Vendredi soir, pour fêter nos 10 ans un peu en avance, L'Amoureux m'a invitée à aller voir Muse au Stade de France.

Muse, je les écoutais quand on s'est e-connus, pour moi c'était l'un des groupes capables de faire apprécier du gros son bien saturé à un plus grand nombre. Grâce à la grâce vocale de Matt Bellamy, à des mélodies ciselées, à un son identifiable.

Depuis je les ai suivis avec plus ou moins d'assiduité, le son Muse étant parfois tombé dans une sorte de redite sans grande innovation, mais toujours avec plaisir.

Nous voilà donc au SDF. Arrivés à notre place, inquiétude qui s'installe. On distingue à peine la présence ou non d'humains sur la scène. Et ça manque d'écrans pour suivre la partie visuelle du concert. Le Stade est quasi plein et la foule excitée. Rien de le dire. Les ola(s ?) s'enchaînent juste pour le plaisir, les applaudissement rugissent à chaque titre passé pour nous faire attendre. Première fois que j'entends des gens applaudir quand on leur passe un disque. Limite en pâmoison sur un titre semi récent de U2, loin d'être parmi leurs meilleurs... Mais qu'auraient-ils faits à une vraie bonne chanson ? Trépassé ?

Bref. Démarrage du concert. Il y a bien deux écrans sur les côtés de la scène. A moins d'un gros zoom, on voit les musiciens à peine plus gros que sur la scène. C'est réalisé comme pour un clip, les effets se suivent mais on ne les voit pas jouer en continu. Frustration. Concert sans l'image, donc.

Et puis le son... Saturé à un point où ça devient parfois douloureux à l'oreille. Certaines chansons limite reconnaissables tellement l'ingé son (je pense diplômé d'un CAP boucher charcutier, en fait) a rendu le tout comme une sorte de son globalement écrasé et pénible à écouter.

Le public, lui, est ravi. Comme on est chez Muse, c'est assez féminin et "mignon". Quand on est contente, on lève ses bras et on tend ses petits index bien manucurés. Pas très rock'n roll.

Du coup, même si le concert est long, et que visiblement le groupe envoie, je ne décolle pas. Juste, on constate que les performances live de Bellamy sont à la hauteur et qu'ils ont l'air de se faire plaisir.

PLusieurs fois je me dis que s'ils avaient entendu le son rendu dans les tribunes, ils auraient fait rembourser tout le monde. JE ne connais pas un musicien digne de ce nom qui aurait été fier de ce qu'on a fait de sa musique ce soir là.

Un moment de vrai plaisir sur Unintended, on semble être minoritaires à le connaître dans le stade, les jolies fans sont sagement assises, ne chantent pas (notez, quand ça chante, c'est pire, alors j'ai savouré).

J'en suis ressorti archi frustrée. Je partais voir Muse dans l'esprit qu'il était impossible que je sois déçue. Râté. Et même si la performance scénique est absolument digne du groupe, le rendu technique était à pleurer. Pour dire, j'ai plus kiffé le concert de Virgin Chapter au Gibus (moins difficile à sonoriser, certes).

Et de ci de là, sur le web, je lis des gens qui ont adoré, qui se sont régalés. Alors quoi ? Il fallait y être pour y être ? On a vraiment pas eu de chance sur le placement ? OU bien vivre avec un musicien m'a rendu exigeante sur la qualité de son à produire en concert ?

Quoi qu'il en soit, la prochaine fois que je vous dis que je veux aller voir un concert au Stade de France, retenez-moi !

Je crois que pour moi, ça sera Zénith max, comme taille de salle, maintenant.