BISOUNOURS ???
Par Chiboum le mercredi 26 janvier 2005, 08:50 - La vie de Bisounoursland - Lien permanent
Tiens, je me suis rendu compte ce matin que la note d'hier arborait fièrement son numéro 200. Je suis assez contente qu'elle ait porté sur un sujet pas inutile. Ca ne change rien mais voilà, si on jour on édite mes oeuvres complètes ou ma biographie (wonder chevilles en vue !), on pourra dire "pour la 200ème de son blog, elle a parlé d'un truc important (pour une fois)".
D'autre part, j'ai vu fleurir de ci de là sur la blogsphère des "VIB" employés comme je les aime, avec dérision et humour. Ca m'a bien plu, de voir que le message était en majorité bien passé !
Bon, nous sommes partis ces derniers temps sur des sujets qui prêtaient à discussions. Ca tombe bien, j'en ai encore un dans la poche.
Nous sommes en recherche active d'un appartement à acheter avec L'Amoureux. Et comme un miracle (le fait d'être en CDI simultanément) n'arrive jamais seul, nous avons même trouvé un quartier d'une ville pas trop loin de Paris (y a même le métro pas loin, et futurement très proche) dans nos prix et qui ne nous ferait pas faire des folies en temps de trajet maison/bureau.
Le sujet qui fait discussion, c'est que c'est un quartier très "cosmopolite", comme diraient des bobos de ma connaissance qui ne voudraient surtout pas laisser penser qu'ils sont racistes. Traduire en bobo bis : les gens qui y vivent ne sont majoritairement pas blonds aux yeux bleus. Avant de se rappeler que notre couple aussi, il est cosmopolite !
Bon, on y est allés. Et les dits gens ont plutôt tendance à sourire et à dire bonjour quand on les croise qu'autre chose, à première vue.
Il n'y avait même pas une bande de gamins qui "tiennent le mur" (merci les Marx Brothers !), c'est vous dire.
Donc ma question du moment, c'est : n'est-ce pas en cultivant ce genre de frayeurs qu'on entretient une tension certaine entre les humains qui peuplent au choix : la terre, un pays, une ville, un quartier ?
Je ne suis pas encore 100% bisounours et me doute que ce n'est pas avec mon sourire ultra brite que je vais régler tous les problèmes du monde, mais ça me suprend toujours, ce genre de propos.
Surtout qu'on parle d'un quartier populaire, mais ce n'est pas le point névralgique des activités criminelles des Hauts de Seine, non plus.
Bref, si vous avez des avis (ça veut dire des arguments, hein, pas des préjugés !) ou des expériences sur le sujet, ça m'intéresse.
Bonne journée tous !
Commentaires
L'inconnu fait peur, enfin pour beaucoup d'entre nous !
J'ai passé la plus grande partie de mon enfance dans un quartier populaire... je n'ai jamais eu de souci particulier... tout n'est qu'une question de respect... enfin le minimum dans la vie quoi ! :-)
Dis donc on est tout seuls, là...
Tu crois qu'on va devoir offrir une invitation à notre pendaison de crémaillère pour que les gens nous donnent leur avis ??
Juste un coup de tél, ça suffira ;-)
Oui, on attends l'invitation :)
Comme l'Amoureux, j'ai vécu toute mon enfance dans un quartier à forte immigration, mais en centre ville, c'était plutôt sympa, mais ce serait mentir que dire que je n'ai jamais eu de problème, enfin rien de grave en fait, le problème c'est que l'ambiance s'y dégrade je trouve de plus en plus. J'y vais toujours, il y a un marché très cosmopolite et chaleureux, mais j'évite d'y passer seule quand la nuit tombe depuis qu'une connaissance s'est fait violer !
Après il faut parler aux gens du quartier, leur demander comment ils le ressentent !
Bises à vous deux
Bon c'est officiel, vous êtes invités à la crémaillère (mais peut-être qu'il faudra faire ça en plusieurs fois, alors !!).
Le truc avec ce quartier, c'est que c'est tellement pas loin de Paris qu'il est en plein développement... donc il y a tout à parier que dans quelques années, il ne se ressemblera plus du tout, ce quartier.
