Je suis tombée des nues, hier, quand j'ai découvert que ma grand-mère était tellement bavarde qu'elle a trouvé moyen de publier un livre trois ans après sa mort.

Pour preuve : cliquer ici (et revenir, merci).

Il s'agit en fait, je pense, de la compilation de deux volumes eux-mêmes compilations de chroniques écrites pour un quotidien français qui tâche les doigts mais dont les lecteurs sont friands des curiosités de la langue française.

J'ai lu un jour quelques lignes sur ces chroniques de ma grand-mère, disant qu'elle répondait avec talent aux enfants que nous sommes à demander "pourquoi ?" tout le temps, en substance.

Ces quelques mots m'ont d'autant plus amusée que nombre de ces chroniques étaient la réponse à mes questions. Je me souviens de coups de téléphones (d'une longueur infinie) où je lui disais : "tiens, tu pourrais parler de autant pour moi / au temps pour moi", ou bien "dis donc, pourquoi on dit.... " (remplacer les points par une expression communément employée mais résolument mystérieuse quand même.

A intervalles réguliers, je trouvais dans la boîte aux lettres quelques mots de mon aïeule accompagnant la rubrique découpée, elle savait que je n'achetais pas le quotidien.

Ces mots, ceux écrits pour tous comme ceux que je recevais juste pour moi, me manquent affreusement, ces jours-ci. Ceux de quelques autres absents de longue date aussi, d'ailleurs.