S'il y a bien une catégorie de personnes qui ne craignent pas le chômage à la télé, en ce moment, ce sont les maîtres du suspense.

Vous avez remarqué ? Pour toutes les émissions où il faut un vainqueur à la fin, le rythme est plombé par d'interminables portraits, rappels des règles, points de suspension qui n'en finissent pas, musiques dramatiques.

Alors certes, j'entends le propos : il faut suspense ménager.

Mais quand même ! On est pas abrutis au point de ne pas avoir déjà compris que l'incertitude la plus totale pèse sur les frêles épaules des candidats, que le cours de leur vie est entre les main de ces quelques (nombreuses) secondes. Les ficelles sont épaisses.

L'annonceur publicitaire doit aimer fort ces intensités insoutenables.

Et moi, à qui déjà ma prof de français de 6ème disait qu'on ne pouvait pas me reprocher de délayer, ben je m'emmerde.

Et ça m'ennuie ! Parce qu'une fois le début regardé, j'aime connaître la fin. Mais entre les deux, rien ne se passe, ou presque.

De l'art de faire en trois heures ce qu'on pourrait faire beaucoup mieux en une heure et demi, tiens.