Merci Buch pour ton commentaire ! :-)
Pour notre ville cible, c'est carrement une certitude qu'il va changer... pas dans 10 ans... mais dans 5 ans max !
ben, les quartiers "cosmopolites", je connais ça de l'appart de mon père quand il est parti vivre avec sa copine, à la courneuve. Moi j'aimais bien, j'ai jamais eu de problème(étant un garçon taciturne, ça aide pas mal), mais mon père lui, a beaucoup changé et disons que j'ai des amis que je connais depuis maintenant dix ans et qu'il ne l'ont jamais rencontré, même en photo, d'ailleurs, je n'ai pas envie qu'il rencontre les gens que je fréquente, il aurais des "mots malheureux" que je ne supporterais pas.
Je subis, de différente façon, le racisme de mon père et je peux vous assurrer que ça fait mal aussi(mais sûrement moins que ceux qui le subissent directement).
Bon j'y vais, je déjeune à paris et je suis pas rendu.
bah moi j'habite dans une cité à Créteil, qui m'a pas paru avoir l'air des plus encourageantes au début, pis en fait les loulous du coin sont gentils, no prob.
c'est la première fois de ma vie que j'habite en cité, et même pas peur !
ou alors c'est parce que les loulous du soir, je vois les mêmes au taf ;)
bon ok, c'était ni un avis ni un argument. Considérez plutôt ça comme un coucou ;)
Nikko : clairement, en plus, c'est plus soft que la Courneuve...
Lalune : si j'ai bien pigé, tu habites en fait tout près de là où L'Amoureux a grandi !
Sinon coucou ! Va mieux ?
Créteil, c'est où ? LOL
C'est une question que je me suis posée avant d'opter pour rester dans les Beaux Quartiers...Après moultes heures de discussion avec mon Coloc qui aurait bien aimé qu'on aille "en quartier". Moi, je me suis un peu dégonflée, j'avais peur d'avoir peur, en fait. Quand je rentre seule dans la nuit, dans les parkings souterrains... Toutes ces images un peu "subliminales" qui hantent l'imaginaire collectif !... Bref, quand je vais voir des amis qui habitent des quartiers "populaires" voire craignos, je me dis que j'ai été timorée. Il s'y plaisent, il y vivent plein de choses chaleureuses, il y a une vie associative, souvent... Donc, il faut se méfier de ses préjugés... Je dois dire que dans mon Beau-Quartier, les vieilles riches maquillées comme des camions me donnent l'impression, certains soirs, d'être dans un tableau de Goya.
Bon, je ne suis pas sûre d'avoir fait avancer le débat, mais...
C'est quand même super de penser que vous allez vous déployer dans un logis plus vaste ! C'est le Nounours géant qui va être content!
l'herbe est-elle plus verte ailleurs ou chez nous?
La majorité des gens utilise la réponse qui leur convient selon leur expérience et surtout selon le sujet!
Dans ce cas ils vont dire qu'il fait plus beau chez eux ... Aah l'éternelle contradiction en fonction de ce qu'on veut ou pas, de nos peurs ou non, de nos a-prioris ...
Et alors, la question est : vous n'allez le prendre cet appart ou non?
L'Amoureux : mouarf !
Samantdi : tu m'étonnes qu'il va être heureux ! Tu me fais penser à la grande phrase de Missy'V : la peur n'éloigne pas le danger, tiens.
Nam-nam : pour le moment, le propriétaire ne veut pas entendre parler de notre prix et s'entête à vouloir vendre genre 15% au-dessus du prix du marché, mais ... rien n'est joué encore !
Bon, moi, j'ai grandi en ZEP et mon quartier, qui était plutôt chouette en a pris un sale coup ces dernières années, et puis quand j'ai des nouvelles des gens qui étaient mes potes de l'époque, j'en ai souvent le coeur serré...
Mais je bondis à chaque fois qu'on veut enfermer les gens dans leur image de "cité" justement, et j'en garde le souvenir de toutes les grosses rigolades nées des échanges avec des gens qui n'ont pas tous les mêmes références et aussi de tout ce qu'on a appris les uns des autres :)
Isabora > c'est vrai on a tellement à apprendre des uns des autres. Le blog est un jolie exemple de ce genre d'échanges mais il y en plein d'autres.
Ce qui fait le plus peur je pense, c'est le changement de code vestimentaire, de language et de comportement... on est toujours plus rassuré avec du déjà vu.
Il y a aussi bien sûr d'autres paramètres, comme le sentiment d'exlusion de la société qui peut renforcer l'agressivité de certains jeunes... mais franchement, l'agressivité, on la trouve partout... pas que chez les jeunes des quartiers chauds. La police est un symbole et malheureusement, les jeunes exclus cultivent une haine envers eux...
C'est intéressant, ce que tu dis, l'Amoureux... Imagine, "quartier" et fille de policier qui traine le soir...
