J'ai, il y a quelques semaines, prêté deux livres à une copine récente.

Deux livres que j'aime bien, dont j'aime bien l'auteur, certes à utilisation à périodes précises mais quand même.

L'autre jour, elle me parle des livres que je lui ai donnés.

Oups. Arg. Je n'ai pas dû être très claire.

Et je n'ai pas osé lui dire que non, ce n'était pas un don, c'était un prêt. D'autant que son état intéressant justifie plus que le mien l'usage de ces ouvrages.

J'en suis quitte pour racheter (pas la première fois que ça m'arrive). Parce que les livres que j'ai aimés, même quand ils ne changent pas la face du monde littéraire, j'aime bien savoir qu'ils sont là pour moi, disponibles pour une relecture, à portée de balayage des yeux...

J'en suis plus agacée que je ne devrais.

Sans doute parce que je suis assez en colère ces jours-ci.

Sans doute parce que j'approche d'une date fatidique dans ma boîte à mauvais souvenirs.

Sans doute parce qu'il y a des moments comme ça.

Me demande si me fermer comme une huitre ne serait pas, finalement, une solution acceptable ?