Je lisais dans la presse que Laure Manaudou était bien marrie de son maillot de bain qui ne nage pas assez vite, et qu'à peine s'en était-elle servie pour essuyer des larmes de dépit qu'elle changeait d'équipementier (pour les nageurs, c'est du lourd, prévoir des malles entières juste pour transporter la tenue) afin de pouvoir retrouver ses performances de naïade habituelle.

Oumpf.

De la tenue qui fait le moine ?

Quoi qu'il en soit, pour une qui, comme moi, n'est pas dotée d'un solide esprit de compétition, c'est un peu mystérieux. Qu'on cherche à améliorer constamment ses performances, certes. Que l'ouvrier qui se plaint de ses outils n'a pas toujours tort, certes encore. Mais que quelques centimètres carrés de tissus influent à ce point sur des dixièmes de seconde, ça me laisse baba.

D'ailleurs, il va bien falloir se faire une raison, en faisant abstraction de toutes les potions magiques possibles, il y a bien un moyen ou gratter quelques millièmes de millièmes de secondes, pour des athlètes, devient de plus en plus difficile, non ? Et quand potion magique il y a, à mes yeux de novice, c'est plus du sport (sauf les bières à la troisième mi-temps, mais c'est une autre histoire). C'est du business et du sabotage humain.

Bref, tout ça pour dire que pour notre nageuse people comme pour tous les athlètes de toutes les disciplines, j'ai bien du mal à me faire entraîner dans la magie de la performance... pour quoi faire, d'ailleurs, la performance à tout prix ? N'est-ce pas l'effort, la mise en condition, le côté "se donner les moyens" de son épanouissement, qui est plus important qu'un record qui tombera un jour proche ou lointain ?

Et puis les placards de pub qui servent de vêtements aux sportifs, les coupures de pub à je ne sais combien de millions d'euros, etc, ça me gonfle.

Tout ça pour dire que boycotter les JO par principe humain, politique, ça m'irait bien, sauf que de toute façon, il y a peu de chances que j'y jette un œil.