J'aime la vie qui se trame entre les lignes de blogs.

Les gens qu'on a jamais vus avec qui on s'échange des tuyaux hyper utiles, des mots sympathiques, des encouragements, des cadeaux.

Les gens qu'on a vus une fois et avec qui la conversation démarre comme si on s'était quittés la veille.

Les gens qu'on a peu vus en vrai mais avec qui le lien intime s'est créé et avec qui il suffit d'appuyer sur le bouton pour redémarrer papotages et confidences, avec parfois un thé et une tartine confiturée.

Les ressemblances, les dissemblances, les débats, les connivences, les complicités.

Les amitiés qui se créent et se solidifient hors de l'écran.

Les revenants au bout de plusieurs mois qu'on accueille avec joie, parce que leur plume nous a manqué.

Les bons plans, les "j'ai testé pour vous".

Détester des gens aussi, peut-être même qu'on les aurait bien aimés dans la vraie vie, mais les lire pour le plaisir de se dire "ah que je n'aime pas ce qu'il/elle écrit", une sorte de plaisir pervers.

Les liens. Pas hypertexte, ceux d'espèces de tribus bigarrées et protéiformes, qui nous emmènent dans des situations improbables.

Et bien sûr le plaisir d'écrire et de partager.

Cet été, ça fait... quatre ans que j'ai plongé dans cet univers. Déjà quatre ans ! Et pour une qui comme moi construit ses relations dans la durée, c'est signe de voir les attachements qui durent, qui ont commencé dès l'ouverture, puis la ré-ouverture, et après. Comment c'était avant le blog ? Moins bien, sans aucun doute.

Parfois on me demande : "mais tu n'en as pas marre ?".

Non. Il y a trop de choses que j'aime dans les blogs pour y renoncer. Il y a suffisamment peu d'occasions de plaisir pour s'en passer quand elles se présentent et qu'elles durent.

Alors, merci les blogeurs, lecteurs, commentateurs, amis, potos, coupains et coupines, complices, instigateurs de réfléxions. Ca fait du bien que vous soyez dans ma vie.