TRANSITIONS DE MOI A MOI
Par Chiboum le jeudi 17 janvier 2008, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
C'est étrange comme certaines questions que l'on croyait résolues vous reviennent parfois, d'un coup.
Ou des sujets auxquels on pense beaucoup à un moment, plus du tout pendant longtemps, puis de nouveau.
On a pas forcément le même regard dessus non plus, avec le temps qui passe. Ou bien cruellement, si.
Mon point d'achoppement régulier, depuis toute petite, c'est le "plus jamais". Je n'aime pas les portes définitivement fermées, les renoncements définitifs.
Alors bien sûr, il y a ceux pour lesquels, comme j'écrivais à Junko hier, on ne vit pas les choses comme un renoncement. Parce qu'avec le choix qu'on a fait, on voit beaucoup plus ce qu'on a gagné que ce à quoi on a renoncé. Un enfant par exemple. Bien sûr qu'on ne sort plus comme avant, qu'on est responsable d'un autre être et qu'on ne peut plus boire comme des trous et prendre la voiture en toute inconscience, qu'on dort moins le matin, mais ce qu'on voit, ça n'est pas les choses en moins, mais les choses en plus.
Ca n'est pas vraiment une porte fermée fermée. Juste une autre ouverture.
Et puis celles auxquelles vraiment, on ne peut rien.
Ces temps-ci je pense avec un peu de tristesse que j'ai bien du mal à faire la chasse au gras, que j'ai vu un cheveux blanc, que les rides apparaissent. La tristesse ne vient pas du temps qui passe mais du "j'aurais pu". Jusqu'à avant la naissance de Cro-Mi, j'aurais pu essayer de me prendre en main et faire la paix avec mon corps. Sur un relatif moyen terme, au moins. Aujourd'hui c'est fini, d'une certaine manière c'est positif, ça veut dire qu'il faut que je vive le mieux possible avec moi. Mais plus jamais je n'aurais l'opportunité de savoir ce que c'est que d'être une bombasse de la mort qui tue.
Il y a des choses bien plus graves, et ça n'est qu'un exemple, mais c'est étrange quand même comme, dans la vie, ce sont toujours les mêmes choses qui coincent de loin en loin.
Les renoncements, donc. Apprendre à comprendre : "jamais". Et "pas (plus) possible".
Commentaires
je me rappelle avoir rencontré une bombasse qui faisait de l'oeil à Alain Chabat dans un ascenseur moi!
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Mais le
est une erreur de l'esprit, et le conditionnel passé est un temps qui induit nécessairement l'erreur : Les choses "auraient pu" être différentes si elles avaient été différentes, mais comme elles n'étaient pas différentes de ce qu'elles ont été, elles n'ont pas été différentes. je ne sais pas si je me fais bien comprendre ? J( :-?Nous faisons toujours "ce que nous pouvons", et nous avons toujours fait "ce que nous pouvions" à l'instant t. C'est une erreur de penser que nous pouvions plus que nous n'avons fait, aussi n'y a-t-il rien à regretter :)
Ma traduction de ce que dit Swâmi, selon moi :
Si ma tante avait des roues, ce serait un autobus.
Sinon, j'ai dans l'idée qu'être une bombasse de la mort qui tue (sic) implique une dose de superficialité qui ne te correspond pas. Et puis j'ai toujours pensé qu'on est toujours une bombasse de la mort qui tue (sic toujours) dans les yeux de quelqu'un et si ce n'est pas dans les yeux de tout le monde, ça n'en a sans doute que plus de valeur.
Je ne crois pas que les portes soient définitivement fermées. Quand tes petits quittent le nid, tu retrouves les sorties en amoureux ou entre amis, les grasses mats, du temps pour s'occuper de toi...(par contre, je ne te garantie pas l'atteinte du stade de la bombasse de la mort qui tue, je ne compte pas tenter l'expérience :-P )
Ma note était vaguement obscure (sans doute à cause des conditions dans lesquelles je l'ai rédigé dans ma tête) et je me demandais si, précisément, quiconque avait compris ce que je voulais dire par "renoncement". En te lisant, je sais que tu as totalement saisi le sens dans lequel je l'utilisais. A ce moment là je me disais que tôt ou tard (et 30 ans me paraît être une étape décisive), il faudrait que je renonce, soit à un mode de vie passé (cette nuit blanche et ses substances illicites par exemple), soit à un possible mode de vie future (un enfant par exemple), parce que ce n'était pas compatible... Et c'est par association d'idées que j'en suis arrivée à l'amitié.
