Ca y est.

Paris, doucement, commence À  se vider.

Ceux dont les enfants attendent le rÉsultat du bac sont encore lÀ , bien sÛr. Et puis on ne part pas trop tÔt, il fait un tel temps partout, autant Être sÛr que l'ÉtÉ soit arrivÉ. Quand on est en vacances, il faut du beau temps bon sang. On a payÉ bien assez cher, travaillÉ bien assez dur !

Petit À  petit, la ville se vide.

Place À  nous et aux touristes !

Place aux deux mois de l'annÉe oÙ j'aime Paris. OÙ l'on peut aller se ballader entre ses monuments, dans ses petites rues et ses grands axes au clair de lune sans en faire toute une expÉdition.

On se gare au pied du resto, on traverse au milieu de la rue, on parle toutes les langues du monde avec les mains.

Si on est un peu clown, on peut mÊme donner des souvenirs inoubliables aux touristes : derriÈre vous l'usine Renault (devant le musÉe d'Orsay). Mais ce n'est pas trÈs charitable, alors on s'abstient, on en rigole seulement en imaginant la scÈne, ou en se la jouant entre nous. Nous, qui pour une fois nous sentons chez nous.

Fin aoÛt, dÉbut septembre, on nous reprendra Paris. Les trajets redeviendront longs, les rapports redeviendront agressifs, psychotiques, enragÉs.

On se rÉfugiera vite dans nos bulles et on se demandera de nouveau ce qu'on fout ici.

Paris