Entendons-nous, par hommes je veux dire Hommes, humains au sens large, aucune trace de misogynie dans le titre ni les propos qui vont suivre.

Il se trouve que je suis taraudée par le virus de la culpabilité. Incroyable ce qu'on se traîne comme casseroles, quand même, à force de vouloir être l'enfant sage qui ne déçoit jamais...

Donc quand je dis quelque chose et que, de ma faute ou pas, je ne peux pas faire suivre d'actes, ou alors que ces derniers sont en dessous du résultat que je voulais, ça me rend malade. Vraiment. J'ai encore un exemple récent, qui bien qu'assez anodin, m'a valu quelques heures de rongeage de frein. Absolument inutiles au demeurant puisqu'il semble qu'il n'y ait que moi à m'en vouloir d'avoir été en dessous de ce que je voulais... Auto pression quand tu nous tiens.

Bref, tout ça pour dire que sans même aller jusqu'aux promesses (ouh la ! les promesses !), pendant très longtemps j'ai été blessée par une mauvaise compréhension du genre humain. Je ne concevais pas que quelqu'un me dise "je vais faire ceci ou cela" et que rien ne se passe. Qu'il s'agisse d'actions ou d'émotions, je me suis souvent trompée sur les vraies intentions de mes interlocuteurs. Ou alors j'ai eu raison en décalage de quelques années et il était trop tard, mais ceci est une toute autre histoire...

Il est venu un moment dans ma vie où c'était devenu insupportable. J'avais l'impression que rien ne voulait rien dire, puisque les mots qui exprimaient intentions ou sentiments n'étaient qu'une forme de politesse vide de sens, à mes yeux. Ca a vraiment été une période très difficile, liée aussi à une histoire un peu compliquée et surtout très douloureuse.

Alors j'ai fait comme presque tout le monde. Une fois qu'il y a eu à nouveau du sol un peu dur sous mes pieds, dès que j'ai pu saisir des mains un peu solides, écouté des gens à croire et à peut-être aimer, j'ai essayé de me mettre à la place des autres, de leur faire confiance au moins un peu.

Et en fait je crois que ce que j'ai appris, c'est d'être touchée par la sincérité des parolesau moment où elles sont prononcées plutôt que de fonder des espoirs vains sur leur hypothétique concrétisation...

Finalement ça n'est pas si mal.