La femme qui a mis des mots sur ce qui me sauve la peau
Par Sacrip'Anne le mercredi 27 octobre 2010, 07:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Il y a quelques mois j'ai fait la connaissance d'une femme lumineuse, dont l'essentiel de l'activité est consacré à soulager la souffrance au travail de gens comme vous et moi. Ou plutôt, encore pire que vous et moi, puisqu'ils en sont, souvent, au stade où l'idée de retourner travailler est insupportable.
Dans ces cas, son travail consistait précisément à ce qu'ils n'optent pas pour une solution définitive pour ne pas avoir à y retourner.
Une femme formidable, constructive, positive.
Et pourtant qui ne mène pas une vie facile. Et pourtant qui partage avec les gens qu'elle traitait de nombreuses souffrances. Et pourtant dans une situation hallucinante aujourd'hui.
J'ai assisté (quasi pieusement) à l'une de ses conférences et déjeuné avec elle.
Et elle a mis des mots sur quelque chose de tout simple et qui m'aide, tous les jours à ne pas faire le faux pas de trop, celui qui m'entraînerait trop bas, dans ces mois où ce que les autres me font, je le subis.
"Il ne faut donner à l'autre que le pouvoir qu'il a" (sous-entendu, réellement).
Cette petite phrase, utilisée dans un contexte professionnel, elle me sert énormément, ces temps-ci, à travailler sur ce que je dois faire pour être bien avec moi et mes émotions, même les moins agréables. A ne pas donner du pouvoir en plus à ce qui pourrait faire basculer ces émotions en des choses bien moins gérables. Et même si ces jours-ci j'aimerais que tout soit facile, limpide. Que je n'aie à me soucier que du prochain plaisir à venir, et de rien d'autre, je me rappelle de ce petit mantra et de comment il m'a aidée dans les semaines passées, ça fait du bien, au moins un peu.
Et en dehors de mon petit nombril, cette femme fantastique a été un secours inespéré pour des gens désespérés.
Alors avant de le lui dire de vive voix, dans quelques jours, j'en profite pour lui dire ici : Merci M.P.
Vous êtes un être humain inestimable.
Commentaires
On rencontre parfois (le plus souvent possible je le souhaite à tous) des gens qui offrent une clé, qui ouvre des portes inconnues jusque là. Grâce à une phrase, une reformulation, une suggestion, une question. Et hop, c'est un horizon nouveau, presque un nouvel univers qui s'étend...
Je suis heureuse que tu aies fait sa rencontre. Et je suis sûre que tu le lui as dit, parce que souvent, ils ne se rendent pas compte de l'ampleur de ce qu'ils font pour nous, et ça vaut la peine de le leur dire vraiment, pour qu'ils aient aussi le courage de continuer!
Je suis contente pour toi :kiss
J'aime beaucoup cette phrase, si ce précepte a pu t'aider du matin jusqu'au soir pour faire tes journées, semaines de travail je trouve cela fantastique.
Ce n'est pas pcq l'on est dans un bureau que l'on ne souffre pas du moins psychologiquement, je connais au combien ce problème et les phrases que tu écris (encore une fois) combien de fois je les aient écrites et pensées.
C'est bien d'avoir pu en parler, et d'essayer de surmonter. Je vais essayer de me graver cette phrase à mon retour au mois de janvier :)
Floh, oui, tu as tout juste, je le lui ai dit !! Et en ce moment, on fomente des projets ensemble qui, j'espère, lui donneront un peu de courage pour vivre ce qu'elle a à vivre. Merci :kiss
Arkadia, en fait j'étais déjà sortie d'une phase difficile au boulot, mais ça m'a aidée à prendre de la hauteur pour ce qui est arrivé au printemps au boulot. Et puis pour gérer la séparation d'avec le papa de Cro-Mignonne, aussi. J'espère qu'elle te sera utile aussi, cette phrase, alors.
Quelle chance de la rencontrer, cette dame.
Je voulais le faire dans le cadre du boulot dont je t'avais parlé quand on s'est vues, et puis pas eu le temps.
Ça me désole de savoir que sa situation reste difficile.