C'était assez rigolo par moment ;)
C'est clair que la peur est fortement liée à ce qui ne nous ressemble pas...
Dis donc Isadora, effectivement, ça a dû donner des scènes d'anthologie...
C'est complexe comme sujet...
En effet quartier populaire ne veut pas forcement dire coupe-gorge. Certains sont mêmes très sympas. De là à dire que tous les quartiers dont la réputation n'est pas glorieuse sont des endroits top cool ousk'on est tous potes malgré nos différences, faut pas exagérer.
Fille (oué, bon, ok, femme...), je dépasse tout juste le mètre 60, je cours pas vite et je ne sais pas me battre (même pas verbalement). J'ai passé une année dans un quartier de banlieue du 76 qui craint sa mère (zyva) Ce fut une détestable expérience. Quand on en arrive à se faire cracher dessus par des gnomes de 8 ans juste parce qu'on se trouvait à passer par là, certes c'est vivant mais c'est loin d'être sympatique.
Quand l'éducation fout le camp, tout part en sucette,et le quartier avec.
Partant de là , je vais rester vigileante paske je me suis encore pas faite taxer de clope sous la menace d'un parapluie par une dame en loden dans mon actuel quartier de sauvages en kickers mais on ne sait jamais
;-)
PS: croutte de bique c'est pas vraiment des arguments, juste des tranches d'expériences.
Arf ! Ceci dit, vu mon gabarit pas plus haut que le tien, ton expérience m'est utile !!
Il faut aller (si possible) dans un endroit ou on se sent bien. J'ai plutôt tendance à penser qu'on se fait à un quartier, autant que le quartier se fait à nous.
Les gens, l'environnement, sentent si on se sent bien avec eux (et vice versa).
Le mieux c'est de prendre le temps de se promener dans le quartier, la truffe respirant l'air local, les yeux grands ouverts, et le pas léger.
Ca aide à se faire une idée !
Et puis la perspective des cartons de déménagement !
Quel bonheur !!!
Merci de ce bon conseil et si plein de bon sens !
j'ai toujours vecu dans des bleds , je suis plutôt campagne que ville
par contre j'ai eu des ami(e)s qui vivaient en cité et ils (elles) n'ont jamais eu d'ennuis (moi non plus en leurs rendant visite fréquement)
je crois en effet que c'est une question de respect comme disait l'amoureux et aussi une question d'attitude , c'est sur que s'ils sentent qu'on les regarde de haut , ça va pas plaire mais c'est pas spécifique à un groupe ou a une etnie particulière
on a tous nos doses et nos limites de l'acception de l'autre vis à vis de soi
bon j'ai pas fait avancer beaucoup le sujet
j'ai pas d'apriori et ma devise serait plutôt si ça doit arriver ça arrive
je crois que ça s'applique vraiment bien dans ce sujet
tu peux te faire agresser n'importe où et surement plus dans les dit : beaux quartier qu'ailleurs
si j'étais un djeuns délinquant j'irai chercher l'argent où il se trouve et j'irai braquer les vieilles mémés des quartiers rupins
pas vous ? ;)
J'ai pas lu tous les commentaires mais je mets quand même mon grain de sel:
Je pense que pour savoir si tu veux vivre dans ce quartier, demande toi si tu veux que tes enfants y grandissent, si tu les laisseras aller jouer dehors.
Une chose m'interpelle : Tu parles de "cosmopolisme" comme d'un terme employé par les bob pour ne pas paraître racistes.
Snif.
Moi "cosmopolite", c'est un terme que j'emploie facilement pour qualifier une ville un quartier. Mais c'est un compliment.
C'est peut être la première qualité d'une ville ou d'un quartier, à mon sens. Bien sûr certains trouvent que c'est un défaut, mais c'est tellement beau le cosmopolitisme !
Si votre couple est cosmopolite, en fait, tu ne vas pas me dire le contraire, hein ?
Alors siouplé, mesdomes messieurs, ne transformez pas ce terme si beau, qui exprime une si belle chose en terme de racisme mondain !
Bien sûr ceci ne signifie pas que j'irai vivre dans certains quartiers où je ne me sens pas à l'aise du tout.
D'ailleurs, si un quartier, une cité ont été transmformés peu à peu en sortes de gheto, peut-on encore dire qu'ils sont cosmopolites ?
Bon, bah tout ça pour dire que j'aime ce mot et j'aime ce qu'il représente.
