Ca s'est passé dans la soirée de lundi, la semaine dernière.

Je faisais quelques pas hésitants sur ce chemin, celui-même que je voulais explorer tout en ayant peur de le prendre.

Peur de quoi ?

Peur de rien, au fond.

Qu'y a-t-il à craindre ? Il n'y a rien à craindre. Rien dont il faille avoir peur.

Et j'avais beau le savoir et le lire depuis le début, m'être même engagée sur ce chemin en le pressentant, que ça me semble ridicule d'avoir eu si peur de m'y laisser aller.

Alors au diable ce qui m'inquiétait. Je ne saurais même pas dire quoi, maintenant.

Et j'ai laissé ma mue sur le bord de la route. Je suis passée à l'état suivant de moi. Et j'ai commencé à goûter cette sérénité. Celle qui fait qu'on ne sait pas où on va, mais qu'on sait qu'on est bien au présent. A sa place.

Rien n'a vraiment changé, mais rien n'est exactement pareil.

Vivons, donc.