Arthur H, j'aime bien quand il fait des concerts. Parce qu'il y a sa tête placardée en grand dans les couloirs du métro, son regard doux et intelligent qu'on croise au détour d'une correspondance.

Arthur H, j'aime bien quand il chante parce que c'est grave, feutré, douceur et un peu fou en même temps.

Arthur H, j'aime bien quand il passe à la télé (c'est rare) parce qu'il a toujours l'air de trouver que les questions sont cons et de se demander ce qu'il fout là (et il n'a pas forcément tort).

Arthur H, j'aime ses textes parce que...

Je t'ai croisée / Un samedi soir / Et déjà j'aimais / L'odeur de ton rire / J'ai jeté sur ta silhouette / Une poignée d'épices colorées / Mon but était clair / T'envoûter / Tout en restant / Libre-moi et libre-toi / Car le roi de l'Amour / N'a plus besoin d'esclaves

(Extrait de Adieu Tristesse)

Et voilà. Ca doit faire hurler de rire L'Amoureux dans son coin, déjà qu'il ne s'est pas remis de mes "je te dis je t'aime en silence pour mieux te le dire...", alors l'odeur du rire, il doit se régaler. Mais moi, vous voyez, en un couplet, il m'a fait poser mon stylo et dire ... oui, c'est CA.

Arthur H je l'ai déjà vu, brièvement. Il faisait la promo d'un album lors d'un show case dans ma bonne ville banlieusarde d'étudiante. Pour les besoins du magazine de la ville nouvelle (je faisais un stage au syndicat d'agglomération nouvelle), j'ai eu le droit d'aller l'interviewer (le journaliste en titre devait être contente de se débarrasser). Alors j'ai fait.

Puis je lui ai demandé de dédicacer son album. Mais couillonne que je suis, c'était pas pour moi, c'est pour quelqu'un qui est parti. Je me souviens mot pour mot de ce qu'il avait écrit pour celui qui partait loin. Et même si je n'ai plus un seul de ses albums, à force de les avoir offerts, prêtés jamais revus, tout ça, je suis contente de savoir que ce petit bout de grandeur d'âme se promène quelque part très au Nord d'ici.

Ca, c'est sorti il n'y a pas très longtemps et c'est à ne pas louper...