Je me suis souvenue dans la voiture ce matin que je ne vous avais pas raconté mon histoire de muguet.

Je ne sais pas si vous vous souvenez, les parisiens, il faisait assez chaud le premier mai. On était donc, avec L'Amoureux, entre une envie d'ombre et de sieste et le besoin de s'aérer.

Nous voilà donc partis dans les rues de Levallois à la recherche du muguet traditionnel.

Il faut savoir que j'ai un cahier des charges assez précis sur le muguet. Je préfère quand ce sont des enfants qui l'ont cueilli dans le jardin des parents plutôt que des adultes fraichement revenus de Rungis, qui me le vendent. En même temps, si près de Paris, rares sont les enfants qui ont un jardin, donc il faut faire à la tête du client (ou plutôt du vendeur).

En même temps on avait une furieuse envie d'aller se faire une saucisse-frite-demi dans un endroit chouette de Paris.

Un truc un peu flou, quoi.

Finalement, sans muguet mais enfin vraiment décidés à aller à Montmartre se faire notre repas gastronomique, nous bifurquons direction la gare quand...

... soudain un inconnu vous offre des fleurs...

Un monsieur pas très très jeune me colle deux brins de muguet avec les roses qui vont bien dans les mains en me disant "c'est pour vous". Il oeuvrait pourtant sur un étal avec du muguet payant.

Je marchais main dans la main avec L'Amoureux, donc j'en ai déduit que c'était juste un geste gentil, gratuit.

Remerciements.

On traverse la rue.

Je me retourne.

Le stand de muguet du monsieur était celui du PCF.

Bref, j'ai promené mon muguet sous le soleil de Montmartre, la saucisse frite demi pression, c'était succulent, et la suite vous la connaissez...