Deux fois ces dernières semaines j'ai eu l'occasion d'avoir dans les bras des "petits" (tout est relatif, surtout concernant une certaine longiligne merveille !) bébés. Incroyable ce que le temps passe vite. Nous sommes tellement pleins d'images du jour de Cro-Mignonne, de ses nouveautés, de ses progrès et inventions, que j'ai peine à me rappeler qu'elle a été si petite chose.

Bien sûr en cherchant un peu, le souvenir revient, mais quand on la voit ramper, se lever, désigner, commencer à nommer, il paraît très loin derrière le temps où nos bras étaient son principal univers.

A l'occasion de ces deux remontées dans le temps, Cro-Mignonne m'a nettement fait comprendre que mon bébé, c'était elle, et que j'étais bien gentille à sniffer la bonne odeur des autres, mais qu'il serait urgent de me consacrer à l'unique occupation de mon coeur et de mon cerveau, elle, bien sûr ! Elle qui n'est câline qu'à l'occasion de fatigues ou de bobos, j'aime la voir manifester sa possessivité à mon égard, comme ça. J'aime être son unique.

Et puis aussi, prendre conscience que chaque enfant est terriblement différent. Petite copine de ce week-end peut passer des heures à se balancer dans son transat sans rien demander à personne. Difficile alors de répondre aux questions de sa maman "à quel âge la tienne a fait ci, a fait ça ?". La notre se tenait déjà bien assise à six mois, faisait ses nuits depuis toujours, était curieuse comme une pie et réclamait notre présence incessante. Mais elle ne savait pas si bien se pivoter sur le côté. Comment comparer deux petites personnes déjà si différentes dans leur rapport au monde ?

Pas, sans doute. (Note pour plus tard, en cas d'envie de deuxième : il y a quand même des bébés qui ne font pas leurs nuits à six mois. Ecrire en rouge, gras, souligné).

Cro-Mignonne, en aînée frimeuse, en a même profité pour faire trois pas toute seule, pour aller de papa à maman. Ca fait deux ou trois fois qu'elle s'élance, en un déséquilibre rattrapé en permanence, depuis vendredi. Les petits pas (pouitch pouitch) sur le parquet sont pour bientôt, j'ai l'impression...