Hier soir en descendant de mon promontoire j'ai croisé un monsieur masqué. Rien d'inquiétant puisqu'il s'agissait d'un masque plutôt bonhomme, un peu clownesque, et qu'il n'était assorti d'aucune arme menaçante ni tentative de hold-up.

Il avait des bouclettes de cheveux blancs sur les côtés, mais à lui, ça n'était pas un postiche inclus dans la panoplie du joyeux déguisé.

J'ai trouvé ça amusant, de faire Mardi-Gras à un âge si avancé. Et sympathique.

Sauf que je n'aime pas les masques. Je n'aime pas ce qui fait qu'on respire mal et qu'on voit moins bien. Et il faut bien dire qu'avec un masque, on s'asphyxie (mais qui a un nez correspondant parfaitement aux trous ménagés pour se caler face aux narines ??!!). Le champ de vision est restreint, la tête est moins mobile.

Bien sûr je trouve amusants certains masques enfantins, magnifiques ceux du carnaval de Venise, étonnants ceux de tribus ancestrales, mais je n'aime pas en porter.

D'ailleurs à bien y penser, je déteste les couches épaisses de maquillage. La plupart du temps j'en porte très peu, d'ailleurs. Sans doute parce que je n'ai pas encore pris conscience des ravages du temps !

Et forte de ce constat assez banal, somme toute, j'étais contente de moi. Parce qu'en fait, sans masque, c'est ça qui me ressemble. En tout cas j'essaie de faire en sorte que...