Y a pas unebanlieue qui se ressemble, pas un quartier. Souvent les gens des balieues son ofusqués de l'image que la télé retransmet d'eux. Quant à l'insacurité, je suis bien placée pour savoir qu'elle ne vient pas forcément de là où on l'attend. Mais bon...
Chez moi, quartier désigner à tort comme bobo (on en a mais la majorité ne vit pas ici, elle vient ici le soir et rentre chez elle dormir), l'école est une zep. Il y a 46 nationalités différentes. PAs des enfants d'embassadeurs, loin de là. Ben ça se passe bien.Parce qu'on se respecte; entre autres. Je pense que si ça se passait mal, les bobos viendraient pas. Cela dit, je peux quand même leur montrer les quelques dealers que nous avons, les traine savates, ils sont discrets. Mais ils existent.Et je ne leur confierait rien. C'est pas des tendres.
Par contre, d'une certaine manière, ils nous protègent. Ce serait pas bon pour leur bizness que les riverains aient peur. Je ne me suis jamais fait agressée. Même verbalement et je m'entends plutôt bien avec leur mère...
Ah ben en voilà un beau sujet ou je pourrais parler pendant des heures et des heures pour différentes raisons.
Mais je ne suis pas sure que ça fera avancer le Schmilblick...
Je n'ai aucun apriori, pour avoir vécu partout et n'importe ou, et j'ai l'expérience des déménagements... (grrr).
J'ai eu le choix à un moment donné entre une maison super calme et tranquille mais avec des coupures d'eau qui duraient 3 semaines (en Belgique civilisée hein, pas au fin fond de la jungle) et le quartier le plus malsain de la ville la plus dangereuse de Belgique.
Ben vivre sans eau, c'est pas évident de nos jours ;-)
Partout il y a du bon et du mauvais, quand on achète, il faut juste se sentir bien là ou on sera censé vivre pas mal d'années.
Pis l'être humain a la faculté de s'adapter à (presque) tout, donc quand on a le choix, faut suivre ses envies et son instinct.
Si ça a l'air chouette et pas mal à vos yeux, c'est que ça l'est ;-)
Je crois que l'important est en effet de se sentir bien dans un quartier. Cosmopolite ou pas, coloré-bariolé ou pas peu importe, tant que tu ne meurs pas de trouille dans les rues à 9h00 du soir, comme le souligne Sylvie. J'ai passé toute mon enfance et jusuq'à l'âge de 17 ans à l'orée d'une rue terrible de banlieue, à Colombes. La rue en question avait viols et meurtres à son actif, mais c'était le seul moyen de me rendre à l'école. Résultat, j'étais le nana la plus protégée de tout le 92 ! La tête de ma pôvre môman quand on croisait dans les rues des types aux mines de tueurs fous qui me disaient bonjour avec un immense et bon sourire... j'étais des leurs sans l'être, en somme.
Bref, encore un commentaire qui ne t'apportera rien, mais l'important est de participer n'est-ce pas...
Sinon, je suis toujours à la recherche de jolis petits furets...
Facettes : c'est clair, de toute façon, ce qui doit arriver arrive ! ;-)
Pappolène : on en parlait avec L'Amoureux, justement, du seuil de tolérance qui doit changer quand on devient parent (pas seulement pour le quartier où on habite !)
Hémiole : hélas, c'est une triste réalité que ce terme soit "détourné" pour éviter de dire une autre chose plus compromettante. Mais comme toi, je le déplore !
Racontars : c'est clair que tu es dans un quartier pour le moins vivant !! Je crains que le peut-être-futur-notre ne recèle moins de distractions, toutefois ;-)
Missy'V : oui, écouter son instinct et son bon sens... En tout cas ça te fera un point de chute de plus, où qu'il soit !
Véro : bah justement, c'est pas très loin... Euh, pour les furets, non, on a pas ça, désolée !
Ah,les bobos...Pffft!Moi,j'y ai grandi dans ces quartiers,puis y ai vécu à Marseille et maintenant à Lyon;Jamais on ne m'a agressé,et toujours j'y ai fait de belles rencontres;Et puis,quand on te dit "Bonjour" dans la rue...Tout est dit!Question d'attitude;
Ceci est posté de mon H.L.M.,plein d'entraides...!
P.S.:Et ou je vis avec une p'tite fée de 5 ans,qui va à l'école publique du quartier (ZEP),et tout va bien,question d'accompagnement,sans doute,et encore,ça se passe vraiment bien!
Merci, Mamaé, pour ces petits mots pleins d'humanité et de sourires.