Je ne conçois pas mon métier sans demander l'avis des gens qui vont utiliser les outils que je "fabrique" (ou fais fabriquer) pour eux.

Ca ne rend pas nécessairement les choses très simples, car tout le monde a un avis et que parfois, expliquer que oui, c'est bien, mais non, ça ne peut pas le faire, ça prend du temps. Surtout quand il y a plusieurs avis contradictoires...

Mais bon, j'ai toujours pensé que la communication était au service des gens qui vendent et pas l'inverse, ce qui me fait déjà souvent passer pour un alien (dans ce métier, on est souvent persuadé d'avoir la science infuse et meilleur goût que le reste du monde. Sauf que parfois, c'est pas le plus beau le plus efficace, mais passons).

Toujours est-il que nous avons une stagiaire qui supervise, en ce moment, l'élaboration d'un événement en interne. Je dois déjà montrer les travaux de la graphiste que nous faisons travailler à 5 personnes (en théorie 6, mais la dernière est en congés), qui ont parfois des avis contradictoires et ne sont pas, à mon avis, toutes concernées au même degré par l'événement en question).

Pour une bête invitation à envoyer par mail, notre graphiste a déjà dû revoir trois fois sa copie, qui était très bonne dès le départ. Mettons.

Ce matin, alors que notre big boss a déjà donné son accord à l'heure où blanchit la campagne, la stagiaire arrive la bouche en coeur à 10 heures et je l'entends de mon bureau dire "j'ai montré l'invitation à ma maman qui pense que...".

Arg.

M'en vais dire à sa chef qu'il y a quand même un moment où, toute participative que je suis, le point final, ça reste mon boulot de dire quand on le met.

Bon sang de bois.