l'ours, nous attendions un ami pour dîner. Quand elle a entendu l'interphone sonner, elle était en train de colorier par terre dans notre chambre.

Aussitôt elle a bondi sur ses pattes de derrière, a ramassé ses feuilles, ses crayons, en s'exclamant "oh, il faut que je range, il ne peut pas voir ce bazar, c'est une catastrophe".

Je jure que c'est la phrase exacte, à part catastrophe qu'elle prononce catascrophe.

J'en suis restée comme deux ronds de flan.

3 ans et demi, des fois, c'est chiant, mais qu'est-ce qu'on rigole à l'entendre !

vendredi 20 novembre 2009

Cheeeeeese !

Parmi les institutions scolaires qui n'ont pas changé des tonnes depuis mon passage sur les bancs de l'école, la photo de classe.

C'est aujourd'hui la première fois que Cro-Mignonne se fera immortaliser avec ses camarades.

Tout aurait dû bien se passer : choix des vêtements hier, un bon bain, démêlant pour qu'elle ait une queue de cheval à peu près apprivoisée au moins le temps de la photo, tout ça.

Sauf que ce matin, elle était d'une humeur de dogue, j'ai donc laissé un tromblon hurlant à son père.

J'imagine le résultat sur la photo et je me marre. Ah y a des copains et copines qui sauront où venir chercher les dossiers, quand elle sera plus vieille. Gniark.

Cela dit, ça m'a porté la poisse, j'ai mis deux heures à venir en ratant une réunion au passage pour des raisons non expliquées, à part que ça ne roulait pas DU TOUT. Du coup je suis un peu sur les nerfs.

Du coup va pas falloir qu'elle me cherche trop ce soir, elle a intérêt à avoir retrouvé sa bonne humeur d'ici là.

Non mais.

- page 3 de 9 -