J'ai entendu Sorj Chalandon dans une rediff de Nonobstant sur Inter, l'un de mes derniers jours ouvrés.

En fait j'avais déjà entendu la toute fin de l'émission, mais loupé ce qui en faisait le coeur.

Sorj Chalandon y parlait de son amitié avec Denis Donaldson, ancien leader du Sinn Féin, qui avait avoué il y a quelques années avoir trahi son camp pour le profit des anglais depuis 25 ans.

L'ancien journaliste de Libé racontait comment cet aveu l'avait bouleversé, et son récit m'a bouleversée, moi.

De cette histoire il a fait un livre, un peu romancé. "Mon traître", paru l'an dernier.

Que j'ai lu d'une traître traite.

Depuis des années mon chemin croise l'âme celte en général, irlandaise en particulier, alors le contexte faisait écho. Et le si fort sentiment d'amitié aussi. L'absence de réponses définitives.

Sorj Chalandon est passé avec un talent immense de l'écriture journalistique à la romanesque. On sent encore sa vie d'avant dans sa façon d'écrire, mais c'est un compliment !

Et ce roman est fabuleux, à lire absolument. D'urgence.

Du coup je viens de commencer son précédent, "Une promesse". Voilà-t-y pas un personnage qui s'appelle Fauvette, c'est fait pour moi !

Je découvre un auteur qui vibre d'humanité, j'ai l'impression. C'est une découverte rare et importante.

Alors je file, je vais lire !