Parfois, quand je sors de mon bureau, sac sur l'épaule et prête à partir à l'assaut de l'autoroute pour rentrer, ma halte d'au revoir devant le bureau de mon patron se transforme en papotage improvisé plus ou moins philosophique, mais toujours agréable et instructif.

Moins depuis que je suis maman et que les heures supp de Mary Poppins sont dispendieuses, mais de temps en temps, encore.

Il y a quelques semaines nous parlions d'un micro-événement dans notre vie de bureau et je soupirais "ah, les gens". A quoi il me répond qu'un jour, je travaillerai pour moi, seule ou en tout petit comité, mais en tant que patronne.

C'est un sujet que nous avions déjà évoqué quand il me disait que dans la vie, même si rien n'est jamais joué d'avance, c'est bien d'avoir le coup d'après au fond de sa poche, prêt à être dégainé au bon moment, et que je lui répondais que je manquais d'inspiration sur ce sujet.

Donc, sur le fait d'être son propre boss, je lui ai répondu que je ne le sentais pas. Que j'avais besoin d'une forme de sécurité, que j'avais été échaudée par certains projets, dans ma famille ou auxquels j'ai participé en tant que salariée, que je n'aimais pas la paperasse, ni aller chercher des clients...

Et puis l'idée fait son chemin. Doucement. Mais l'idée de sortir du registre "monde de l'entreprise" me travaille de plus en plus. Mais quoi ? Remarquez, avec mes compétences en organisation, je devrais faire wedding planner. On est pas obligée d'être pro mariage pour s'occuper de celui des autres, non ? Et pour organiser les 40 ans en grande pompes du cousin Marcel, on est pas obligée d'avoir 40 piges et de s'appeler Marcel non plus ?

Il faudrait que je me pose et que j'y songe... un peu plus sérieusement.