Hier en descendant de mon nouveau bureau, je me disais que là où je suis, j'aurais de moins en moins d'étoiles à regarder. Il y a tellement de lumière "parasite" ! Qui peut-être jolie aussi, d'un certain point de vue. Dans un style plus urbain, mettons.

J'en étais un peu chagrine tout de même, parce que j'aime les étoiles. Non que j'y connaisse quoi que ce soit, notez. Je suis la fille la plus ignare du monde en ce qui concerne les étoiles. Je connais celle que mon papy m'a offerte car c'était un homme prévoyant. Il m'a dit : "Pour la reconnaître, c'est facile, c'est la première que tu verras quand tu regarderas dans le ciel". Facile.

Et bien sûr, celle du Petit Prince, parce qu'elle rit et qu'on voit nettement une rose s'indigner dessus.

Le reste... c'est poussière d'étoiles dans le vide interstellaire de mon ignorance.

Mais quand même, j'aime me poser sur le sable ou dans l'herbe et regarder les étoiles, plonger dedans. J'aimerais ça, que quelqu'un ait la poésie et l'humour de me les raconter. J'imagine :

- Tu vois, là ? La forme de chevron ?
- Oui oui
- C'est la galaxie du Sître Owen. Juste à côté de celle en losange, celle du Rêne Haut.
- Ahhhh (air émerveillé).
- Et la grande ourse, là bas, c'est Anouk, le grand amour de Moukmouk...
- Je suis bien contente de la voir, alors, si Moukmouk l'aime, je l'aime.
- Et tu vois celle qui clignote ?
- C'est pas un avion, ça ?
- Non, c'est l'étoile du baiser. Elle s'éteint à chaque fois que des amoureux s'embrassent en la regardant, pour qu'ils ne craignent pas de rater le spectacle en fermant les yeux...

Oui, la cartographie du ciel, comme ça, ça me plairait bien.

Je me demande si la faculté à l'inventer est proportionnelle au nombre d'étoiles dans les yeux de ceux qui racontent ?