Oui, sans doute, j'aurais pu mieux gérer cette situation.

Je me souviens du jour déclencheur et du malaise que j'avais ressenti, tout était joué, déjà.

Je suis sûre de moi, de ce que j'ai fait ou pas.

Il doit y avoir la même certitude en face.

Mais quand je vois le peu de temps que ça a pris pour effacer ce qu'il y avait eu auparavant, je doute de la solidité de la construction. Que tout était forcé, joué.

Dans les mauvais jours, je me dit que je n'ai été qu'un pion, que pas grand-chose dans tout cela n'était si vrai que ça semblait.

Les autres jours je suis seulement triste.

Et pourtant, j'en suis certaine, j'ai ma conscience pour moi, je me repasse le film et je me connais suffisamment bien pour être sûre des images que je revois.