MARINS D'EAU DOUCE (2) - PREAMBULES
Par Chiboum le mardi 1 février 2005, 13:14 - All about Chiboum - Lien permanent
Le début est ici.
Le problème avec ce bateau, c'est que nous ne venions dans la maison du bord de mer que pour les vacances. Et que même au bord de la Méditerranée, il y a des jours de grand vent ou de très mauvais temps.
Donc il fallait le descendre à la plage à notre arrivée et le remonter avant de repartir. Une sorte de rituel d'ouverture et de fermeture des vacances en quelque sorte.
Le reste de l'année, il était dans le jardin, protégé par une bâche et sur sa remorque (à main. Je précise car vous allez voir que ce détail a toute son importance).
En arrivant, une fois la maison ouverte, la première tâche consistait à vérifier qu'il était en bon état, ainsi que les voiles (dont le spi, que nous n'avons pour autant jamais utilisé !). Remplacer un hauban, parfois.
Puis le vider de ses feuilles d'eucalyptus et le laver. Là on retrouvait avec une joie sans fin son bon vieux jaune moutarde et la certitude que les promenades allaient vite recommencer.
Ensuite, descente à la plage.
Avec le bateau sur sa remorque à main, donc.
Je vous rappelle que Maman et Frérot n'aimaient pas ce bateau. Pourtant ils étaient largement mis à contribution. Ceci explique peut-être d'ailleurs cela, quand j'y pense !
150 mètres nous séparent du bord de mer, mais la plage sur laquelle le 420 prenait ses quartiers d'été, et nous avec, était plus loin vers Sainte Maxime. Moins rocheuse et équipée d'un chenal pour les bateaux et les planches à voiles.
Il fallait donc descendre ces 150 mètres puis traverser la nationale, ce qui en cette saison est un sport en soi. Il semblerait que le fait de passer au raz de nos shorts, pauvre famille suante et charriant son dériveur, ait beaucoup amusé plus d'un automobiliste.
Quelques centaines de mètres plus loin troisième épreuve, le raidillon pierreux et glissant qui permettait de descendre sur la plage elle-même. Je crois que ces 4 mètres de terre sont le lieu où nous avons vécu le plus grand nombre d'engueulades familiales.
Enfin en bas on y était presque, mais presque seulement. On mettait la remorque dans l'eau détachait le bateau et l'emmenait par le bord de plage jusqu'à l'endroit où il fallait le mettre à sec.
Creusage d'un lit dans le sable en prévision du mistral et....
... non pas hop du tout.
A vue de bout de bras et de souvenirs, il pesait une petite centaine de kilos (et non pas 50 comme annoncé fièrement par Papa !). Et les 420 ont la particularité d'avoir un point d'équilibre bien précis quand on le porte.
Donc à quatre personne (dont deux enfants) si vous êtes bien répartis autour de ce point, c'est les doigts dans le nez. Sinon c'est l'horreur.
C'était souvent l'horreur, surtout compte tenu du fait qu'arrivés à ce stade de la journée, l'humeur paternelle était... disons directive et autoritaire ! Et la bonne volonté maternelle et fraternelle déjà bien entamée ! (surtout qu'ensuite, ils étaient mis à contribution à chaque sortie, soit généralement 2 fois par jours, soit 4 séances de portage quotidiennes pendant 3 semaines à 1 mois ! Pour eux, ce n'était que le début des galères...).
Mais pour moi, c'était le signal du début des vacances... En général, il était tard le soir et la pétole sur le Golfe nous empêchait de l'essayer tout de suite, voir si nous n'avions pas trop oublié nos réflexes...
J'avais donc hâte d'être au lendemain pour la première sortie de l'année.
Mais ça c'est une autre histoire...
Commentaires
D'ailleurs je me demande comment il se fait que sur le Golfe de St Tropez, le vent tombe systématiquement à l'heure des apéros ???
Ben tu t'autocommentes ?
Bon et t'as pas des photos ??
Et ce concours ça avance ? :D
Bah oui, j'avais la flemme d'éditer !
Non pas sous la main.
Et ça carbure du ciboulot !
Bises
Oh... c'est un bien jolie post que tu as fait là... mais qui n'attire pas beaucoup de personnes on dirait.
