Il y a quelques mois j'ai fait la connaissance d'une femme lumineuse, dont l'essentiel de l'activité est consacré à soulager la souffrance au travail de gens comme vous et moi. Ou plutôt, encore pire que vous et moi, puisqu'ils en sont, souvent, au stade où l'idée de retourner travailler est insupportable.

Dans ces cas, son travail consistait précisément à ce qu'ils n'optent pas pour une solution définitive pour ne pas avoir à y retourner.

Une femme formidable, constructive, positive.

Et pourtant qui ne mène pas une vie facile. Et pourtant qui partage avec les gens qu'elle traitait de nombreuses souffrances. Et pourtant dans une situation hallucinante aujourd'hui.

J'ai assisté (quasi pieusement) à l'une de ses conférences et déjeuné avec elle.

Et elle a mis des mots sur quelque chose de tout simple et qui m'aide, tous les jours à ne pas faire le faux pas de trop, celui qui m'entraînerait trop bas, dans ces mois où ce que les autres me font, je le subis.

"Il ne faut donner à l'autre que le pouvoir qu'il a" (sous-entendu, réellement).

Cette petite phrase, utilisée dans un contexte professionnel, elle me sert énormément, ces temps-ci, à travailler sur ce que je dois faire pour être bien avec moi et mes émotions, même les moins agréables. A ne pas donner du pouvoir en plus à ce qui pourrait faire basculer ces émotions en des choses bien moins gérables. Et même si ces jours-ci j'aimerais que tout soit facile, limpide. Que je n'aie à me soucier que du prochain plaisir à venir, et de rien d'autre, je me rappelle de ce petit mantra et de comment il m'a aidée dans les semaines passées, ça fait du bien, au moins un peu.

Et en dehors de mon petit nombril, cette femme fantastique a été un secours inespéré pour des gens désespérés.

Alors avant de le lui dire de vive voix, dans quelques jours, j'en profite pour lui dire ici : Merci M.P.

Vous êtes un être humain inestimable.