Rappelez-vous !

C'était sans doute pour vous aussi un grand sujet de conversation, ça l'était pour ma bande d'ami(e)s entre l'adolescence et les joyeux débuts de la vingtaine, en tout cas.

L'amitié entre hommes et femmes est-elle possible ?

J'avais fini, à l'époque, par trouver une réponse qui me semblait être la plus juste. En tout cas qui me correspondait fort bien.

L'amitié entre hommes et femmes est possible pourvu que l'on soit moche et/ou gros(se) et/ou suffisamment mal dans ses baskets et/ou complètement dénué de confiance en soi et/ou complexé jusqu'à la moëlle...

Vous dire si, remplissant plusieurs de ces critères, j'en ai eu, des bons potes, des grands frères. A la fois consultante en peine de coeurs, pote "de régiment" ou de refaisage de monde.

Ca m'a permis d'apprendre les règles du rugby, à m'exprimer comme un charretier, notamment. A tenir l'alcool aussi. Ce qui m'est encore fort utile aujourd'hui lors des soirées avec les copains de L'Amoureux.

Ca m'a permis, avec certaines personnes, de vivre de très bons moments, même si la vérité historique doit me faire admettre que, parfois, c'était à défaut d'autre chose.

Aujourd'hui, bien sûr, cette réponse serait un peu complétée par d'autres choses, le fait notamment d'être en présence d'une personne avec qui les affinités intellectuelles, culturelles, des références communes font qu'on a envie d'instaurer l'échange, de se lier, de se confier, sans pour autant chercher autre chose que confiance qu'on se donne, que ces moments priviégiés. Le fait que la rencontre amicale, comme la rencontre amoureuse, est une question d'individus avant tout.

Et pourtant, parfois le cynisme remonte au grand galop...

Allez comprendre !

(ci-dessous ma garde rapprochée. Le floutage ne les flatte pas, ok, mais pour faire se retourner les autres filles dans la rue, je peux vous dire qu'ils sont efficaces !)