Cette phrase, elle est formidable pour tous les moments, comme un mantra.
Isadora, si tu peux, bloque ton 23 novembre (après-midi en particulier, mais la matinée sera intéressante aussi). Ca sera partie remise.
J'ai lu "Il ne faut pas donner à l'autre le pouvoir qu'il a" !
Je trouvais ça un brin anar comme mantra :)
Je sens que la "vraie" phrase va m'être prcieuse ... ne donnons pas aux chefaillons le pouvoir d'être des tyrans !
Zelda, mon côté anar va se souvenir de ta lecture ! ca permet d'avoir un mantra adaptable !! LOL
Il ne faut donner à l'autre que le pouvoir qu'il a, mais il ne faut pas aussi oublier de rester dans les limite de son pouvoir à soi, souvent cela aide bien aussi, notamment à ne pas porter une responsabilité qui ne nous est pas dévolus ;-)
Gilsoub, tu as bien raison. En l'occurrence c'était hors cadre de sa conférence, mais ça n'en reste pas moins vrai !
Merci.
Et Respect.
Elle n'a pas un clône en suisse cette dame???
Et ... je te souhaite de très bons moments qui viennent
Merci de partager avec nous cette clé, cette petite phrase qui paraît toute simple mais qui peut aider à dénouer des situations complexes.
Fauvette, oui, merci à elle.
namfarang, peut-être, je ne sais pas. Elle est un peu "one of her kind" même si elle n'est pas unique à faire ce qu'elle fait.
Et merci ;-) Toi aussi.
swahili, j'aurais aimé la connaître quand j'avais Face de Cul toute la journée dans les parages LOL
J'ai envie de compléter les propos de Gilsoub par " ou cela évite de se prendre pour beaucoup plus important que l'on est ! "
Madeleine, malheureusement, ça, ça ne suffit pas à certains gravement atteints ! LOL
C'est plus un mantra votre truc, c'est un essai. :-)
Ricane, sleabo, je suis sûre ou presque que tu as déjà entendu parler d'elle ! :-)
Je suis persuadée d'avoir lu (mais où diable ?) un article sur son travail il y a 2 ans environ. J'aimerais bien la rencontrer et je suis désolée d'apprendre qu'elle traverse elle aussi de graves difficultés.
J'ai découvert ça il y a environ 18 mois, et depuis que je l'ai mis en pratique, je dors vachement mieux la nuit ;-)
Gilda, si tu peux te libérer le 23 novembre (après tout, son bouquin vient de sortir en poche, c'est quasi professionnel !), ça peut s'arranger !
Eric, oui, hein ? C'est fou.
nan, j'ai l'air de ricaner mais sur-jouer la mauvaise foi et l'indifférence, c'est un genre que je me donne. Ça met un peu de légèreté dans les sujets sérieux et rend leur abord un peu mois abrupt (me semble t'il).
Toujours est il que j'ai pensé à Joëlle Mazart en première lecture, dans sa version "entreprise", pas à une personne potentiellement connue. Du coup, je n'ai pas la culturitude que tu me prêtes, car même après réflexion, je ne vois pas de qui il s'agit. Et je passe à côté de quelque chose visiblement.
sleabo, je pensais à cause de tes activités qui mettent en péril le grand patronnat, que la question de la souffrance au travail t'avait donné des sujets de lecture ou de réflexion !! C'est elle
Le 23 je suis prise de 14 h à 20 h et ce d'autant plus que je me libère le 24 pour la venue de Colette Cambier et Régine Vandamme à La Libreria. Difficile de m'absenter deux jours de suite.
(à moins que ça ne soit un peu le matin ?)
Non, mais on aura d'autres occasions (début février, probablement), Gilda.
Non pas qu'on ne se préoccupe pas du sujet, mais je ne connaissais pas cette femme. J'ai dû entendre parler de son livre à la radio, parce que le titre me dit quelque chose...
sleabo, ah ben voilà, de la lecture pour le week-end !! LOL
J'ai eu un déclic comme ça l'an dernier quand on m'a expliqué la phrase "la carte n'est pas le territoire". :-O
heidi, joli, en effet. De quoi décliquer ! LOL