Je crois en avoir déjà parlé ici, les ascenseurs ont un effet étrange sur moi.

Soit j'y fais la conversation dans un plus pur style "small talk" (le vent étant un sujet de prédilection des conversations d'ascenseur dans ma zone de travail).

Soit je m'y laisse aller à un autre registre d'humour douteux, avec un succès parfois mitigé.

Hier était une particulièrement bonne journée du genre.

Le matin à l'aller, plein de monde (notre ascenseur est devenu omnibus depuis qu'un ministère a tentaculé dans les bureaux de la paroi). Au sixième bouton d'étage qui s'allume, impossible de me retenir, je lâche un suave "et le numéro complémentaire est le..."

Je dois avouer qu'à ma grande surprise, un certain nombre de représentants de la fonction publique ont le même humour douteux que moi, ou alors ils sont très polis : ils ont ri.

Descente dans le parking, je m'engouffre de justesse et salue. Juste avant de s'arrêter, la cabine tremblote et fait un bruit épouvantable en ouvrant ses portes. Pas pu m'en empêcher, au lieu du très courtois "Bonne soirée", j'ai dit "Bonne chance".

Ca a beaucoup ri aussi, principalement ceux qui sont descendus en même temps que moi.

Promis, si l'ascenseur est en panne demain, je mets un mot d'excuses.

(Et à la question "mais quand est-ce qu'elle arrête de dire des counneries, celle-là ?", la réponse est : presque jamais !)