Vous l'aviez sans doute un peu deviné, au bureau, je fais partie d'un petit gang de joyeux lurons déjantés qui font des bêtises dès qu'ils le peuvent et s'amusent autant que faire se peut d'un peu tout et n'importe quoi.

Surtout du n'importe quoi.

N'allez pas postuler illico chez mon employeur, nous sommes (assez) loin de représenter la majorité des salariés de cette honorable entreprise.

Mais on s'amuse bien, souvent.

Parmi nos running joke qui nous font rire des mois après et qui sont devenues des formules consacrées, l'idée de se faire servir.

Ca date de l'été dernier. J'avais rejoint depuis peu de temps, après notre chute de 110 mètres, cette équipe riante.

Donc on ne se connaissait pas encore très bien.

Et au restaurant du vendredi midi, l'un de mes collègues me propose de me servir du vin. A quoi je réponds, ah oui, j'aime bien me faire servir !

Et là, on voit Brenda la Crâneuse prendre un air hébété, se faire répéter ce que je venais de dire, avant de partir dans un fou rire inextinguible autant que contagieux.

Donc nous rîmes également, avant même de savoir de quoi. Et plus on lui demandait d'expliquer, plus elle riait.

Il s'avère qu'elle avait compris tout autre chose, que j'aimais bien me faire... suivi d'un verbe qui commence par s aussi. Ne me connaissant que peu, elle ne me croyait pas capable de dire ça comme ça, brut de décoffrage (alors qu'elle sait maintenant que si), et n'osait pas révéler sa mauvaise compréhension de peur de passer pour une dévergondée.

Les choses sont maintenant claires entre nous, mais l'expression est restée. Et ressort régulièrement. Et provoque un nouveau fou rire, assez souvent.