Dans la vie d'un bébé, il y a les premières fois toute petites, les premières fois triomphales, les premières fois exultantes...

Et puis des moins rigolotes.

Notre Cro-Mignonne a attendu 8 mois pour inaugurer sa "première fois que je suis malade"...

Oh ça n'est pas grand chose. Un gros rhume et une vilaine toux.

Mais comme elle a une sacrée ascendance du point de vue de l'asthme, j'ai préféré l'emmener voir le docteur pour éradiquer la vilaine toux avant qu'elle ne vire vers autre chose de plus embêtant.

Le docteur c'est pas drôle. On a même pas le droit de jouer avec le machin rond et froid qu'il promène dans le dos... Et puis il fait des misères qui font pleurer, pleurer ça fait tousser, et quand on tousse trop fort... pouark on repeint bébé, maman, et le sol de vomi. Et c'est quoi ça, le vomi ? C'est pas terrible en tout cas, comme sensation.

Le docteur d'accord avec mon pré-diagnostic a envoyé illico (enfin presque, à quelques heures d'intervalle) la demoiselle Cro-Mignonne pour quelques séances de kiné respiratoire, histoire d'évacuer tout ce qui pourrait se transformer en un peu plus qu'une petite toux désagréable.

Et là (notez, Nounou, Luciole, Nam-nam), sortir le mantra surpuissant : ça ne lui fait pas mal, elle se sentira mieux après, c'est pour son bien, je ne suis pas une mauvaise mère parce que je laisse le kiné la laisser pleurer...

Répéter très fort dans sa tête, voire hors de sa tête, s'armer de tout son courage, se dire que c'est pire, tellement pire, pour les parents et les bébés vraiment gravement malades, pour ceux qui ont aussi quelque chose de chronique qui ne sera pas un mauvais souvenir dans quelques jours...

Et faire de gros câlins après, pour se consoler mutuellement. Beaucoup. Et des bisous aussi.