Cet été, en savourant quelques glaces sur quelques ports, j'ai constaté une nouveauté chez les dealers de crèmes glacées.

Une sorte de raquette-taser visant à zigouiller les guêpes venant gratuitement se régaler sur le dos de leurs stocks.

"Faut sortir après les poubelles", aurait élégament dit mon oncle, l'engin existant probablement depuis un certain temps. Toujours est-il que c'était la première fois que j'en voyais, utilisés qui plus est à grande échelle.

J'ai alors vécu un net dédoublement de personnalité.

En moi l'ennemie des guêpes était enchantée de les voir se faire décimer avec autant de facilité. Je leur garde rancune de quelques piqûres mal placées (la machoire, notamment, n'est pas un endroit que vous souhaitez vous faire piquer, croyez-moi).

La petite bestiole que je suis et qui partage son habitat avec les insectes, en revanche, était dubitative.

Je me demandais combien de temps il faudrait encore pour modifier génétiquement les bébêtes pour les priver de leurs inconvénients afin de nous foutre la paix. Une sorte d'eugénisme entomologiste dont je suis sûre qu'il tenterait d'aucuns, sans pour autant être souhaitable.

Le temps que ces pensées s'affrontent, Cro-Mi avait déjà dévoré sa glace tout en regardant Chirac passer (véridique) et créer un bouchon à même de satisfaire ses envies de tâter le cul des vaches tropéziennes.

Un autre cas d'étude animale, à vrai dire, mais bon.

(Pour les curieux, l'engin est ici, attention au bruitage !)