J'ai adoré au printemps dernier aller visiter l'exposition consacrée à Pedro Almodovar à la Cinémathèque Française.

Evidemment parce que j'ai aimé beaucoup de ses films, que l'expo était intéressante, bien pensée, très "à son image".

Mais aussi parce qu'elle était parsemée de textes écrits par lui pour "commenter" tel objet, telle mise en scène.

A plusieurs reprises, je me suis dit que diantre, qu'il avait bien dit des choses qui me parlaient très fort, ou bien que je "sentais" sans savoir comment les exprimer.

C'est toujours bouleversant quand quelqu'un met les mots sur nos états d'âme, nos pensées. On se sent compris, on se sent à plusieurs sur la planète. Quand c'est quelqu'un qui nous touche, par ce qu'il est, parce ses oeuvres, c'est très fort, aussi.

Et l'autre jour, je tombe sur cette phrase qui lui est attribuée et que je vais laisser en post-it quelques temps :

Une femme est authentique quand elle ressemble à l'image qu'elle a rêvée d'elle-même.

Je crois que la sincérité, l'authenticité, sont au coeur de sa démarche d'artiste et d'humain, que l'authenticité d'une personne ou d'un personnage, aussi haut en couleur soit-il, est une valeur à laquelle Almodovar accorde beaucoup d'importance.

Et là encore je frissonne à la lecture de cette phrase, en me disant à la fois que ça me semble si vrai et que ça me touche un peu au-delà de la pensée structurée et exprimée, que ça vient faire résonner quelque chose qui me tient à coeur, vers quoi quelque chose tend...

Donner à rêver et à penser, quel(s) beau(x) métier(s) quand même, et qu'il le fait bien, Pedro...