Ca arrive.

Qu'une chanson qu'on aime par ailleurs nous rattrape à un moment précis pour nous parler encore un peu mieux.

Neil Hannon faisait la route avec moi vendredi. Il lui arrive d'être d'un enthousiasme si contagieux qu'on ne peut y résister.

Et puis là.

Ce bonheur si particulier, lié aux vibrations de deux êtres particuliers, qui fait qu'il n'y a pas moyen de ne pas être heureux de les partager.

Alors je me demandais. Neil, c'était quoi cette chanson ? Juste des mots qui se sont assemblés pour répondre à une mélodie ? Ou bien c'est arrivé ?

Et comment ça s'est fini, pour lui, cette histoire ? Comme si le savoir changeait quoi que ce soit à la mienne. Mais non. Et puis ce qui compte, ça n'est pas le fin mot d'une chanson. C'est le chemin. Ce sont les instants.

Peut-être que pour lui, c'était une déclaration, ou bien juste des bribes de son histoire, d'envies ou de sons qui se sont assemblés. Peut-être que c'était un instrument de drague. Peut-être que c'était un souvenir précis. Et je ne saurais jamais comment s'est passé la suite, pour lui.

Et moi ? Je vis.