Silences forcés
Par Sacrip'Anne le mardi 20 avril 2010, 07:32 - All about Chiboum - Lien permanent
Comme certains l'auront peut-être deviné, d'autres appris lors de nos dernières rencontres, un point d'interrogation plane sur ma tête (du moins, ma tête professionnelle !) depuis novembre dernier.
Novembre dernier !
Il a ceci de drôle, ce point d'interrogation, qu'il a changé de forme et de sujet. Mais pas plus qu'en novembre dernier je ne sais de quoi le mois prochain sera fait.
Il faut avoir les nerfs solides, je vous le dis.
J'ai de la chance, dans mon interrogation, je sais que "je vaux du chameau" dans la balance et que je ne suis pas prévue, a priori, sur une quelconque liste de personnes à sortir des effectifs. A déplacer, peut-être, tout ou partie. Et quand bien même, si par malchance ça devait arriver, les conditions ne seraient pas les plus mauvaises.
Parce que mes collègues, ceux avec lesquels je ne suis pas liée par l'entreprise mais par le quotidien, eux, ils ont des cheveux à se faire.
Les couperets (oui, plusieurs) sont prêts à tomber. Ou pas ? Probablement, si.
Et ils attendent, sans idée de date.
J'attends aussi, car la situation d'ici peut-être une partie de la réponse, mais mon pain semble mieux assuré que le leur. Compassion, pour la plupart d'entre eux.
Et silences forcés, il ne faut rien dire, rien laisser filtrer.
Commentaires
"Valoir du chameau", hahahaha :) Je la retiens celle-ci!
Courage! Le plus dur, c'est peut-être le silence, alors qu'on aurait tant envie de s'épancher...
Bises! ;-)
Si on te déplace en partie, c'est L'Amoureux qui a du souci à se faire. Quel(s) morceau(x) va-t'il bien pouvoir récupérer le soir? ;-)
Depuis novembre dans l'expectative? Je trouve ça carrément inhumain, comme traitement. Mais c'est sans doute parce que j'ai horreur plus que tout de l'incertitude. :-C
Courage!
Floh, ben oui, c'est comme au souk !! Bah, on s'épanche en interne ! Bises
Raphaëlle, et la tête et la tête, alouette, alouette ! Que veux-tu, par définition on est dans l'expectative du jour de la naissance au jour de la mort !! Plus sérieusement, il faut un peu d'épaules, mais un mois où t'es là, c'est un mois où tu cotises LOL Merci !
oui bon hein dans mon souk personnel à moi toute seule personnellement quand je lis "valoir du chameau", ça veut dire que je l'éjecte.
Mais après avoir mis mes sentiments et expériences personnelles et narcissiques de côté j'ai compris la phrase et je plussoie avec le poids de ce que tu vaux!
Ah ces délicieuses situations latentes de silences forcés... Ça bruisse de "il parait que" et autres "mais rien n'est sur" en passant par les "si ça se trouve...".
Moi je ne vaux même pas une poule, c'est dire si j'en ai bien souvent fait les frais... LOL
Je pense à tes collègues avec lesquels tu es liée par le quotidien et pas par l'entreprise. C'est pour eux que ça va être difficile. D'abord en raison du contexte économique tendu, et aussi car se retrouver sur le carreau du jour au lendemain en s'en doutant un petit peu mais en espérant le contraire, c'est un peu comme un divorce qui se passe mal, où l'on s'aperçoit que l'ex vous a repris les cadeaux qu'il avait faits. Et toutes les questions qui vont avec : suis-je encore bon ou bonne à quelque chose ?
Mais faudrait surtout pas mécontenter les actionnaires... Ce monde me dégoûte, où le travail de la multitude sans nom et sans visage, tout juste bonne à jeter après usage, enrichit toujours plus éhontément une poignée de profiteurs sans états d'âme...
Je suis de tout coeur avec toi...
cela 18 ans que je vis dans l'expectative professionnellement, à les joie de l'intermittence du spectacle ! J'avoue que cela commence sérieusement à me gaver ! D'un autre coté, je n'ai plus trop le choix ... On finit pas s'y faire...
Namfarang, y compris littéralement, le poids que je vaux, huhu !!!
heidi, bah, ce qu'on vaut sur le marché du travail, c'est une donnée tellement éphémère, que bon... autant prendre ça comme un compliment le jour où ça va bien et laisser pisser le reste du temps ! (Contente de mes phrases entières, sinon ??!!).
Eric, c'est même encore pire que ça (mais fais gaffe, c'est pas un discours de mec de droite, hein !!!). D'autant que dans le lot il y en a qui auront du mal à passer à la suite, pour différentes raisons...
Merci L'Amoureux, moi ce que j'aimerais, c'est avoir une date du yaourt, tu vois ?!!
Gilsoub, en même temps, quand tu choisis un métier par définition intermittent, tu sais dans quoi tu t'engages. Ca ne rend pas les choses plus agréables, c'est sûr. Mais ici il y en a qui s'y voyaient jusqu'à la retraite... Ou tout bêtement, qui ont besoin d'un CDI pour gérer leurs relations avec la banque. Courage à toi aussi, alors.
Cela dit (ceci est la suite de mon comm' précédent), un châpeau en forme de point d'interrogation, ? , t'irait aussi. Même en forme de point d'interrogation 'd'ouverture', ¿ . Genre les châpeaux que porte Amélie Nothomb (1, 2), mais comme ceci (?) ou cela (¿). ¿Tu ne crois pas?
Sinon, courage, courage ; et bonne chance pour tous.
Pablo, il va falloir que j'aille dénicher un galure en point d'ouverture, alors, je suis sûre que ça ferait causer, en plus !! Merci !
"A déplacer, tout ou partie": la tête d'un côté et les jambes dans un autre bureau, ça va pas être simple. C'est vrai qu'il n'ont pas l'air fonctionnels tes chefs.
Bon, je sors.
Pour un silence forcé, le chat mot est trop m'à taire.
sapiens, le pire, c'est que c'est presque littéralement ça !! Reste !!
andrem, excellent !!
Je suis juste inquiète sur le passage "déplacer tout ou partie" => quelle partie de toi veut-on déplacer ? Ils foutent un peu les chocottes dans ta boite à vouloir vous dépecer...
Vroumette, t'inquiète, va. Tout va bien se passer, la question c'est QUAND ??!!!