Je lis en ce moment pour des motifs professionnels un livre écrit par une salariée en souffrance.

(Ca m'arrive souvent, notez).

Il se trouve que celle-là, je la connais, et quand on connaît la personne derrière les mots, ça change un peu le regard.

Mais pour le coup, ça ne change pas des masses : ce qui m'agace chez elle à l'oral est la même chose qu'à l'écrit. Le jargonnage psycho truc. Mais je comprends le besoin qu'elle a eu de s'en emparer pour combattre ses souffrances, les surmonter, en faire autre chose.

Et ce qu'elle a vécu est vraiment accablant, alors il lui sera beaucoup pardonné (notamment le fait que mes soirées passées à la lire ne sont pas dans un genre grand comique troupier !).

Un mot qui lui est cher, un concept important pour elle, est celui de résilience.

En gros, cette faculté à absorber les chocs de la vie, à les transformer en quelque chose qui nous permet de surmonter et continuer.

Ca m'envoie sur des rebonds. Sur nombre de personnes que je connais et qui tentent, avec plus ou moins de succès, de surmonter des caps plus ou moins difficiles.

Je me disais aussi, dans ce que j'ai vécu, qui n'a quand même pas grand chose de commun avec des traumatismes profonds, mais quand même, dans mes quelques moments bien difficiles, j'ai cette chance d'être, par nature, je pense, quelqu'un qui va trouver de la ressource pour avancer, digérer, passer à autre chose.

Et j'espère que cette "nature", en cas de coup vraiment vraiment dur, répondrait présente.

Et puis y a des fois où j'aimerais bien pouvoir faire un petit paquet de résilience à offrir, à des gens qui en auraient besoin...