Lorsque j'éprouve une angoisse, elle est souvent liée au "j'aurais pu", alors même que je suis assez d'accord avec Swâmi Petaramesh... Enfin pas totalement, car on ne fait pas toujours tout ce qu'on peut, la volonté peut être faible en certaines occasions ; on essaie globalement d'agir en accord avec soi-même, et quoi qu'il en soit on ne sait pas ce qui serait arrivé si. De toute façon, c'est un lieu commun : les regrets ne servent à rien.
Tu sais, ma mère était vraiment très belle quand elle était jeune, et puis la grossesse (compliquée...) l'a bien abîmée, ensuite elle a continué sur la même pente sans essayer de faire de régime par exemple (contrairement à toi, il me semble). Sa phrase récurrente est "on ne peut pas être et avoir été", qui peut sembler énigmatique mais a exactement ce sens là dans sa bouche : j'ai été mince, je ne le suis plus ; j'ai eu un visage lisse, j'ai des rides, etc. Il m'est déjà arrivé de me sentir coupable (sans moi, n'aurait-elle pas été plus heureuse, elle qui se voulait "sans enfant et entourée d'amants" ?)... Sauf que lorsqu'elle m'a dit que la trentaine était la plus belle période de la vie, elle a ajouté : "surtout parce que je t'avais, toi."
Je pense que l'amour maternel vaut d'être vécu, et que voir grandir son enfant est une expérience qui mérite tous les sacrifices... Je crois que tu as fait le bon choix, que cette ouverture t'a amenée vers une autre forme de vie, tout aussi riche que l'autre. Et puis, je me trompe peut-être, mais la toute première Chiboum, celle que j'ai découverte sur un blog qui n'existe plus, me semblait moins heureuse que celle d'aujourd'hui.
Lo, tu es gentil tout plein, toi :-E
Swâmi, oui, c'est ce que j'essaie de me rappeler le plus souvent possible !
sLeAbO, quoi ? Une fille belle et pas bête, ça serait de l'ordre de l'impossible ?!!
swahili, ça c'est sûr, pour les sorties, les têtes-à-têtes, c'est pas du définitif !
Junko, oui, bien sûr, l'amour maternel ouvre des portes vertigineuses (dans le bon sens, majoritairement !). Pour le reste, de toute façon j'ai toujours eu du mal avec la notion de renoncement dans l'absolu, mais beaucoup moins en pratique. Un paradoxe à ajouter à ta réflexion ^^
Pour la bombasse qui tue, met toi au théâtre, car sur scène, tout est possible, il suffit d'y croire soit même pour tout faire gober au public :)) . Je me souviens de la première fois que m'a prof m'a donné à jouer une femme dans le genre "fatale". Au départ je ne me sentais absolument pas crédible dans ce rôle, et puis il y a eu un déclic, j'ai cessé de me poser cette question et j'ai joué la femme fatale. Je me suis amusée comme une folle. Car l'important n'est pas d'être ou ne pas être :-P une bombasse qui tue, c'est d'en éprouver les sensations non ? LOL
La relation à son corps, je ne sais pas si c'est quelque chose sur lequel on a un quelconque pouvoir, cette relation s'est construite de tant d'inconnues, je crois que cela fait partir des choses que l'on doit accepter comme elles sont si on veut goûter au plaisir de s'aimer un peu. Tu n'es peut être pas une bombasse de la mort qui tue selon les critères modernes, mais tu as de la bombasse qui tue en toi, comme nous toutes, ne serait ce que parce que tu en as le fantasme. Ensuite, il faut s'autoriser à le sentir. Si il y a effort à faire c'est plus là que dans les diverses tentatives de modifier son corps par toute sorte de tortures modernes comme des régimes par exemple. Et alors là, la porte des sensations n'est jamais fermée ^^ (k)
Anne : Hopopopoooo ! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! Il y a des filles belles et pas bêtes. Mais je pense que les filles jolies type "BDLMQT", i.e très jolies physiquement, indépendamment d'être bêtes ou non accordent à leur apparence beaucoup de temps et d'importance, en tout cas plus que la moyenne des filles. Ce qui constitue, selon moi, une forme de superficialité qui ne te correspond pas.
