J'ai remis hier, après plus de 15 jours en mode savon et rien d'autre, quelque gouttes de parfum.

C'est drôle comme on sent de nouveau son odeur avec force après s'en être passé quelques jours.

Il y a peu, je m'interrogeais sur mon fidèle Cool Water. Je me demandais si je m'y reconnaissais toujours, après 10 ans.

C'était le parfum de ma première rencontre cardinale au masculin. A défaut d'autre chose, je lui ai piqué son parfum qui est devenu très vite le mien. Il y avait une sorte de tour de magie dans cette alchimie de peau et de fragrances, une chose qui ne m'est arrivée qu'une autre fois depuis, il y a très peu de temps (ce qui fait que je vous raconterai peut-être ça dans dix ans) : ce parfum sentait sur moi comme sur lui. Pas de déception, donc, ou de recherche d'odeur qui ne serait plus la même...

Je me demandais donc, il y a quelques semaines, si je n'avais pas envie de changer. C'est compliqué pour moi de changer, je suis une incorrigible sentimentale, changer de parfum c'est en porter un autre qui m'évoque quelque chose d'important. Et comme je ne supporte pas de porter des parfums pour femme (trop de sucre, mal à la tête !!), ça veut dire affronter une sorte d'inquisition domestique pour expliquer mon choix à L'Amoureux.

Aujourd'hui en me sniffant, je ne me sens finalement pas prête à abandonner complètement mon vieil ami Davidhoff, signature olfactive de ces dix dernières années. Il me semble avoir concédé pas mal d'abandons à ces dix dernières années en quelques heures !

Alterner, peut-être ?