Nous n'avons eu un répit que d'un jour avec l'ascenseur, qui s'est donc immobilisé pour une durée potentielle de 4 à 6 semaines.

Hier soir, ayant constaté que l'appui sur le bouton étant sans effet, nous avons donc attaqué Cro-Mi et moi l'ascension de nos neuf étages par la face nord.

Je lui avais bien expliqué qu'on pouvait se reposer autant qu'elle voulait (ou moi) et que je la prendrais dans les bras dès qu'elle me le demanderait. C'est-à-dire, dans ma tête, quelque part entre le premier et le deuxième étage.

La première volée de marche se passe bien, je constate que ma fille sait compter jusqu'à 20. Puis la deuxième. Elle assure comme une chef. Puis la troisième. Elle sait toujours compter jusqu'à vingt, en ce qui me concerne, je me contente d'énumérer les étages, un tiers de fait.

A la quatrième étape, je me dis que mon bonheur ne peut pas durer plus longtemps. A la cinquième, j'hallucine debout et je lui annonce une bonne moitié de faite.

Au sixième, je lui propose un break qu'elle accepte. 10 secondes plus tard, il faut quasiment que je la rattrape dans l'escalier.

Au septième, je me dis qu'au pire, je n'en aurai que deux à faire avec elle dans les bras.

Au huitième, constatant que les marches sont de plus en plus hautes (!!!), je la prends dans les bras, et là, elle m'intime l'ordre de la laisser descendre. Si elle le dit.

Et au neuvième, alors que j'étais rouge écarlate et transpirante, elle franchit le seuil de l'appartement ravie d'elle-même et commence à courir partout en criant "on est awivées, on est awivées ! Viens jouer maman, maman jouer avec Cla-a".

OK. On s'en fait toujours plus que nécessaire pour nos enfants. Je me demande de qui elle tient ce gène sportif, mais c'est le résultat qui compte, en l'occurrence.

Pourvou qué ça doure.