Pour rebooster ton site, demain, je vais parler de mon meilleur ami de toujours et qui ne m'a jamais quitté, il est à la fois fort et majestueux, son seul défault, c'est qu'il est parfois capricieux mais ça fait parti de son charme aussi... il s'appelle ???... LOL
Hello mon amour,
Ce n'est pas grave si ça n'attire pas les foules, tu sais ! On est pas en pleine campagne de marketing-direct ;-)
Là sur le coup de ton meilleur ami, je sèche...
L'Amoureux : c'est parce que les foules, elles cogitent dur ...
(quoi, je suis mégalomane à croire que les foules, c'est moi ?)
Oh mais nous avons du avoir une vie commune !
Sauf que je n'étais pas sur le golfe de Saint Tropez, mais à l'Ile Tudy, en Bretagne.
Gréer le bateau de mon frère, c'était un 485, les engueulades parce que ce n'était jamais bien, et qu'il ne fallait absolument pas que le bateau touche le sable à cause des rayures. Régate avant tout.
Mais j'ai de beaux souvenirs de retour Bénodet - Ile Tudy, sous spi, au trapèze, quand le soleil commence à descendre sur l'horizon.
Les vacances à faire du dériveur, c'était vraiment bien.
Que de bons souvenirs tu remets en mémoire, Anne.
Plein de bises !
AutchoZ, imagine toi maintenant une gamine de douze ans et 40 kilos toute mouillée (une époque de rêve au demeurant, mais c'est une autre histoire) qui se fait engueuler parce qu'elle n'arrive pas à hisser la grand-voile !!!
Le trapèze chez nous, c'était pas foulant vu le vent pas décoiffant, mais je garde sous le coude un épisode "empannages et vent arrière"... à la sauce de chez nous... coming soon.
Des bises aussi !
Très très jolie histoire (ouf ! J'ai cru un moment que la remorque allait se faire fracasser sur la nationale par un chauffard comme il y en a tant le long des routes du Sud en été). La suite !
Anitta, merci de ta compassion ! Non, ça n'est jamais arrivé mais maintenant que tu en parles, j'en ai des frayeurs rétrospectives !
salut Mlle CHIBOUM
je sors de mon silence involontaire - trop de travail - pour te faire part de qques commentaires :
- la classe de mer à andernos c'est bien (ah oui le grand parc et la salle de classe au fond en franchissant le petit pont, au dessus du rû où on pouvait pêcher des tétards et guetter les salamandres ... époque révolue, on dirait du nino ferrer - la maison près de la fontaine - mais au moins mon groupe avait eu l'élégance d'aller immerger un optimist dans les parcs à huitres ...
- la mer, c'est comme la fureur dans les veines : quand on l'a, on peut essayer de l'oublier, elle finira toujours par revenir frapper à ta tête (de mât) ... les rivages de la croatie me permettront de la calmer quelque temps ...
- on suggère à mlle chiboum de faire quelques économies et et changer son 4.21 pour un requin, histoire d'envoyer l'amoureux prendre l'air au trap !
Hello Donostiero !
Alors ce blog, pas encore ouvert ?
Voilà, faut que je parle de bateaux et de mer pour en voir certains rappliquer !
Le 420 n'est plus membre de la famille, mais il n'est pas loin... et pour les baptêmes nautiques de L'Amoureux, et bien c'est un vrai sujet !! Disons que je ne l'envoie pas "au trap" dès demain !
De grosses bises en coup de vent (humour marin)...car mis à part un tour de pédalo sur le lac de Marciac (32) en 1972, je ne vois pas bien ce qui, dans mon expérience, pourrait se rapprocher de la tienne!
Hi hi hi, me rappelle beaucoup de souvenirs cette histoire. En version méditérannéenne, car par exemple, tomber à la baille dans la manche -même en plein été- ça donne envie d'accélérer le réchauffement planétaire !
Je repense à cette définition d'un bateau par les anglais : un trou dans l'eau qu'on essaie de remplir de billets de banque.
Ca je sais pas ! Mais ce que je sais, c'est qu'on peut additionner tellement de couche de peintures sur une coque qu'à la fin, peut être que la vraie ne sert plus à rien !
Samantdi : mouarf ! excellent !
LaVitaNuda : d'où cette excellente maxime dans la marine : "Peinture sur merde = propreté" !!
J'ai aussi cru 'à la dérive sur la nationale'... ouf que non ;-)
Bisous !
Non non tout va bien ma belle !
Bisous