Ca existe, ce syndrôme, pour les bureaux qu'on déteste ? On s'y attache quand même, comme un terrier malgré tout empreint d'un morceau de notre histoire ?

Non, parce que ce matin, j'ai le blues des dernières fois.

Remplir des sacs de choses dont je vais avoir besoin dans les jours à venir. Constater, le vide, le silence. Nos traces qui s'effacent vite, déjà.

D'aucuns nous font croire à une réouverture dans quelques semaines, mois. De deux choses l'une, soit il y aurait eu mensonge en janvier, soit maintenant. Les deux mon général (mon ultime camarade n'est pas arrivé mais j'entends sa voix me souffler ça à l'oreille !).

Heureusement, les bras de ma fille autour du cou et sa déclaration d'amour du matin.

Heureusement les propos d'une dame de 102 ans, pleins de philosophie.

Heureusement une chronique de François Morel qui rend grâce d'être le contemporain de gens, d'œuvres, qui lui donnent à voir un monde plus réjouissant que celui de notre quotidien.

D'ailleurs, ça me fait penser que chaque minute libre ou à peu près, je la passe plongée dans un livre, encore plus que d'habitude. Certes Thursday Next me tient en haleine, mais ce besoin aussi d'aller évacuer la pression dans la fiction.

Mon monde ne s'arrête pas de tourner. Mais j'aimerais bien que pendant les heures de travail, aussi, il me donne autre chose à voir que ce pathétique spectacle.