On m'a fait une magnifique queue de poisson ce matin sur la route. Je mets un petit coup de klaxon indigné et un geste de la main outré (mais pas grossier). Au feu d'après, côte à côte, je vois la coupable. Une fliquette qui peaufine son chignon (réglementaire ?). Exemplarité.

Plus loin. Je laisse un bus s'insérer sur ma voie. Temps perdu effectif pour les suiveurs : environ 1 seconde. Concert de klaxons. Ville de merde.

Plus tard. En mission chez Vierge Magasin pour trouver des piles particulières. Les Beatles en fond sonore (forcément, c'est le jour du marketing). Dans la queue pour la caisse, tous âges fredonnent. Chouette.

Montée des marches (en l'occurrence, je suis passée par en dessous, par les escalators). Devant moi un type en costard noir à fines rayures, sac à dos. Un défensien classique. Si ce n'est le chapeau et les papillotes. Il tient à la main le sac d'une fameuse pâtisserie présente rue des Rosiers, le contenu m'intrigue et me fait envie, d'autant que j'ai oublié de prendre mon déjeuner et que, par anticipation, j'ai faim. Ou je crains la faim. Etonnant.

Arrivée au bureau. Je préviens la première collègue que je croise. Attention, Cro-Mi m'est revenue hier avec 39,4. Ce matin, fièvre plus modérée (elle grimpe vite, faut dire), mais nez un peu bouché. Pas de quoi déclencher la mise en quarantaine du quartier... mais... Inquiétude latente, espoir que ce n'est qu'une poussée de fièvre de protestation contre la rentrée. Envie de rentrer.

Ma vie professionnelle ressemble au film Brazil. C'est n'importe quoi et dans tous les sens. Parfois ça nous fait rire tellement c'est énorme. Souvent, pas du tout. Ambiance.

Vivement ce soir.