Tout a commencé lors de cette fabuleuse classe qu'a été pour moi le CM1-CM2 (deux en un).

Notre maître, Robert, était convaincu de la nécessité de nous faire faire de l'exercice. Je n'étais déjà pas une grande sportive dans l'âme, mais grâce à lui, j'ai fait une grande découverte l'automne de cette année-là.

Sur les étangs de Cergy-Pontoise, emmitouflés, gantés mappa, le bonnet sur la tête, la tenue de rechange au sec et tous les samedis matins, nous avons été initiés à l'Optimist.

Papa s'était porté volontaire pour renforcer l'encadrement, et malgré ses râleries, je crois qu'il s'amusait autant que nous.

On a enchaîné au printemps sur trois semaines de classe de mer à Andernos (dont environ 4 heures de classe, fort heureusement, le jour même de la visite de mes parents. Il m'en reste d'ailleurs certaines lacunes sur les divisions avec virgules).

J'ai adoré ces trois semaines, sorties en Optimist tous les jours, rires et jeux, bref, l'enfance insouciante dans toute sa splendeur. On a même fait une boum, c'est vous dire !

Bref, à la fin de l'année, en guise de récompense pour mon brillant passage en 6ème, Papa m'a offert (et s'est offert, faut bien être honnête) un....

... oui, un 420 ! Ou le début de 12 ans de navigation hautement aventureuse... dans le Golfe de Saint Tropez. Autant vous dire que je n'ai pas franchement amélioré ma technique de rappel !

C'était un dériveur d'occasion, doté d'une particularité séduisante (mais fort peu utile nous concernant) : il avait un mât de course. Papa et moi étions fiers comme Artaban, Frérot et Maman qui goûtent moins les plaisirs de la mer sans moteur que nous, un peu moins.

Surtout que si nous, la fine équipe, avions la compensation de longues balades, eux n'en avaient que les corvées.

Mais ça c'est la suite de l'histoire, pour un peu plus tard...