Je développerais plus tard si besoin, ou si je suis mal compris ^^
Je ne suis pas sûre qu'il y ait un moment où il soit "trop tard" pour se réconcilier avec son corps...
C'est sûr que ce ne sera pas de la même manière qu'avant cro-mi... mais ne serait-ce que un vrai bon massage de temps en temps et quelques heures de sport... (oui , bon ok, j'ai du mal à m'y tenir moi même et suis incapable de me payer un soin du corps...) Mais faites ce que je dis, pas ce que je fais ;-)
luciole, j'aime tes réflexions sensibles et intelligentes sur le sujet... Je me mets à penser, et puis du coup, peut-être qu'il y aura une suite ?
sLeAbO, ah mais non, LA bombasse absolue, c'est la Ava Gardner ou la Audrey Hepburn qui n'y pense même pas, qui n'a jamais trop chaud, trop froid, qui ne fait même pas pipi le matin au réveil, tu vois ? (OUi bon, ça n'existe pas, quoi ! :-E )
tribulanne, ah je ne parle pas de ne pas se réconcilier, car malgré tout, il y a une vie à vivre avec soi, autant que ça se passe bien ! Mais entrer dans un 36 taille basse, ça je sais que non, jamais !
Ha, je vois mieux. La mise en pli indéfroissable, l'œil de biche sans entretien, c'est de la science fiction.
Sinon, le taille basse, de toute façon, c'est moche. Même en 36. D'ailleurs, à propos de la taille 36, soit 29 en jean américain, le problème c'est de le trouver en grande longueur de jambe. Le 29-34, par exemple chez Levi's, il le font que sur 4 ou 6 couleurs et uniquement sur le 501. Alors le 36, c'est pas si cool.
J'adore quand tu me fais du bien à coup de science du jean, sLeAbO ! LOL
CQFD : Le malheur des uns fait bien le bonheur des autres ;-)
Si tu veux devenir une bombasse pour toi, fais-le mais ne le fais pas pour les autres car je te trouve bien comme tu es :)
et le temps passe alors je plus jamais devient de plus en plus réaliste
sLeAbO, huhu !
Merci mon L'Amoureux (k)
nnnprod, ben alors, je bois à midi et c'est toi qui mets les mots dans un ordre étrange ?
Tu as l'air heureuse alors ne regrette rien, surtout pas d'être une bombasse qui tue. C'est l'obsession de notre époque d'avoir un physique d'enfer mais cela en vaut-il la peine ? Je prend plaisir à avoir à nouveau un cerveau d'enfer, à me cultiver, à réfléchir, mais l'idée de devoir faire attention à mon physique m'ennuie profondément. Je ne serai jamais une bombasse qui tue... tant pis. :)
Etre bien dans sa peau (au prope!!) à 32 ans après bien des misères avec moi même ,une maternité à 17 ans ,corps ravagé ppppp ,le médecin m'a envoyé consulter un chirurgien ^plasticien, le gentil m'a refait la peau de l'abdomen et la chute de reins (garantie 15 ans!) :-x 32 ans plus tard je suis toujours contente de ma décision. je suis passée d'une taille 54 après la naissance de Dom , beaucoup de fluctuation plus tard, un 42 après le déces de mon époux et je m'y crampone... :-E Disant que je suis trop fauchée pour changer de garde robe 8-I ça aide un peu!!! à 64 ans il y en a beaucoup pire que moi ...na!!
C'est vrai que certaines n'ont pas d'enfant parce qu'elles rêvent d'avoir un ventre plat, si c'est vrai! Quel dommage! Surtout que le ventre plat n'est même pas garanti!
Comme quoi à chacune ses priorités!
