(Note en cadeau à Akynou, en hommage aux produits d'autrefois qui ont souvent disparu mais qui continuent à laisser des traces)

Un jour, ma meilleure amie qui est un peu plus vieille que moi mais pas tant (à peine deux ans, pas de quoi vous faire un conflit de génération), est venue en vacances avec son amoureux du moment chez mes parents.

Il se trouve que dans le midi, en plein été, il y a en général plus de mouches que dans les régions qu'elle avait fréquentées jusque là.

Et au détour d'un énième énervement de nous tous contre les essaims grésillants, elle nous dit quelque chose du genre : "Ah ma grand mère, quand elle utilise du Bay*gon, elle trouve ça moins efficace que quand elle flitoxait".

Interrogation générale sur le sens du verbe flitoxer jusqu'à ce que je saisisse que la grand-mère en question avait créé un verbe avec le nom du Bay*gon de l'époque, le Fly-Tox, qu'elle prononçait à la française, n'ayant aucune idée de ce que ce nom pouvait signifier.

Et ma chère O., pourtant anglophone et phile, de partir dans un fou rire sans fin à l'idée que pendant toutes ces années, elle avait en toute bonne conscience cru que le verbe flitoxer était un régionalisme pour parler de l'extermination des mouches.

Ca se passait il y a une bonne douzaine d'années, et quand je pense à cet étrange labyrinthe linguistique et au fou rire de ce jour là, j'en ris encore !

Comme je ris quand j'entends L'Amoureux, avec sa tête de vietnamien, dire sentencieusement par imprégnation de sa dulcinée : "C'est comme le Po*rt-Sal*ut, c'est marqué dessus", alors que je me demande s'il sait ce qu'est le Po*rt-Sal*ut ?