Lily, nous ferons le club des non-bombasses qui tentent d'être heureuses par plein d'autres moyens !
mume, moi je suis trop trouillarde et pas assez mal dans ma peau pour la chirurgie, mais je comprends qu'on puisse en passer par là, en revanche. Je ne doute pas que tu sois une merveilleuse sexagénaire, en tout cas !
fdb, remarque, j'avais pas un ventre plat du tout avant, non plus, hein !
Alors je dois être très loin d'être en paix avec les renoncements, car pour moi, il n'est jamais trop tard quand il s'agit d'envie ou de rêve; pas facile de réaliser, ça j'en suis persuadée, mais rêver, c'est déjà rendre un peu les choses réelles (mais bon, j'ai un rapport particulier au rêve aussi :-P ) Bises :)
J'avoue, j'ai pas lu tous les commentaires... Mais il y a un truc qui me fait tiquer (un peu)... le symbole de la bombasse. J'y réfléchis, et je reviens (peut-être dans plusieurs jours, et sûrement par mail à Junko et toi - et je vous envoie des bises à toutes les deux :) )
Mais, Anne, qu'est-ce qui te fait dire que c'est définitivement fini pour toi l'option "bombasse" ?D'avoir eu un enfant ?
Là, je ne suis pas du tout du tout d'accord. C'est vrai que si tu te donnes un objectif complètement impossible à atteindre, c'est perdu. Mais je en vois pas pourquoi, parce que tu as eu une adorable petite, tu devrais renoncer à la séduction, à un corps qui te plaise, à un corps dont tu sois même parfois fière.
Non, là, je ne ressens pas les choses comme toi. Rien n'est perdu, rien du tout (et ne viens pas me chuchoter "et mon ventre ?", je sais).
C'est pas une bonne nouvelle, ça ?
En complément de Swahili et de Luciole :
- Les enfants ne constituent pas un "plus jamais" : quand ils vont bien à un moment ils s'envolent et même déjà avant deviennent autonomes, et je n'irai pas jusqu'à l'optimisme de dire qu'on récupère les dîners en amoureux, mais les sorties possibles, si.
- Je n'ai pas de kilos en trop, n'en ai rarement eu (une fois dans ma vie, au sortir d'une convalescence où j'avais retrouvé l'appétit un peu trop bien). Et pour autant n'ai jamais été une bombasse. C'est une question d'énergie qu'on a ou pas qu'on met ou pas d'une certaine façon. Tu peux être la même personne et selon l'intensité de présence que tu y mets, faire ou non qu'en entrant dans un restaurant par exemple, tout le monde se retourne sur toi, ou au contraire personne ne te voit. Et sans faire d'autres gestes ni rien dire d'autres que ceux d'usage (fermer la porte derrière soi, saluer, suivre le serveur vers la table indiquée). Je sais très bien faire le 2 (mon vieil instinct de paparazza sans doute). Mais suis capable du 1 quand je suis assez en forme (ça demande beaucoup d'énergie) et que je veux faire une blague à quelqu'un.
Floh, jamais trop tard pour les choses possibles, non.
isadora, je t'en prie, j'adore quand les billets rebondissent ! Bisous à toi aussi.
telle, je n'ai jamais eu un corps qui me plaise. Avant c'était parce que j'étais gourmande et pas sportive, maintenant parce que je suis gourmande, pas sportive et dilatée :))
Gilda, au fond, je crois que c'est la foi qui me manque, je n'y crois pas moi-même. L'avantage, c'est que ça se travaille.
Je vois tout à fait ce que tu veux dire quand tu dis que ce sont toujours les mêmes choses qui coincent de loin en loin. C'est toujours bizarre quand on pense avoir évolué et qu'on est ramené à un "bug" qui est encore là, fidèle à son poste. J'ai l'impression que l'important, c'est d'agir. Soit on renonce et on fait tout pour se sentir bien comme on est, soit on essaie de changer. Mais encore faut-il que le déclic se fasse pour qu'on se mette à agir. Ça, c'est une autre histoire...
Cette semaine j'ai raconté comment je me suis pris un "plus jamais" de plus ... écho pas très gai, je reconnais.